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Bordeaux : Trémoulinas, Grenet et Baup livrent la recette du succès
Avec 45 points de retard sur le Paris Saint-Germain à 8 journées de la fin du championnat, les supporters bordelais doivent se faire une raison : non, les Girondins ne seront pas sacrés champions de France en 2019, contrairement à 1999 et 2009. Élie Baup et François Grenet, sacrés il y a 20 ans, ainsi que Benoît Trémoulinas, champion à son tour il y a 10 ans, tentent d'expliquer ce qui a changé à Bordeaux. Et ils y arrivent plutôt bien.
Lorsque vous avez été champions avec Bordeaux, que ce soit en 1999 ou en 2009, est-ce que le titre était un objectif dès le début de la saison ?Élie Baup : Ah, pas du tout ! On avait terminé la saison précédente en perdant la finale de la Coupe de la Ligue contre Paris aux tirs au but, et 5es en championnat. Notre idée c’était d’être qualifiés régulièrement en Coupe d’Europe, en C1 ou en C3.
François Grenet : En revanche, il y en a un qui y a cru dès le départ, c’était Ali Benarbia, qui venait de signer chez nous. Il est arrivé, et il a dit : « Les gars, on va être champions. » Incroyable. On l’a regardé, et on a tous rigolé. Et puis finalement, on s’est dit : « pourquoi pas ? » On savait qu’on avait un bon effectif, et qu’on pouvait prétendre à ça. On montait en puissance depuis quelques saisons, en étant toujours européens. Et il n’y avait pas une équipe qui écrasait le championnat, comme Lyon plus tard, ou le PSG aujourd’hui, c’était beaucoup plus ouvert.
Benoît Trémoulinas : En 2009 aussi, l’objectif de départ était de se qualifier pour la Ligue des champions, comme la saison précédente, où on avait fini 2es.
À quel moment de la saison vous êtes-vous mis à y croire ?BT : On a commencé à y croire quand on a enchaîné 5-6 victoires d’affilée après une défaite contre Toulouse, dans le sprint final. Ouais, là, on s’est dit que c’était possible. Mais pas avant.FG : Je ne me souviens pas précisément à quel moment on a compris que cela allait se jouer entre Marseille et nous. En revanche, je me souviens que l’élimination en quarts de finale de Coupe de l’UEFA contre Parme, en mars, a été un tournant. On prend 6-0 là-bas, après avoir gagné 2-1 à l’aller. C’est le match durant lequel Niša Saveljić a concédé un penalty en attrapant le ballon avec les mains parce qu’il croyait que le jeu était arrêté. On en rigole à chaque fois qu’on se voit. C’était la cour des miracles, ce match. Et puis, bon, Parme avait un effectif énorme, mais ce qu’il faut dire, c’est qu’entre l’aller et le retour, ce n’était pas la même équipe. Si à l’aller, ils ronronnaient, au retour c’était des avions. Face à moi, j’avais un mec qui n’avait pas joué un match de la saison (Paolo Vanoli, N.D.L.R.), il remplaçait Antonio Benarrivo qui était suspendu. On aurait dit qu’il préparait le marathon de New York ! C’était un peu bizarre. Enfin bref, beaucoup d’équipes auraient pu se mettre à douter après un tel revers, alors que nous, cela nous a soudés. On s’est dit : « Voilà, on a pris une claque, on fait profil bas, mais en revanche, on va aller chercher le titre. »
EB : On avait fait un bon départ, c’était une garantie de points pour être dans les quatre premiers, objectif que je m’étais fixé en début de saison. On n’avait pas tout bien fait, comme ce match nul au Vélodrome à l’aller (2-2), et Marseille était toujours devant, toujours favori pour le titre. Puis, il y a eu la phase retour, avec Marseille qui vient chez nous avec de l’avance, mais on les bat (4-1). Il y a eu plusieurs tournants dans la saison, mais c’est vrai que le premier virage a été ce match.
Comment avez-vous abordé ce match retour face à l’OM ?EB : Il y avait déjà cette idée que Marseille ne réussit pas à Bordeaux, depuis 1977. En même temps, il y avait cette concurrence pour la première place, avec en face une équipe composée d’internationaux : Dugarry, Pirès, etc. Ils étaient les favoris de notre championnat. Nous, on était une belle équipe, qui jouait bien au foot et qui avait envie de faire un bon résultat. Après, sur ce match, ça s’est déroulé de manière magique, on menait 3-0 au bout de 30 minutes.
Pratiquer un beau football était une volonté de votre part de vous inscrire dans la lignée du club ?EB : Non, je ne m’inscrivais pas dans une tendance, dans un style girondin. En demandant aux dirigeants un deuxième numéro 10, je voulais avoir de la qualité dans mon 4-4-2, avoir une animation forte sur les côtés avec plutôt des joueurs qui rentrent dans le jeu pour laisser des espaces aux latéraux offensifs, et avoir des attaquants qui prennent la profondeur.
Et à la perte de balle, je voulais retrouver un 4-4-2 classique, qui ferme les couloirs et les espaces à l’intérieur. Je demandais notamment à Laslandes de redescendre au milieu de terrain, et à Benarbia et Micoud de se placer sur les côtés, même s’ils n’allaient pas défendre le long de la ligne de touche. C’est une idée de jeu. Il fallait faire ses preuves tous les jours et je n’avais rien trouvé de mieux que de les faire par le jeu. Au niveau du management, j’apprenais tous les jours, dans les relations humaines.
Est-ce que ce titre représentait l’aboutissement de votre projet ?EB : Oui, parce que c’était un 4-4-2 qui a été repris après. On l’a appelé le « 4-4-2 baupien » , ou une connerie comme ça. C’est bien la preuve qu’il avait marqué les esprits. J’ai toujours voulu ce jeu. Bon, ça ne s’est pas toujours bien passé : quand Sylvain (Wiltord) est parti à Arsenal, on a récupéré Christian du PSG, ce n’était pas le même rendu. Mais on a toujours fini européens et on a toujours marqué des buts. Charles Camporro (ancien directeur sportif, N.D.L.R.) et Jean-Louis Triaud suivaient cette idée de jeu, qui consistait à trouver les meilleurs joueurs offensifs possible par rapport à nos moyens, plutôt qu’une sentinelle. C’est pour ça qu’on a eu Pauleta, Christian, Martins, Wilmots. Tous ces joueurs, on les prenait par rapport à une idée de jeu. Même les joueurs du centre. C’était un projet de club. Après, c’est sûr que quand on dit aux joueurs qu’on va jouer, avoir le ballon, ils adhèrent tous. Avoir le ballon, c’est l’essence même du foot.
François et Benoît, qu’est-ce que cela représente de gagner un titre avec son club formateur ?FG : Être champion avec le club de la ville où tu es né, qui t’a formé, où t’as passé 12 années, c’est forcément gravé à vie. Après ça, tout a été un peu fade. Je ne savais pas encore que j’étais au sommet de ma carrière à seulement 24 ans. À l’époque, je me disais qu’avec des circonstances positives, j’aurais l’occasion de gagner d’autres titres. Cela n’a malheureusement pas été le cas, mais même si ça l’avait été, il aurait gardé une saveur particulière. J’ai malheureusement perdu trois finales de coupes par la suite, mais même si je les avais gagnées, je ne les aurais jamais échangées contre ce titre de champion.BT : Idem de mon côté. Bordeaux est le club qui m’a tout donné, j’y ai passé 19 ans. J’ai gagné deux coupes d’Europe avec Séville, mais ce titre de champion avec Bordeaux restera le plus beau trophée de ma carrière.
Vous regardez les matchs de Bordeaux, cette saison ?FG : Je serai au stade ce soir, parce que c’est Bordeaux-Marseille et qu’il y a toujours une saveur particulière, mais quand tu arrêtes ta carrière, tu deviens spectateur. Donc tu es là pour te divertir. Et c’est malheureux, mais il y a une désaffection du club de la part du public qui est trop importante. C’est quand même affligeant de savoir que le stade ne sera pas plein ce soir. BT : Je regarde les matchs, même si ce n’est pas toujours évident. C’est une saison difficile, avec un coach qui n’avait pas le droit de se lever (Ricardo), le préparateur physique (Bédouet) qui donnait les consignes… Inconsciemment, c’était peut-être un peu compliqué pour les joueurs. Paulo Sousa est arrivé avec de nouvelles méthodes, on espère que ça ira mieux. Bordeaux doit être au moins dans le top 5, ça fait mal de les voir dans le ventre mou.
FG : Cette équipe est inodore, incolore et sans saveur. D’où ce désamour de la part du public. Elle ne dégage rien. Je suis convaincu que même avec des résultats équivalents, si l’équipe, le club procurait des émotions, il n’y aurait pas autant de désaffection. Et j’ose espérer que les nouveaux dirigeants l’ont compris. Parce que c’est fondamental. Oui, les Girondins sont à l’image de la ville, feutrée, bourgeoise, mais ils ont une identité. Et elle est en train de s’étioler. Bordeaux, c’est chic, c’est bleu marine, il faut remettre l’église au milieu du village.
Qu’est-ce que vous pensez de cette équipe qui a un mal fou à inscrire des buts ?BT : C’est paradoxal, parce qu’il y a quand même des bons joueurs. Briand a du vécu, c’est un vrai buteur, Kamano a bien démarré la saison, mais cette histoire au mercato l’a touché psychologiquement, Karamoh est très talentueux, mais irrégulier…FG : Pour marquer, il faut de la détermination. Quand on entre sur le terrain, quel que soit le schéma tactique ou l’adversaire, chaque joueur doit se dire que dans son domaine de compétence, c’est lui le meilleur. « Je me fais pas baiser, je mets le pied, etc. » Quand tu as cet état d’esprit, humble, mais conquérant, que tu respectes les fondamentaux comme au rugby, tu dois au moins avoir un classement qui correspond à ton budget. Bon sang ! Il faut respecter l’institution ! Ce club a une histoire. Bordeaux est une place forte du football français. Je ne veux pas faire le vieux con, mais on ne vient pas à Bordeaux seulement pour le salaire. Lorsqu’on porte ce maillot, on se met le cul par terre. Cela n’empêche pas de perdre contre meilleur que soi, mais il y a des bases à respecter.
EB : Je ne veux pas être critique, je regarde les matchs de Bordeaux avec un œil de supporter, d’amoureux du club. J’ai toujours été étiqueté Bordeaux dans ma carrière, malgré mes passages dans plusieurs clubs en France. Donc je garde un regard très affectueux, mais en même temps, je me dis souvent « mais pourquoi ils font ça ? »
BT : Cette équipe avait peut-être besoin d’un nouvel entraîneur, avec une autre approche tactique. Jouer à 3 derrière quand l’équipe a le ballon, et à 4 quand elle le perd, c’est un système compliqué à maîtriser, c’est pour cela que ce n’est pas plus mal que Paulo Sousa soit arrivé en cours de saison. Cela va lui permettre de jauger son effectif, et de mettre en place ses méthodes.
Est-ce que Bordeaux est encore un grand club ?EB : Bordeaux s’est perdu. L’histoire des Girondins, ce sont les entraîneurs. Aimé Jacquet est resté neuf ans, moi sept, et Laurent Blanc trois, mais avec de très bons résultats. Mais après, ils ont changé d’entraîneurs tous les trois jours et ce n’est pas bon. Il faudrait qu’ils définissent une politique sportive. Peut-être que Sousa est la bonne pioche ! Bordeaux, Nantes, Saint-Étienne, ces clubs historiques qui font le foot français, se sont toujours reposés sur une continuité, un projet de jeu. On ne joue pas pareil à Bordeaux ou à Lyon. Il faut avoir une identité club.
C’est le mal du club, ces changements permanents d’entraîneurs ?EB : Entre autres, oui. Mais aussi le changement de politique général ! On parlait d’entraîneur, mais qui est le directeur sportif ? Un club, c’est un attelage ! À Lille, ça marche bien parce qu’il y a Luis Campos et Galtier qui se sont bien trouvés. Moi, je m’étais trouvé avec Camporro et le président. S’il y a des dispersions, que l’un dit quelque chose et l’autre le contraire, ce n’est pas bon. Il faut mettre en place une politique sportive générale, et que tous les gens qui travaillent au club y adhèrent. Même avec le centre de formation, j’avais mis en place un projet global, en mettant en charge des mecs qui sont encore là aujourd’hui, comme Patrick Battiston ou Jean-Jacques Gresser. Si vous achetez des jeunes talents dans l’optique de les vendre deux ans plus tard, est-ce qu’ils vont vraiment correspondre au projet de l’équipe ? Est-ce qu’ils ont le bon profil par rapport au projet de jeu ? Sousa, d’après ce que je vois et ce que j’entends, c’est un mec qui a l’air bien. L’idée avec lui, c’est de mettre en place une politique sportive, même dans le travail. Il est arrivé, il a doublé les séances d’entraînement. Il a commencé à dire que les joueurs ne travaillaient pas assez, à tort ou à raison, je ne sais pas. Mais au moins il dit des choses, et si tout le monde le suit, ça doit marcher. Lyon a cette cohérence depuis toujours, ils sont à l’unisson, de la formation jusqu’aux pros.BT : Aulas est quelqu’un que j’admire énormément, parce qu’il a toujours réussi à maintenir son club en haut du classement, en investissant dans un centre de formation qui lui permet de vendre des joueurs très cher, comme Lacazette ou Tolisso.
En dehors de cet aspect politique, qu’est-qui a changé aux Girondins, depuis l’époque à laquelle vous avez été champion ?BT : Au niveau des infrastructures, cela n’a pas trop changé (Benoît Trémoulinas s’est entraîné plusieurs semaines avec la réserve des Girondins en début de saison, N.D.L.R.). Mais le club est en phase descendante depuis le départ de Laurent Blanc. Sagnol et Gourvennec ont échoué. Seul Francis Gillot s’en est sorti, en remportant une Coupe de France et en atteignant les 8es de la Ligue Europa.
FG : Il faut bien faire la différence entre « changer » et « évoluer » . Je pense que le club n’a pas su évoluer comme il aurait fallu. Je ne suis pas au club, j’observe ça de l’extérieur, et la critique est peut-être facile.
Mais je constate que des clubs qui ont moins de moyens que Bordeaux n’ont rien à nous envier. Maintenant, on entame une nouvelle ère, et personne ne sait comment cela va se passer, même s’il y a de quoi se poser des questions, notamment sur l’aspect économique. On va voir…
BT : Pour être en haut du classement, il faut un effectif complet et cela coûte cher. Bordeaux n’a pas les moyens de s’offrir un buteur à 15 millions d’euros, contrairement à d’autres équipes du championnat.
Ce qui a changé de façon certaine, c’est le stade. Le nouveau vous plaît ?FG : Il est magnifique, mais il le serait encore plus s’il était plein. C’est frustrant de le voir à moitié vide. Ça fait mal au cœur.BT : C’est vrai qu’il est très beau, très design, mais il est également très impersonnel. On a besoin que ce stade vive, que les sièges soient bleus, que le scapulaire soit dans les tribunes. Ce gris, là, c’est embêtant, surtout qu’il est rarement plein. EB : Quand on est rentrés de Paris pour fêter le titre, on pensait qu’il y aurait 5000 mecs à Lescure pour nous accueillir. Mais il y en avait 40 000 à deux heures du matin ! Il faut essayer de reconstruire cette ambiance, mais ce n’est pas pareil d’aller à Bordeaux-Lac qu’en ville.
C’est donc pour cela qu’il porte habituellement une casquette.
Vous êtes nostalgiques du Parc Lescure ?BT : À 100%, comme beaucoup de supporters. J’y ai passé tellement de bons moments, même si le tunnel était très long.FG : Moi aussi, parce que ma carrière bordelaise appartient à Lescure. Ce stade en ville, cette architecture art-déco, le long tunnel… Ce sont des souvenirs inoubliables. Mais il faut vivre avec son époque. Il était indispensable de se doter d’une enceinte digne de ce nom. EB : Je ne veux pas faire le vieux commandant, mais franchement, au Parc Lescure, il y avait un truc. C’étaient vraiment les Girondins de Bordeaux. Le paddock, la petite cour intérieure avec les partenaires, les dirigeants, les journalistes, quelques supporters… À la fin des matchs, on était obligés de passer par là, on ne pouvait pas s’échapper. Ce n’est pas comme aujourd’hui où un joueur peut fuir la presse après un match. On ne partait pas comme des voleurs, on se présentait devant des gens qui soutenaient le club dès la sortie du match, et ça, ça crée une vie.
Pour remplir le stade, les nouveaux propriétaires misent sur des animations et l’accessibilité, sans jamais parler de football. Qu’est-ce que cela vous inspire ?FG : Cela correspond à l’époque. Ils s’inspirent de ce qui se fait à l’étranger, avec des stades qui sont des lieux de vie, dans lesquels le match n’est qu’un élément parmi d’autres. Je pense que les Américains possèdent les compétences pour parvenir à cela. Et c’est plus concret que l’aléa sportif.BT : Il faut vivre avec son époque, c’est le football moderne. Mais pour remplir ce stade, il va aussi falloir recruter des joueurs importants.EB : Depuis le début de l’interview, on ne parle que de football. Parce que c’est la base. Vous pouvez mettre des feux d’artifices, des fusées, des trapézistes, les supporters viennent voir un match de football. Aux dirigeants de mettre les ingrédients dans l’équipe et dans le jeu.FG : Tout à fait, la locomotive reste les résultats sportifs, et ce que dégage l’équipe. Et cela se joue lors du recrutement. Il faudrait cibler des joueurs qui ont le bon état d’esprit.
Quelle est la part des supporters dans l’obtention d’un titre, et de résultats en général ?BT : Heureusement que les Ultramarines ne lâchent rien. D’ailleurs, j’en profite pour les saluer. Ils nous ont soutenus lorsqu’on avait besoin d’eux, à domicile comme à l’extérieur, même en Coupe d’Europe. Quand on est allé jouer à Tampere, en Finlande, ils étaient dix, mais ils étaient là. Je leur tire mon chapeau, parce que c’est important qu’ils soient toujours là dans la période compliquée que traverse le club.FG : Le 12e homme, ce n’est pas une légende. Dans des matchs tendus, dans ceux où on est un peu fatigués, le public nous aide à nous transcender. Il joue un rôle considérable. Aujourd’hui, si le stade était mieux rempli, je suis sûr que Bordeaux aurait plus de points. Mais il faut donner envie aux gens de venir.
BT : Le public fait gagner des points, c’est sûr. Je l’ai bien senti l’année du titre, ou en Ligue des champions. Il nous aide, nous revigore, nous permet de trouver notre second souffle. J’ai ressenti la même chose à Séville, où les supporters sont très importants.
Est-ce que Bordeaux va battre Marseille, ce soir ?FG : Oui.BT : Oui.EB : Personne ne veut être le premier à perdre contre Marseille, et Paulo Sousa le sait. Je pense qu’il y aura match nul.
Propos recueillis par Mathias Edwards et Claude-Alain Renaud