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Bordeaux, la belle allumeuse

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Bordeaux, la belle allumeuse

A Bordeaux, il y a la Garonne qui se la coule douce, le vin, qui se bonifie, et les Girondins, qui sont un peu à l'image des deux. Dans le lit des grands, la coquine de Laurent Blanc a fait l'amour aux cadors, la saison dernière. Championne en titre, sa formation a réussi à bluffer son monde, et compte bien recommencer cette année, malgré des moyens plus restreints que ses courtisans.

La “Belle endormie” était le surnom de la ville, avant qu’elle ne retrouve ses lustres d’antan. Aujourd’hui, le Port de la Lune reflète une ombre marine dans son miroir. Et la lune, justement, les Girondins l’ont décroché lors de la dernière saison : un Trophée des Champions pour commencer, une Coupe de la Ligue , puis un Hexagoal pour finir, ont illuminé le palmarès d’un club déjà sacré à cinq reprises par le passé. Repartant sur les mêmes bases depuis juillet, l’escouade de Laurent Blanc s’est déjà adjugé l’édition 2009-2010 du Trophée des Champions, face à une –modeste– équipe de Guingamp. Peu modifié à l’intersaison, le collectif aquitain a gagné du temps dans sa préparation. Fort d’un groupe étoffé, au sein duquel tous les postes sont doublés, le Président dispose d’arguments de choix pour espérer de nouveau jouer les trouble-fête, au milieu de ses plus sérieux concurrents tels que Marseille et Lyon, qui restent selon lui les favoris. « Je confirme que nous sommes plus timides qu’eux sur le marché des transferts, indique-t-il sans honte à qui veut l’entendre, après avoir rappelé que 30 millions d’euros ont quand même été investis. On ne peut pas faire mieux, car nous n’en avons pas les moyens, sachant que c’est déjà une somme considérable. Mais on a acquis le titre, et on va le défendre » .

Deux équipes

Car le premier club en sept ans à avoir fait vaciller l’ogre rhodanien n’a pas lésiné sur la came. Moins tapageuse que la sirène fardée du Vieux Port, et plus sexy que l’arrogante poupée lyonnaise, la chipie bordelaise a opté pour la continuité, la stabilité et la discrétion. Bien armée pour défendre son nouveau statut, elle a définitivement séduit et déniaisé son meneur de revue, Yoann Gourcuff, avant de prolonger Alou Diarra (officiellement promu capitaine), et d’attirer dans son sillage les Plasil et Ciani, joueurs de complément, qui auront leur utilité en temps voulu. Enfin, Cédric Carrasso, arrivé du Téfécé, a relégué Ulrich Ramé (37 ans et 12 saisons au Haillan) au rang de simple conseiller technique. Diawara, Valverde et Marange (0 match la saison passée) partis, au même titre qu’une colonie de jeunes joueurs (prêtés), c’est donc un Bordeaux allégé qui va tenter d’écrire un nouveau chapitre de son histoire.

Ainsi, si l’énigme Chamakh venait à se résoudre rapidement, et si Fernando décidait –faute de mieux– de rester en Gironde, l’on devrait se diriger du côté de Chaban-Delmas, vers un onze de départ en « 4-4-2 losange » pas dégueu du tout : Carrasso – Chalmé, Planus, Henrique, Trémoulinas – Diarra, Plasil (ou Fernando), Wendel, Gourcuff – Chamakh, Cavenaghi. Quand l’équipe bis (taillée pour les coupes nationales) Ramé – Jurietti, Ciani, Sané, Placente – Fernando (ou Plasil), Ducasse (ou Sertic), Traoré, Jussiê – Bellion, Gouffran, pourrait elle aussi avoir son mot à dire…

Les 4 premières places

Bref, du lourd, pour un club dit peu ambitieux, loin d’un tapage médiatique qu’il prend soin d’éviter, et bien plus enclin à balancer régulièrement des formules à la Guy Roux que des piques à ses adversaires. Parce qu’à Bordeaux, on a de vrais objectifs. « On envisage de terminer dans les quatre premières places, martèle un Laurent Blanc ayant été à bonne école ! Quant à la Ligue des Champions, je ne me prononcerai qu’après le tirage au sort » . Lol ! Pour l’heure, la confrérie du scapulaire a –presque– tout défoncé sur son passage depuis le 14 mars dernier, et une sévère mais logique branlée reçue à Toulouse (3-0). Soit onze succès d’affilée en L1, plus deux victoires en Coupe de la Ligue (Vannes) et lors du dernier T.d.C. au Canada, pour un total de treize matches sans défaite, auxquels on peut ajouter une préparation d’avant saison plutôt réussie, avec trois autres victoires (Marseille, Impact Montréal, Villarreal), un nul (Brest) et un seul revers (Toulouse), en amical. Ou un beau tableau de chasse ayant a de quoi faire pâlir d’envie les plus farouches allumeuses.

Walid Acherchour, dans la cour d’écran

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