- Ligue 1
- 30e journée
- OM/Montpellier (1-3)
Bocaly : « On sait que ça va être dur »
Excellent sur son côté droit mercredi lors de la victoire de Montpellier face à son ancien club, l’Olympique de Marseille (1-3), Garry Bocaly est revenu sur le match qui a déchaîné les passions. Pour lui, comme pour ses coéquipiers, seule la victoire est belle. Une victoire « logique », d'ailleurs.
Garry, comment vas-tu après le match d’hier ?
Pour te dire la vérité, je suis fatigué. On sait que ça va être dur, mais d’un autre côté, quand il y a quelque chose au bout, ça aide à effacer les stigmates sur le physique. D’ici la fin de la saison, le mental va plus compter que le physique, c’est sûr. Après nous, on a eu la chance d’avoir deux semaines off pour se reposer, grâce au report de ce match justement. On a pu se régénérer, recharger les batteries et lancer la machine pour la dernière ligne droite.
Justement, ces deux semaines de coupure ne vous ont pas trop perturbés ?
Ça aurait pu, mais bon, pour le moment, ça nous sourit. Une victoire face à Sochaux, une victoire face à Marseille, c’est cool ! Maintenant, à nous de bien aborder le match face à Lorient, qui est le dernier d’une série de matchs tous les trois jours.
Tu dis que tu es fatigué, mais la rencontre d’hier n’a pas semblé très éprouvante pour vous…
Ah non, je peux te dire que mine de rien, on a utilisé pas mal d’énergie. En face, il y avait une bonne équipe de Marseille, qui a imposé un beau défi physique. Le genre de truc qui laisse des traces. Ce n’était pas si évident que ça.
Comment as-tu vécu ce match particulier ?
Moi, je l’ai vécu tout à fait normalement. Après, c’est vrai qu’il y a eu beaucoup de spéculations autour du fait que Marseille allait laisser filer le match. Mais moi, je savais très bien que les joueurs de Didier Deschamps n’allaient pas nous l’offrir. Par respect pour le football, déjà, mais aussi et surtout par respect pour eux. On sait que l’OM restait sur une série de dix matchs sans victoire, ce qui a aussi rendu la rencontre assez étrange. En fait, avant la rencontre, tu sais tout ce qu’il se dit, mais quand tu rentres sur la pelouse, tu oublies tout ça.
Et jouer dans un Vélodrome silencieux, ça doit faire bizarre à l’ancien Marseillais que tu es…
Ouais. Mais ça devait surtout faire bizarre pour eux, parce qu’ils jouaient à domicile. Pour nous, c’était top, on avait la chance d’entendre nos supporters. C’est vrai que c’était étrange, maintenant que tu me le dis. Mais tant mieux pour nous !
Parle-nous de cette main de Djimi Traoré. Honnêtement, personne n’y croyait…
C’est sûr que c’est bizarre mais… c’est le football !
Plus personnellement, on te voit en forme ces dernières semaines. Tu as l’impression de progresser encore ?
Ouais, moi je me sens au top ! J’ai du gaz. En plus dans cette équipe, je peux te dire que je profite bien. Ça joue au ballon.
Que s’est-il passé après l’ouverture du score sur pénalty de Belhanda ? Vous sembliez amorphes sur le terrain, comme si vous ne saviez pas par quel bout prendre le match…
C’est vrai qu’on a peut-être eu le contrecoup des deux semaines sans jouer dont je te parlais. Il y a eu un moment de la rencontre où ce n’était pas évident. Et puis après un début de match manqué, Marseille est bien revenu dans le match, ça a été plus compliqué pour nous.
Quel a été le discours de René Girard à la pause ?
Il a été très simple. Il nous a dit que l’on savait ce qu’il y avait au bout, que l’on connaissait l’importance d’une victoire hier soir. On a aussi discuté entre nous, comme on a l’habitude de le faire. On voulait pratiquer notre jeu après la pause et ça a été beaucoup mieux.
C’est quoi ce but de fou qu’a mis Younès Belhanda ?
Franchement, je ne sais même pas ! Moi je suis dans l’action, je le vois faire le contrôle de la poitrine, déclencher sa volée et il envoie une transversale rentrante. Je ne l’ai jamais vu faire ça à l’entraînement !
Comment abordes-tu le match de ce week-end face à Lorient ?
Lorient n’est pas habitué à être dans la zone rouge, je pense qu’ils auront à cœur de nous poser des difficultés. Ça va être un match super compliqué…
Qu’est ce qu’on peut te souhaiter pour cette fin de saison ?
Qu’on aille au bout !
Propos recueillis par Swann Borsellino