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Bordeaux : les Ultramarines ne lâcheront rien

Par Mathias Edwards
Bordeaux : les Ultramarines ne lâcheront rien

À l'occasion de la réception de Nîmes, les ultras bordelais ont démontré qu'ils ne lâcheront pour rien au monde leur combat contre Frédéric Longuépée. À la fin, il n'en restera qu'un.

On joue la 11e minute de ce Bordeaux-Nîmes, lorsque Clément Turpin décide d’interrompre la rencontre. En cause : la présence d’ultras bordelais au bord de la pelouse, au pied de leur Virage sud, derrière le but de Benoît Costil. Interdits d’afficher leur banderole hostile à Frédéric Longuépée, la même que lors de la réception de Monaco il y a 10 jours, les Ultramarines tiendront bon. Et au bout de 25 minutes d’interruption, ils accrocheront leur banderole, sur laquelle on peut lire : « Contre King Street et ses deux pantins, Longuépée et Thiodet. »

Longuépée ou eux

En conflit ouvert depuis de nombreuses semaines avec Frédéric Longuépée, le président délégué du club, et Anthony Thiodet, son directeur stratégie commerciale stade et réseaux, pour l’affaire dite de la billetterie (le club afficherait à tort certaines tribunes, en particulier le virage sud, comme complètes, pour forcer le public à acheter des places autre part dans le stade), les événements de ces derniers jours ont fait monter d’un cran le niveau de défiance. Mis en place par King Street, le fonds d’investissement actionnaire majoritaire qui devrait, selon toute vraisemblance, prendre le contrôle total du club en évinçant GACP, Longuépée devrait avoir les pleins pouvoirs pour mener à bien sa mission. À savoir : développer « la marque Bordeaux » à l’étranger en investissant dans le secteur commercial. Côté sportif, ce sera politique d’austérité à tous les étages, avec des départs espérés cet hiver pour renflouer les caisses. Rien qui n’emballe les Ultramarines, qui ont peur que cette politique fasse perdre au club certains éléments qui font son identité – changement de logo, disparition progressive de la mention « Girondins » au profit de « Bordeaux » , plus réputé à l’international, etc – et qui ne reconnaissent tout simplement pas un président pour qui le sportif passe au second plan. Plus que jamais, les ultras bordelais appellent à la démission de Frédéric Longuépée, comme ils l’ont fait vendredi dernier, en manifestant dans le calme au Haillan.

L’épisode du soir, inédit à notre connaissance dans la longue histoire des Girondins, a démontré une chose : les Ultramarines ne lâcheront rien. Si leur banderole n’avait pas finalement été autorisée, ils n’auraient pas regagné leur tribune, quoi qu’il en coûte. Si Frédéric Longuépée avait encore des doutes désormais, il sait : ce sera lui ou eux.

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Par Mathias Edwards

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