- Ligue Europa
- 4e journée
- Groupe F
- APOEL/Bordeaux (2-1)
Bordeaux tombe à Nicosie
Catastrophiques en défense, à l'image d'un Lamine Sané dépassé, les Bordelais sont tombés face à un bon APOEL. Après une seule victoire en 4 matchs dans une poule pourtant faiblarde, les Girondins sont ce soir quasiment éliminés de la Ligue Europa.
Apoel – Bordeaux : 2-1 Buts : Alexandrou (14e) et Nuno Morais (55e) pour l’APOEL. Sané (45e) pour Bordeaux.
On le savait déjà, Bordeaux est une équipe moyenne. La confirmation est tombée ce soir : les Bordelais, auteurs d’un très mauvais match chez l’Apoel, ont quasiment signé leur élimination de l’Europa League. Malgré leur récent regain de forme – 5 matchs sans défaites, dont 4 victoires – qui laissait espérer davantage, les Bordelais ont été largement dominés par les hommes de Nicosie. Pire, sans un excellent Carrasso, capitaine abandonné par sa défense, les joueurs de Francis Gillot auraient pu prendre une valise face à des locaux plus volontaires mais également plus vifs et plus justes techniquement, à l’image d’un Benachour excellent. Le GSP stadium est donc un terrain maudit pour les Français. La dernière fois qu’un club hexagonal était venu se frotter à sa pelouse jaunie, il était reparti la queue entre les jambes. C’était Lyon, éliminé ici, en huitièmes de finale de la Champions League en 2011-2012.
Craquage de fumis
Dès le début du match, Bordeaux commence du pied gauche. Sané concède un coup franc idiot à 30 mètres de ses bois. Idiot puisque lourd de conséquence. Le 10 du club des Grecs de Nicosie, Alexandrou, bien décalé par Mario Sergio, envoie une frappe de poney du pied gauche. Lucarne pour lui. La frappe ahurissante laisse Carrasso les pieds dans le ciment. Les cramés chypriotes du virage peuvent allumer les fumis dans son dos. Dans la foulée, Aloneftis est stoppé par un très bon retour de Ludo Obraniak. Bordeaux réagit timidement. Par deux fois, Jussiê tente de provoquer des penaltys mais sans succès. Maurice-Belay lui n’a pas marqué depuis 18 mois, on en vient presque a regretter le Cheick côté girondin. Bordeaux fait reculer l’Apoel, joue assez bien, combine correctement sur les côtés mais les hommes de Francis Gillot ne parviennent pas a créer de décalages. Avec un coach qui ne s’intéresse pas à l’ex C3, c’est sans doute plus compliqué. Pourtant les Marine et Bleu, aujourd’hui affublés de leurs vilains maillots extérieur, ne renoncent pas. Juste avant les citrons, Sané réagit. Le Sénégalais catapulte dans les buts d’Urko Pardo un corner bien servi par Ludo Obraniak. Le goal belgo-espagnol était parti à la pêche. Lamine a expié son péché du début de match. On se dit que Bordeaux est de retour dans le game.
Gillot s’en fout
Pourtant, dès le début de la seconde période, les Girondins répètent les mêmes erreurs que lors de la première. La défense fait peur. Alors qu’elle a des ballons simples à jouer, elle relance n’importe comment, gênée par le pressing chypriote. Alofnetis tente d’en profiter, heureusement l’ailier de poche est une version béta d’Ezequiel Lavezzi. Un mec plein de gnaque mais qui ne sait pas lever la tête. Puis l’arbitre belge décide de faire parler de lui sur un accrochage pas bien méchant entre Landry N’Guemo et Budomir. Mr Delferiere joue le bad cop. Rouge pour les deux. Un fait de match qui semble déstabiliser des Français déjà pas fringants. Puisqu’à la 55e, Nuno Morais réussit un joli une-deux avec Benachour, Sané joue le 3e larron et offre d’une intervention complètement foirée le but à Morais. Le Sénégalais est décidément partout. Le match se débride et la défense bordelaise complètement narco. L’ancien petit prince du Parc effectue un sacré numéro et sert une délicieuse louche à un coéquipier chanceux. Heureusement, Carrasso se couche bien. Francis le frileux se dit alors que quelque chose cloche et fait sortir du banc Sacko, Bellion et Saivet. Mais plus étrange, le coach sort Obraniak qui était sans doute le meilleur Bordelais. Ce hat trick n’empêche pas les locaux de continuer à torturer Bréchet et ses collègues. Carrasso sort un superbe double arrêt face à la furia chypriote. Puis il remet le couvert face à Nuno Morais splendidement servi par Benachour. Mais son show est inutile. Bordeaux est quasiment éliminé. Il paraît que Francis Gillot s’en fout.
Résultats et classement de la Ligue Europa
Par Arthur Jeanne