Bordeaux/Sochaux (3-0) : Bordeaux so show…
Bon, OK : pas une grande victoire. Reste que les Girondins achèvent une huitaine glorieuse. La Coupe de la Ligue samedi (4-0 contre Vannes), la victoire à Rennes mercredi (3-2) et le succès contre Sochaux hier soir. Et voilà les Lolo Boys, premiers ex-aequo de L1, juste devancés par l'OM d'une unité au goal average...
Message d’encouragement de Sir Alex après la victoire de MU à Boro (2-0) en direction de son ancien libero, Laurent Blanc : « Je croix de doigts pour Bordeaux » (sic). Traduction : « Je croise les doigts pour Bordeaux » . En fait, y’a pas eu besoin d’invoquer la bonne Fortune. Sochaux était beaucoup trop faible pour entraver la marche triomphale des Aquitains : déjà 2-0 dans le premier quart d’heure. Un tir en pivot du gauche du jeune Sertic à l’entrée des 16 mètres qui ravale le poteau opposé (7ème) plus une tête en pleine extension de Yoann Gourcuff (14ème). A noter la double participation de Chalmé, passeur sur le premier but et centreur sur le second, décisif à deux reprises depuis son couloir droit. Chalmé est tout simplement le meilleur latéral droit de L1. Il l’est d’autant plus que Bonnart est out jusqu’à la fin de la saison.
Pour le reste, un Bordeaux pas très génial mais hyper costaud a bien contenu un Sochaux qui s’est essayé à la méthode Coué, résumée par Francis Gillot en une formule sur le paper-board : « Notre force, c’est toujours d’essayer encore une fois ! » (sic). Le bon Francis souhaitait aussi avant toute chose que ses joueurs tiennent bon pendant le premier quart d’heure… Pauvre Francis. Son équipe a même fini à dix, après l’expulsion d’Afolabi, qui a craqué à la 83ème. Le coach sochalien peut espérer que la tête de Boudebouz sur la barre de Valverde (41ème) trouvera une issue plus heureuse lors de son prochain match. Parce que jouer ces Girondins euphoriques à Chaban quand on se débat en bas du classement, c’est mission impossible.
Trop fort, Bordeaux. Même privé de Cavenaghi, Planus, Jussiê, Wendel, Ramé, Placent… euh, non : pas Placente, lui on s’en fout ! Donc, même un peu déplumé, le onze-type bordelais a déroulé, emmené par un milieu en béton. En 10, Gourcuff qui confirme son retour de forme, en 8 Fernando en deuxième meneur et ses transversales mortelles et en 6, l’intraitable Diarra. What else ? Chamakh, bien sûr, deuxième attaquant décroché en tour de contrôle qui dispatche les ballons autour de lui, toujours aussi impressionnant dans le jeu aérien. Un petit but tranquillos pour Marouane à la 94ème d’une tête piquée, bien sûr. Un Gouffran en nets progrès tactiques prend la profondeur et fait reculer la ligne défensive adverse. Soit un bloc de cinq joueurs aux automatismes plus perfectionnés aura suffi à clouer des Sochaliens dans leur moitié de terrain. Trémoulinas et Chalmé étirant comme il faut la défense doubienne (“doubiste” est impropre) sur les côtés.
Une fois de plus, des Bordelais fastoches et puissants, donc, mais sans grand génie. Une grosse solidarité, une joie véritable d’être ensemble, un Gourcuff qui revient fort et la certitude de poursuivre pendant encore deux ans avec un duo adoré : Blanc et Gasset. Peut-être que tout ça pourrait suffire à faire la différence dans la course au titre face à des Marseillais qui accusent le coup (2-2 à dom contre le Téfécé) et qui s’offrent une crise au sommet en plein money time…
Il reste quatre matchs à jouer. Bordeaux ira à Valenciennes puis recevra Le Mans et Monaco, soit trois équipes démobilisées ayant assuré leur maintien. Le final à Caen, toujours en lutte contre la relégation, pose a priori des “problèmes”. Mais, bon… Il y a des calendriers beaucoup plus périlleux. Celui de Marseille, par exemple. L’OM ira à Nice, reçoit Lyon, va à Nancy et accueille Rennes. Faîtes vos jeux.
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