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  • 12e journée
  • Nice/Bordeaux (1-2)

Bordeaux vainc le signe indien

Par Christophe Gleizes
Bordeaux vainc le signe indien

Grâce à deux coups de canon signés Sertic et Obraniak, Bordeaux s'est imposé dans l'imprenable Allianz Riviera (1-2) et signe son premier succès à l'extérieur depuis 12 matchs. Trop timorés, les Niçois ont livré une prestation sans envergure, et ont en outre perdu David Ospina sur blessure.

OGC Nice – Bordeaux : 1-2
Buts : Cvitanich (77e sp) pour Nice, Sertic (31e) et Obraniak (59e) pour Bordeaux

Défaits à Bastia lors de la dernière journée, les Niçois, emmenés par Dario Cvitanich, devaient se relancer à domicile face à un Bordeaux revigoré, qui restait sur quatre matchs sans défaite toutes compétitions confondues. Le duel s’annonçait donc équilibré, même si Bordeaux n’a rien d’un épouvantail à l’extérieur. Pour tout dire, les hommes de Francis Gillot restaient sur 12 matchs sans victoire en déplacement. Une éternité. Leur dernier succès avait d’ailleurs pour théâtre le stade du Ray et remontait au 27 janvier 2013. L’occasion était donc belle pour les Bordelais de stopper l’hémorragie, face à une formation niçoise séduisante, mais inconstante depuis le début de saison. Et ce n’est pas l’absence sur blessure du Malien Cheick Diabaté, déjà auteur de six buts en Ligue 1, qui semble les intimider dans un début de match enlevé.

L’éclair de Sertic

En effet, si le spectateur cynique ne s’attend pas forcément à un grand spectacle, force est de constater que la partie démarre sur les chapeaux de roue. C’est tout d’abord l’inconstant Brésilien Jussiê qui inquiète Ospina d’un magnifique retourné (8e), avant que Mathieu Bodmer ne touche dans la foulée le poteau de Carrasso sur une reprise acrobatique (10e). Les Aiglons disposent du ballon dans le premier quart d’heure, mais les Bordelais bien organisés en 4-2-3-1 tiennent le choc grâce à un pressing constant et une agressivité défensive de bon aloi. La partie se décante finalement à la demi-heure de jeu. Bien lancé dans la profondeur, Jussiê contrôle, temporise face à son défenseur, avant de remettre en retrait pour Grégory Sertic. Arrivé lancé à 25 mètres du but, le milieu bordelais décoche une frappe limpide sur laquelle Ospina ne peut rien (31e). Vexés, les Niçois tentent de réagir, mais s’agacent rapidement de leur impuissance face à une défense regroupée, menée par un Henrique des bons jours. Faute de réalisme, les ouailles de Claude Puel sont à deux doigts de se faire punir dans les arrêts de jeu sur une nouvelle inspiration de Grégory Sertic et une frappe trop croisée de Landry N’Guémo.

Ospina gravement blessé

Solides et appliqués, les Bordelais entament la seconde période sur le même rythme, face à une équipe niçoise entreprenante mais peu coordonnée, et surtout rapidement handicapée par la sortie d’Ospina sur blessure (50e). Le gardien colombien, victime d’une rupture des ligaments croisés, est remplacé par Anthony Mandrea, âgé de 16 ans. Ovationné par l’Allianz Riviera pour sa première apparition chez les pros, le portier débutant connaît une première frayeur sur une tête de Saivet qui fuit de peu le cadre (53e). Il est cependant véritablement baptisé quelques minutes plus tard par un nouveau coup de canon de Ludovic Obraniak, qui profite des atermoiements défensifs de Grégoire Puel pour armer une frappe splendide (59e). Sur son banc, Francis Gillot peut exulter : le break est fait. Le moral est touché, mais les Aiglons ont le mérite de ne pas abandonner. À un quart d’heure de la fin, Dario Cvitanich profite d’une faute stupide de Lucas Orbán pour réduire la marque sur pénalty (77e). Le septième but de l’Argentin en Ligue 1 a le mérite de relancer la fin de match, mais ce sont bien les Bordelais qui se montrent les plus dangereux dans les dernières minutes, notamment grâce à l’intenable Maurice-Belay, qui sert un Henri Saivet maladroit au point de pénalty (87e). Avec ce succès mérité, les Bordelais poursuivent leur jolie série et remontent à la huitième place du classement. Les Niçois, trop timorés, s’inclinent pour la première fois dans leur nouvel écrin et s’enfoncent dans le ventre mou du championnat.

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