- Ligue 1
- J32
- Monaco-Bordeaux (1-2)
Bordeaux l’emporte contre un tout petit Monaco
Au terme d'un match d'une qualité technique exécrable, les Bordelais ont fini par l'emporter face à des Monégasques à cours d'idées. La Ligue 1 qu'on n'aime pas du tout.
AS Monaco 1 – 2 Girondins de Bordeaux
Buts : Touré (45e) et Ounas (56e) pour les Girondins // Guilbert (90e, CSC) pour les Monégasques
Ce Monaco-là n’a pas le droit de terminer deuxième du championnat de France. La prestation des hommes de Leonardo Jardim ce vendredi a été une véritable torture pour les supporters monégasques. C’est bien simple, aucun mouvement collectif digne de ce nom n’a été créé en 90 minutes. Contre Paris, on pouvait l’accepter, vu le niveau de l’adversaire. Mais là, c’était Bordeaux. Et puis surtout, cette fois-ci, Monaco a perdu. S’ils avaient fini par s’imposer, on aurait pu parler d’un « réalisme froid » , de « culture de la gagne » , ou du « signe d’une grande équipe qui parvient à gagner en jouant mal » . Mais non, l’AS Monaco a perdu face aux Girondins de Bordeaux en ne produisant rien du tout, et sans jamais esquisser le moindre signe de révolte. Non, les Monégasques sont loin d’avoir assurer leur place de dauphin en battant le PSG lors de la précédente journée. Car s’ils ne montrent pas autre chose avant la fin de saison, l’Olympique lyonnais a toutes les chances de fondre sur son rival.
Le néant
Dès l’entame de match, les Bordelais posent les bases de leur stratégie du soir : un pressing haut, une défense solide et un bloc compact. Rien de plus. Du coup, les Girondins empêchent Monaco de développer du jeu en étant très concentrés à la récupération. Malheureusement, les hommes d’Ulrich Ramé ne font rien de la balle quand ils la récupèrent. Résultat des courses, le jeu, ou plutôt le non-jeu, est cantonné au milieu de terrain. Ajoutez à cela un nombre incalculable de petites fautes de part et d’autre pour casser le rythme, et vous obtenez quelque chose de stérile et de très haché. Le néant du football, quoi. À partir de la 25e minute, Monaco arrive enfin à remporter le duel du milieu de terrain et met clairement le pied sur le ballon.
En conservant la balle plus durablement, les Monégasques peuvent commencer à travailler dans le camp bordelais. Mais les offensives timides des hommes de Leonardo Jardim manquent cruellement de fluidité. Seul Farès Bahlouli surnage quelque peu dans ce marasme. Il est l’auteur de toutes les frappes monégasques (8e, 33e et 37e) et réussit quelques décalages intéressants par la passe (vers Lemar à la 30e) ou le dribble. Il y a bien Echiejile qui divertit Louis-II avec ses contrôles et sa conduite de balle approximatifs, mais ça en devient désolant. Sinon, RAS. Zéro occasion franche, ni pour Monaco ni pour Bordeaux. Jusqu’à ce corner au bout du temps additionnel de la première mi-temps. Complètement seul au deuxième poteau, Thomas Touré expédie le ballon sous la barre à bout portant. Laborieux.
Air Marquage
Au retour des vestiaires, les Bordelais se font un malin plaisir de laisser le ballon à des Monégasques, toujours autant à la peine dans la construction. Monaco garde le ballon, mais est incapable de déstabiliser l’organisation bordelaise. En plus, Bordeaux peut compter sur un argument de plus en seconde période. Adam Ounas a retrouvé ses jambes et commencent à pointer le bout de son nez. À la 56e minute, sur un nouveau corner, les Monégasques délaissent encore complètement le second poteau. Echiejile en tête, obnubilé par le ballon. Ounas en profite alors pour reprendre du pied gauche et faire le break. 2-0. On sent d’ores et déjà que les joueurs de l’ASM n’ont pas les ressources mentales pour revenir. Pire, il y a plus de chances qu’ils sombrent complètement.
D’ailleurs, si Touré n’en avait pas trop fait face à Subašić, le score se serait aggravé rapidement (68e). Il faut attendre la 80e minute pour qu’ils se procurent leur première vraie occasion. Et encore, la tête de Guido Carrillo passe assez loin du cadre. S’ensuivent cinq minutes de « folie » malheureusement inutiles. Après deux bons arrêts de Prior sur des tentatives de Carrillo et Silva, Monaco obtient un penalty. Vágner Love le marque en deux temps, mais le but est annulé pour une course non réglementaire du Brésilien. Quelques secondes plus tard, Guilbert marque un but incompréhensible contre son camp. Monaco s’est réveillé trop tard, Bordeaux a réussi son coup.
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Kevin Charnay