- C3
- J4
- Bordeaux-Zénith (1-1)
Bordeaux a encore loupé le coche
C'est ce que l'on appelle ne pas être récompensé. Auteurs d'un gros match, les Bordelais repartent avec le point du nul et une quasi-élimination de cette C3. Le tout à cause d'une erreur défensive, comme ce fut le cas lors du match aller en Russie ou contre Copenhague. Des erreurs qui nourriront des regrets pendant longtemps.
Bordeaux 1-1 Zénith Saint-Pétersbourg
Buts : Kamano (35e) pour Bordeaux // Zabolotny (72e) pour le Zénith.
L’histoire retiendra donc que le Bordeaux sous pavillon américain débute avec un nul qui, très vraisemblablement, va le priver d’une qualification en seizièmes de finale. Les joueurs et le staff avaient deux choix : tout donner en voyant qu’ils n’avaient rien à perdre ou ne pas se fatiguer en sachant que même en cas de résultat positif, passer les poules relèverait presque du miracle après trois défaites en autant de journées. Comme ils l’avaient annoncé avant le match, les hommes d’Éric Bedouet ont montré leur détermination à ramener quelque chose de ce match. Malheureusement, un relâchement en seconde période les laisse à la dernière place du groupe, avec un petit point. Seules les mathématiques nous disent que les Girondins ne sont pas encore éliminés.
Kamano en trois temps
Comme au match aller, les Bordelais prennent le jeu à leur compte. Le Zénith ne voit pas le jour pendant près de vingt minutes. Quasiment 70% de possession, aucune frappe cadrée concédée, il y a peu de choses à dire sur la prestation des Girondins, si ce n’est qu’ils ne sont pas dangereux. Le premier frisson vient de François Kamano au bout d’une demi-heure. Le Guinéen lâche une grosse volée sur le poteau de Lunev. Le ballon revient dans la surface, il est le seul à suivre. Mais alors que tout le monde voit la balle au fond, l’attaquant tire à côté dans la précipitation.
Heureusement, deux minutes plus tard, il peut se rattraper en inscrivant le premier but de la partie sur un penalty provoqué par Sabaly. D’un tir froid sur le côté gauche, il prend à contre-pied le gardien pétersbourgeois (1-0, 35e). Les Russes se réveillent progressivement, et auraient très vite pu remettre les compteurs à zéro d’une belle tête à bout portant d’Anton Zabolotny. Mais la première frappe cadrée du Zénith est bien stoppée par Costil. Éric Bedouet et ses hommes peuvent continuer à rêver au moment de rentrer aux vestiaires.
Pas encore la classe américaine
En deuxième période, le pressing haut des Bordelais se poursuit, mais les Russes sont mieux. Les débats s’équilibrent. Le Matmut Atlantique retient son souffle lorsque Pablo manque sa relance, laissant Driussi cavaler dans la surface et décocher une grosse frappe qui partira au-dessus du cadre. Une erreur en guise de sommation et qui rappelle des mauvais souvenirs. Il y a deux semaines, deux erreurs défensives avaient suffi à gâcher le bon match de Bordeaux. Éric Bedouet s’agace, les Girondins se crispent. Trois minutes plus tard, sur un contre éclair, Kuzyayev sert Zabolotny, seul au point de penalty, qui égalise (1-1, 72e).
Les Français poussent, à l’image de De Préville, entrant, qui frappe sur son premier ballon. Mais ça ne suffit pas pour lutter contre l’expérience russe, le score en reste là. Pour entrevoir un miracle de qualification, les Bordelais devront désormais remporter leurs deux derniers matchs (en battant le Slavia par deux buts d’écart) et espérer dans le même temps que le Zénith remporte lui aussi ses deux matchs. En gros, les nouveaux propriétaires ont du boulot avant d’arroser leur arrivée comme il se doit.
Bordeaux (4-3-3) : Costil – Poundjé, Pablo, Jovanović, Sabaly – Sankharé, Plašil (De Préville, 84e), Lerager – Kamano (Karamoh, 66e), Cornelius (Briand, 45e), Kalu. Entraîneur : Eric Bedouet.
Zénith (5-3-2) : Lunev – Nabiullin, Mammana, Mevlja, Neto, Anyukov (Mak, 60e) – Erokhin (Kuzyayev, 64e), Paredes, Marchisio – Driussi (Shatov, 78e), Zabolotny. Entraîneur : Sergueï Semak
Résultats et classement de la Ligue EuropaPar Anthony Audureau