- France
- Ligue 1
- 16e journée
- Reims/Bordeaux (0-0)
Bordeaux n’a rien tenté
Au terme d'un match bien fade, Reims et Bordeaux se quittent dos à dos (0-0). Le score nul et vierge résume parfaitement l'opposition, où l'on n'aura vu qu'une seule occasion de but, mais beaucoup de fautes et d'approximations. Le promu pourra afficher davantage de regrets que de timides Bordelais.
Reims-Bordeaux : 0-0
« Maintenant que l’objectif de l’Europa League est atteint, j’aimerais que l’on prenne beaucoup de points sur les matchs qu’il nous reste à jouer jusqu’à la trêve. » Satisfait après la qualification bordelaise pour les seizièmes d’Europa League, le président bordelais Jean-Louis Triaud haranguait les troupes avant un déplacement à Reims. Il pourra se montrer déçu. Sur la pelouse de l’Auguste-Delaune, les Girondins n’ont en effet pas su se montrer dangereux, manquant cruellement d’inspiration, voire d’envie. Légèrement dominateur, le promu rémois, en panne de points et de buts, n’aura pas su faire la différence en dépit de quelques occasions en seconde période. Les deux clubs poursuivent ainsi leur pâle série respective en championnat, les Bordelais enchaînant un troisième match sans succès en Ligue 1, les Rémois, un huitième. Il s’agira, forcément, d’afficher un autre visage lors de la prochaine journée, où les deux clubs affronteront des concurrents directs pour leurs objectifs, Bordeaux accueillant Saint-Étienne et Reims se déplaçant à Ajaccio.
Concours d’approximations
C’est avec beaucoup d’enthousiasme que Reims entre dans son match. De l’envie, il y en a, mais encore faut-il y allier la justesse technique. Assurément, les Rémois, comme les Bordelais d’ailleurs, n’y parviennent pas : l’opposition propose davantage de duels physiques qu’autre chose, les deux équipes affichant de sérieuses difficultés pour construire et conserver la chique. Dans ce festival d’approximations techniques, on constate tout de même une domination champenoise, sans que cela ne donne grand-chose. En vrai, le repositionnement bordelais est une nouvelle fois impeccable. Et alors que le match tend à l’équilibre, les opportunités se font toujours attendre. C’est simple, les offensives de part et d’autre se résument à une demi-douzaine de centres ratés, et tout autant de coups de pied arrêtés mal négociés. Un manque de précision et de créativité global, qui fait que sur toute la première période, on n’aperçoit aucune occasion. Triste.
Plus d’intentions, Bordeaux en difficulté
À la reprise, Ghisolfi réussit la première frappe cadrée de la rencontre. Yahou. Quelques instants plus tard, Mariano l’imite. Folie. En tout cas, et le public de l’Auguste-Delaune ne s’en plaint pas, les intentions sont tout autres. Les minutes filent, le jeu est encore pollué par de nombreuses fautes, mais c’est Reims qui tire son épingle du jeu. Le bloc défensif bordelais, réorganisé à la pause, est davantage mis à mal sur les contre-attaques adverses. Sur l’une d’entre elles, Ayité touche la barre d’un lob acrobatique devant Carrasso, monté jusqu’à la limite de la surface (68e). Le match s’anime, mais c’est à sens unique, car à l’instar d’un Francis Gillot silencieux sur le banc, Bordeaux semble résigné. Reims obtiendra une dernière occasion en fin de rencontre avec une tête de Mandi sur coup franc qui effleure le montant (84e). Si le promu ne marquera pas, il pourra se féliciter d’une belle attitude en seconde période. Tout le contraire de Bordelais inoffensifs, qui pourraient presque, au final, s’estimer heureux d’un résultat déjà décevant.
Par Alexandre Pauwels