- Ligue 1
- 35e journée
- Bordeaux/Rennes (2-0)
Bordeaux freine Rennes dans sa quête
L'an dernier, cette confrontation avait débouché sur le match le plus nul de l'année. Un shoot de somnifères pour cas pathologiques. Une ode aux frappes dévissées et aux passes ratées sur un tempo de train corail. Cette année, le scénario s'est répété. Une mi-temps durant. Avant que Bordeaux n'enclenche la deuxième et l'emporte facilement.
Bordeaux – Rennes : 2-0
Buts : Obraniak (50ème), N’Guemo (56ème) pour Bordeaux
Cette saison, Rennes alterne le bon et le moins bon. Si bien que les récits entourant le club s’enchaînent et se remplacent sans qu’on sache trop lequel finira finalement par l’emporter. Une nouvelle saison déception ? Le Top 5, enfin ? Après cette heure et demie tout à fait oubliable, le flou demeure. Les scénaristes bretons vont pouvoir continuer de plancher sur la mystérieuse fin de saison rennaise. Pendant ce temps, Bordeaux continue sa remontée au classement et fait oublier son début de saison.
Non, rien de rien
Le Stade Rennais reste sur trois victoires, démarre mieux la rencontre et compile les corners mal tirés alors que les Girondins y vont, eux, tranquille. C’est ensuite aux hommes au scapulaire d’enquiller les centres inoffensifs. Le bien-nommé « round d’observation » et sa sempiternelle lutte du milieu de terrain à base de petits coups passés discrètement, de passes hasardeuses, et de débordements faussement dangereux. Ciani, touché à la tête, sort au quart d’heure de jeu. Oubliée la défense à trois de Gillot. La première occasion se fait attendre. Brahimi déborde, voit trois coéquipiers au premier poteau et du coup décide de centrer au deuxième poteau. Trémoulinas a un bon décalage, mais trébuche au moment de centrer. Une histoire de blocs équipes qui se regardent dans les yeux, sans doute. La première frappe arrive à la demi-heure de jeu. Jirès Kembo la dévisse complètement. Du coup, N’Guemo, jaloux, envoie un pétard dans les airs à son tour. Peu avant la pause, Kembo cadre un coup-franc. Pour l’anecdote. Une première mi-temps au PH neutre sans frisson ni quelconque émotion. Au moins, avec 50% de possession pour chacune des deux équipes, les torts sont partagés.
La tatane de N’Guemo
A la reprise, Bordeaux s’offre une situation mais Gouffran se permet une talonnade pour personne. Puis, sur un jeu à une touche des Girondins, Saivet décale Obraniak tout seul dans la surface qui ouvre le score. N’Guemo, toujours jaloux, allume dans la foulée une super frappe des trente mètres, légèrement contrée, et double la mise. Curieusement, Bordeaux, qui vient de tuer le match, continue de s’installer dans le camp breton et Rennes reste sans réaction. Antonetti se gratte le crâne : la signature des mauvais jours. Kembo tente sa chance des trente mètres à son tour et touche la barre. Et Rennes va un peu mieux. Avant que Plasil puis Obraniak manquent de peu le but du 3-0. Pitroipa entre. Un aveu de faiblesse pour des Bretons incapables de réagir collectivement. Hormis une nouvelle barre de Féret, la fin du match est sans histoire, ni occasions franches. Bordeaux s’impose 2-0 au terme d’une partie qu’on qualifiera de « bien maitrisée ». Là, au moins, le récit ne fait aucun doute.
Par Antoine Mestres