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Bölöni : « Il manque 20 millions à Rennes »
Lazlo est de retour à Rennes. Après avoir brillé pendant trois saisons en Bretagne, il y retourne avec Lens. Un club en sang mené par un mec en or...
Ça te fait quoi de retourner à Rennes, un petit quelque chose ?
Non, rien de spécial. Ça reste un match comme un autre. Oui j’ai vécu trois saisons merveilleuses à Rennes mais beaucoup d’années ont passé depuis et aujourd’hui le club est composé de pas mal de gens que je ne connais pas.
As-tu gardé quelques contacts en Bretagne ?
Avec le directeur sportif, Pierre Dréossi, oui et puis quelques joueurs qui n’y sont plus maintenant.
Quels souvenirs gardes-tu de ces années rennaises ?
Une grande satisfaction vis-à-vis de certains joueurs. Nous avons eu Freï, meilleur buteur, Monterrubio, meilleur passeur, on a lancé en Ligue 1 des Mbia, Gourrcuff, Moussa Sow, Danzé, Marveaux… Voir que ces joueurs ont parcouru un beau chemin, c’est satisfaisant. Il y a d’autres valeurs importantes que je garde en mémoire : les relations avec les dirigeants. Le président, Pierre Dréossi et moi formions un triangle extrêmement fort. Nous avions une relation de grande valeur avec Mr Pinault. Je n’ai jamais connu pareille atmosphère ensuite dans ma carrière. Et puis enfin, le public. Les supporters bretons sont merveilleux. Quand je suis parti, j’ai gardé une photo où ils me laissaient un message. Je garderai ça toute ma vie. A Rennes, tout n’a pas été parfait. Parfois, nous avions des problèmes avec tel ou tel joueur avait un problème avec nous. Mais ce sont de belles années…
Tu parlais de Moussa Sow. Es-tu étonné par son explosion ?
Non, je ne suis pas étonné mais là, il a marqué seize buts, je suis content pour lui et je lui souhaite d’en marquer encore beaucoup mais le plus important est qu’il reste parmi les meilleurs attaquants. Et il a tout pour ça.
C’est toi qui as lancé Gourcuff dans le grain bain. Il a été pas mal critiqué ces derniers mois. Il parle peu…
Yoyo est un très bon joueur. Il l’a encore démontré face au Brésil, contre le Real mercredi, il a fait un bon match parmi les plus grands. Peut-être que l’étiquette qu’on veut lui coller, celle du meneur de jeu, de la deuxième grande génération après celle de 98, celle du nouveau Zidane, est trop grande pour lui. Je suis persuadé que c’est un très très bon joueur. Par son caractère, son intelligence, son éducation. Je ne pense pas qu’il faille avoir la casquette à l’envers pour pouvoir être apprécié.
Quelle est la différence entre le Rennes de ton époque, celui avec qui tu as notamment terminé quatrième et celui d’aujourd’hui qui est second ?
Il n’y a pas de grande différence. Je ne sais pas s’ils peuvent aller au bout… L’important est surtout que Rennes figure parmi les premiers clubs français depuis plusieurs années. C’est important de pouvoir se dire : « Je suis dans les premiers » .
A quel genre de match t’attends-tu, samedi ?
Pour nous, tous les matches sont difficiles. On doit arracher des points lors de chaque rencontre. Parfois on y arrive, parfois pas. On va être obligés de luter jusqu’au bout.
Qu’est-ce qui manque aux Rennais pour être enfin champions ?
20 millions ! Pour faire le dernier pas et réaliser quelque chose d’exceptionnel, il faut pouvoir acheter l’élément qui apportera le plus.
Dans quel état as-tu retrouvé Lens lors de ton arrivée ?
Nous sommes dans une situation difficile mais Lens est un très bon club, avec une équipe de travail très bonne et un très bon public. Je serais hyper content si je pouvais les aider.
Comment se passe la cohabitation avec tout ce grand staff qui existe déjà Lens ?
Je me concentre sur mon travail avec mon staff technique. Je suis en contact permanent avec Daniel Leclercq et crois-moi on a tous la même envie. Tout le monde ici va dans le même sens.
Propos recueillis par Nicolas Vilas
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