- Ligue 1
- J14
- Rennes–Bordeaux (2-2)
Bordeaux accroche Rennes !
Rennes et Bordeaux se quittent sur un match nul (2-2), au terme d’un match disputé jusqu’à la dernière seconde de jeu.
Stade rennais 2–2 Girondins de Bordeaux
Buts : Dembélé (31e) et Grosicki (75e) pour les Bretons // Crivelli (41e) et Contento (78e) pour les Girondins
L’ambiance était à l’émotion à l’entrée des acteurs sur la pelouse rennaise aujourd’hui. Des enfants habillés de bleu, blanc et rouge, un hymne chanté et respecté, des « Daesh, Daesh, on t’encule » de la part des supporters bretons, tous les éléments étaient réunis pour rendre le plus bel hommage possible au peuple français après les événements du 13 novembre dernier. Ousmane Dembélé, lui, avait envie de le faire sur le terrain, directement. 31e minute. Après un redoublement de passes dans la surface bordelaise, il propulse Ntep face au but, qui peut frapper, mais préfère la rendre à son pote sous forme de caviar pour un but du jeune novice à bout portant. Son premier en Ligue 1, pour sa première au Roazhon Park. De quoi ravir les fans bretons en ces temps difficiles.
Dembélé, tout feu, tout flamme
Ce dimanche après-midi, en se fiant aux statistiques, on pouvait s’attendre à voir un match fermé, très fermé entre Rennes et Bordeaux. Mais parfois, les chiffres ne veulent pas forcément dire grand chose. Pour preuve, les deux formations avaient envie de jouer dès les premières secondes de jeu. Sur le gazon, ce sont d’ailleurs les locaux qui sont les plus entreprenants. Un jeu rapide, une volonté de toujours jouer vers l’avant, un marquage à la culotte, les partenaires de Yoann Gourcuff mettent tous les ingrédients pour inquiéter leurs opposants du jour. Ils y parviennent au terme du premier quart d’heure de jeu, par la doublette Dembélé – Ntep, amis dans la vie comme sur le terrain. Le premier virevolte entre trois défenseurs pour donner le cuir au second qui oblige Carrasso à se détendre. Un premier avertissement qui ne rassasie pas les deux joueurs, affamés, Ntep après son retour de blessure, et Dembélé pour sa première titularisation en Ligue 1. Bordeaux subit, et Nicolas Pallois manque de taper dans sa propre lunette dans la foulée en voulant dégager son camp sur une action de Ntep, encore lui. Et comme pour faire honneur au dicton, le duo de feu va pousser pour concrétiser la troisième occasion franche de la partie. À la demi-heure de jeu, l’association des deux bonhommes est sans pitié et permet aux Rennais d’ouvrir la marque par Dembélé. Mais Bordeaux n’abdique pas si rapidement. Enzo Crivelli sert d’abord magnifiquement Kahzri qui bute sur Costil, avant de se faire justice lui-même, en renard des surfaces, après une frappe du Tunisien renvoyée par l’international tricolore (42e). À la pause, Bordeaux tient le match nul et peut s’estimer heureux.
Action… Réaction !
Quand les matchs de foot commencent sur un rythme béton, il est souvent compliqué pour les joueurs de le maintenir en seconde période. Confirmation au Roazhon Park, où la température retombe largement, à tous les niveaux. Le jeu se fait plus lent, les passes deviennent approximatives, et les blessures viennent entacher le tout. En ce qui concerne Bordeaux du moins. Avec trois changements à cause de trois blessures (Pallois, Sané et Touré), l’infirmerie du club de Sagnol n’est pas près de se vider. Heureusement pour les spectateurs, les deux teams, séparées de trois points au classement, veulent à tout prix les trois points de la victoire. Et c’est encore Rennes qui va le prouver le premier. D’abord par l’intermédiaire d’Abdoulaye Doucouré, qui voit sa tête dégagée sur sa ligne par Saivet, puis par Grosicki, entré en jeu à la place de Ntep, auteur d’un retour tonitruant. On entre dans le dernier quart d’heure quand le Polonais, bien servi par Doucouré à l’entrée de la surface, enroule parfaitement et nettoie la lucarne girondine. Sauf, que, décidément, les visiteurs réagissent plus qu’ils n’agissent dans cet affrontement. Dans la foulée du but rennais, c’est Diego Contento qui vient ramener ses coéquipiers à égalité avec l’adversaire, moins de deux minutes plus tard. Après un service plein axe de Maurice-Belay, le défenseur trompe Costil d’une belle frappe croisée. Un score nul pour la seconde fois, dix petites minutes à jouer, le scénario semble écrit avant la fin. Sauf que Bordeaux aime se faire peur et concède un penalty au bout du temps additionnel sur une main évidente de Chantôme. « Se faire peur » seulement, puisque les Bretons sont maudits, et Sio trouve Carrasso sur son chemin. En tout cas, Jean-Louis Triaud risque de ne pas passer le meilleur anniversaire de sa vie, mais pas le pire non plus, loin de là.
Par Maxime Nadjarian