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Bordeaux-Rodez : les suites de l’affaire
En attendant que la commission de discipline de la LFP se réunisse ce lundi 5 juin pour statuer, entre autres, sur les événements ayant entraîné l'arrêt de la rencontre entre Bordeaux et Rodez ce vendredi, de nouveaux éléments concernant l'affaire sont apparus. Et ils ne plaident pas en faveur du RAF (Rodez Aveyron Football).
Rappel des faits : à la 22e minute de jeu, à la suite de son ouverture du score, le milieu de terrain du R.A.F. Lucas Buades vient fêter l’événement face au Virage Sud du Matmut Atlantique, la tribune occupée par les Ultramarines bordelais. C’en est trop pour l’un d’eux, qui descend sur la pelouse et le repousse vers l’aire de jeu. Le joueur de 25 ans s’écroule immédiatement. Il est ausculté dans la foulée par le médecin de son club, qui conclut à une commotion cérébrale, puis se fait dresser un certificat médical par le médecin urgentiste de garde détaché au stade.
Fort de ces éléments, Nicolas Rainville, l’arbitre de la rencontre, décide alors d’interrompre définitivement la rencontre. Devant la presse, M. Rainville explique qu’« en collaboration avec l’équipe des délégués et la LFP, nous avons respecté le règlement, à savoir que le match ne reprendra pas. (…) Je m’appuie sur le certificat du médecin urgentiste, le joueur a été emmené pour une surveillance médicale. » Quelques minutes plus tard, toujours en conférence de presse, David Santini, l’entraîneur du RAF, confirme que « Lucas Buades est à l’hôpital ». Mais cette fois-ci, « il a été touché au cou ». Dans le même temps, Pierre-Olivier Murat, président du RAF, déclare au micro de La chaîne L’Équipe attendre des nouvelles de son joueur qui « a été évacué vers l’hôpital de Bordeaux ».
« C’est très dommage pour tous ces supporters, pour Bordeaux, l’ambiance était extraordinaire, ce stade est magnifique »
Pierre-Olivier Murat, président de Rodez, après l’arrêt de #FCGBRAF#lequipeL2 pic.twitter.com/VBBoB5X9EE
— la chaine L'Équipe (@lachainelequipe) June 2, 2023
Mais ce samedi, le représentant du Parquet indique à Sud Ouest que contrairement à ce qu’affirmaient la veille l’entraîneur et le président du RAF, « le joueur agressé n’a pas été évacué à l’hôpital, vendredi soir. Il a quitté le stade avec l’intégralité de son équipe, deux heures et demie après l’interruption du match ». L’article précise également que le certificat « très succinct » délivré par le médecin de garde, faisant état d’une situation rentrant « dans le cadre de la commotion telle que définie par le règlement de la fédération française de football », était « insuffisant sur le plan médico-légal ».
La réaction d’Annecy
Ce dimanche, un troisième club est entré dans la danse. Il s’agit du FC Annecy, qui serait lésé si le résultat du bout de rencontre entre Bordeaux et Rodez était entériné par la commission de discipline de la LFP. En terminant seizième de Ligue 2, le club haut-savoyard se verrait relégué en National, ce qu’il conteste. Ce dimanche après-midi, par l’intermédiaire de son président Sébastien Faraglia, le club a publié un communiqué dans lequel il accuse les Ruthénois de tricherie : « Profiter d’événements extérieurs pour en tirer profit comme le maintien de son club, en trahissant le football, est aussi contraire à l’éthique sportive. Nous n’accepterons pas que le RAF gagne sur tapis vert ce match, car il s’agit de la forme de tricherie la plus élaborée, ce qui est très grave. » Des propos auxquels le RAF se réserve « le droit de toutes suites judiciaires », publie le club à son tour dans un communiqué.
Suite au communiqué du Président du @FCAnnecy publié ce jour, le Rodez Aveyron souhaite réagir. Le fait que M. Faraglia suspecte ouvertement et publiquement que le club soit responsable de tricherie élaborée est une honte. Ces propos sont inadmissibles, on ne peut pas dire dans… https://t.co/yEofOY0vc4
— Rodez Aveyron Foot (@OfficielRAF) June 4, 2023
De leur côté, les Girondins ont bien porté plainte contre le supporter coupable d’avoir poussé Lucas Buades, comme l’avait annoncé Gérard Lopez, et ont demandé à leurs joueurs de décaler leurs départs en vacances d’une semaine. Les joueurs de Rodez ont, quant à eux, déjà plié bagages. Cette saison de Ligue 2 est pourtant loin d’être terminée…
« Il fallait que je leur ferme leurs gueules » : Danylo Ignatenko raconte son but face à RodezPar Mathias Edwards