- Allemagne
- Bundesliga
- 32e j
- Borussia Dortmund/Bayern Munich (1-1)
Borussia Dortmund-Bayern Munich, à charge de revanche
La répétition générale de la finale de la Ligue des champions a accouché d'un match nul assez logique. Si le Borussia Dortmund a dominé, le Bayern Munich a su résister, et a un peu joué avec les nerfs de son adversaire. Manuel Neuer a même détourné un pénalty de Robert Lewandowski. À voir si les évènements d'aujourd'hui auront des incidences sur la rencontre qui aura lieu à Wembley le 25 mai prochain.
Borussia Dortmund – Bayern Munich: 1-1Grosskreutz (11e) – Gómez (23e)
Elle était attendue, cette rencontre entre le Borussia Dortmund et le Bayern Munich. Encore plus depuis que l’on sait que les deux cadors allemands vont s’affronter en finale de Ligue des champions. Seulement, ce choc n’a pas tenu toutes ses promesses. Non pas que le match n’était pas bien, c’est juste qu’il était… différent. Par envie de reposer les troupes ou de brouiller les pistes (voire les deux, tout simplement), les deux entraîneurs ont décidé (voire ont été contraints) de laisser certaines forces vives au repos. Jürgen Klopp fait sans Hummels, ni Götze, ni Piszczek, tandis que Jupp Heynckes aligne un onze privé de Lahm, Schweinsteiger, Javi Martínez, Ribéry, Robben et Mandžukić. Enfin, privé… Quand on peut mettre Gómez en pointe à la place du Croate, on appelle ça un problème de luxe.
Rafinha, « idole » du Westfalenstadion
Néanmoins, les « remplaçants » sont chauds, et ne tardent pas à le faire savoir. La rencontre démarre sur un rythme assez élevé, et sur un long centre de Błaszczykowski, Grosskreutz place une joli volée de l’intérieur du pied. Dortmund eins, Bayern null, et Kevin de célébrer son but n’importe comment. Le Borussia aurait pu aggraver la marque si Peter Gagelmann avait sifflé le contact de Contento sur Gündogan. Le numéro 8 se blessera très légèrement sur l’action. Klopp ne prend aucun risque et sort son meneur de jeu. Quelque part, il fait bien, vu comment la partie s’envenime légèrement par la suite, notamment grâce à Rafinha, qui chauffe Schmelzer et se fait conspuer par le Westfalenstadion (en même temps, cinq ans à Schalke…). Si les joueurs du BVB tiennent bon face aux provocations verbales, ils oublient qu’ils sont aussi là pour jouer. Rafinha prend alors tout son temps pour centrer sur la tête de Gómez, qui trouve les filets. Dortmund eins, Bayern eins.
La guerre des nerfs
En fait, ce n’est pas un match de foot, c’est une bataille psychologique : le premier qui craque risque de le payer cher le 25 mai prochain. Alors personne ne veut rien céder. Surtout du côté des visiteurs. En même temps, les Bavarois ont raison. Ils ont vingt points d’avance sur leur dauphin, et savent qu’ils pèsent plus lourd sur la balance. Alors autant jouer avec les nerfs des petits gars en noir et jaune. Shaqiri s’accroche à Şahin, il obtient la faute. Boateng la joue en mode « faute tactique » , il ne prend qu’un jaune. Plus tard dans la rencontre, il se chauffera un peu avec Lewandowski, histoire de le terminer. Car oui, Robert aurait pu mettre les points sur les i, avec ce pénalty obtenu suite à une main de Boateng sur une frappe de Şahin. Mais il a préféré faire une course chelou et voir son tir arrêté par Manuel Neuer. Même s’ils n’en donnent pas l’impression dans le jeu, les Bavarois « s’amusent » avec leurs adversaires. Rafinha pousse cependant la blague un peu trop loin et rentre un coude dans la tête de Kuba. Deuxième jaune pour le Brésilien, qui en profite pour créer un début d’embrouille, altercations qui feront même se lever Matthias Sammer et Jürgen Klopp. L’ancienne idole contre la nouvelle. Les deux hommes se quitteront finalement bons amis. Celui qui n’est plus l’ami de personne, c’est Julian Schieber. Que d’erreurs dans les dernières actions. Enfin, quelque part, il faut le comprendre. Son nom signifie « le pousseur » , alors il pousse ses ballons trop loin. Plus rien ne sera marqué dans ce match. On a hâte de voir la « vraie » confrontation, celle qui placera l’un des deux clubs sur le toit de l’Europe. La seule chose que l’on regrettera à Wembley, c’est la bière. La Bundesliga est sponsorisée par Krombacher ; c’est autre chose que cette saloperie de Heineken.
par Ali Farhat