- France
- Ligue 1
- 6e journée
- Bordeaux/Évian (2-1)
Bordeaux fait le strict minimum
Au terme d'un match mou et sans saveur, Bordeaux s'impose sans jouer, mais aussi sans forcer, face à Évian (2-1). Les Hauts-Savoyards ont été vaillants, mais bien trop limités malgré une réduction du score en toute fin de rencontre.
D. Rolán (17′), W. Khazri (55′) pour Bordeaux , Y. Tejeda (85′) pour Evian-Thonon-Gaillard.
Qu’elle va être longue, cette saison, pour Évian ! Peut-être encore plus pour son entraîneur Pascal Dupraz. Chaque minute passée sur le banc semble être un calvaire pour l’homme, chaque passage en conférence de presse, un supplice. Bien sûr, ce n’est sûrement pas ce match face à Bordeaux qui va arranger les choses pour le coach haut-savoyard. Ses joueurs se sont procuré les meilleures occasions, ont tenté des choses dans un match bien terne. Preuve qu’ils étaient tous concernés, ils ont aussi distribué pas mal de coups (l’arcade de Diego Contento en témoigne). Quatre-vingt-dix minutes durant, Pascal Dupraz a martyrisé sa touillette, puis son chewing-gum. Tout cela pour repartir de Bordeaux la queue entre les jambes avec le sentiment qu’il y avait quelque chose à faire.
Diego Rolán plante son quatrième but
Comme un jeune rookie, Willy Sagnol découvre chaque jour un peu plus le quotidien d’un entraîneur de club professionnel. Il y a d’abord eu les louanges après un mois d’août canon et un projet de jeu déjà séduisant, puis les critiques de ses choix tactiques cette semaine, après la défaite à Guingamp dimanche. Cette fois-ci, personne ne pourra reprocher à l’ancien du Bayern d’avoir mis Lamine Sané au milieu, ou d’avoir sorti prématurément Whabi Khazri, l’un reprenant sa place en défense, et l’autre les clés du jeu girondin. En revanche, on finira bien par lui reprocher les débuts de match poussifs de ses joueurs. Un jour peut-être. Mais pas aujourd’hui. Parce qu’après un gros quart d’heure très moyen, Diego Rolán reprend parfaitement le centre de Maurice-Belay et soulage des Girondins pas dans le coup (19e). Ah, si Évian avait la réussite de Bordeaux, les Hauts-Savoyards ne végéteraient sûrement pas au fond du classement. Et Nicolas Bénézet, lui, aurait sûrement réussi sa volée à bout portant au lieu de l’envoyer dans les cieux, ou smashé sa tête plongeante au lieu de la louper complètement.
Évian se réveille trop tard
La semaine dernière, face à Guingamp, Whabi Khazri perdait bien trop de ballons selon son entraîneur, qui avait décidé de le sortir à la 36e minute. Cette fois-ci, l’ancien Bastiais en perd moins, forcément, puisqu’il en touche beaucoup moins. Pourtant, c’est grâce à son génie que Bordeaux se met à l’abri. Lancé par Plašil, Khazri fixe Mongongu à l’entrée de la surface, le crochète et trouve la lucarne de Jasper Hansen, d’un amour d’enroulé du pied droit (56e). Ce sera la seule occasion girondine de la seconde période. Pourquoi faire plus ? Évian a tenté, mais il n’a jamais été en mesure d’inquiéter son adversaire du soir. Trop limité, trop lent, trop plat. La réduction du score de Tejeda, servi par Sougou, en toute fin de match est trompeuse (85e). Elle ne change rien. Le minimum syndical suffit à Bordeaux pour gratter les trois points et repasser provisoirement en tête au classement.
Par Thomas Porlon