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- Boca Juniors/River Plate (2-0)
Boca Juniors l’emporte sur le fil
Pour le premier des trois Superclásicos en onze jours, Boca Juniors bat son éternel rival de River Plate au terme d'un match médiocre (2-0). Les Xeneizes sont seuls en tête du championnat argentin.
Boca Juniors 2-0 River Plate
Buts : Pavón (84e) et Pérez (87e) pour Boca.
Ce spectacle ne pouvait pas s’achever ainsi. À cinq minutes du terme de la rencontre, les joueurs de Boca et de River se dirigeaient vers un match nul sans relief. Mais l’entrée de Fernando Gago a tout changé. Le métronome de Boca, qui revenait d’une blessure, a transformé le visage de son équipe. Résultat, deux buts en fin de match pour Boca Juniors, grâce à l’excellent coaching d’Arruabarrena : les deux autres entrants, Pavón et Pérez, ont marqué et offert la victoire aux Jaune et Bleu.
Une première mi-temps insipide
Dans une Bombonera pleine à craquer, Boca Juniors et River Plate se livraient le premier volet d’un triptyque exceptionnel, qui offre à l’Argentine trois Superclásicos en onze jours. De retour au sommet, les deux ennemis de Buenos Aires se partagent la cime de la Primera. Cela faisait cinq ans que les deux clubs ne s’étaient pas affrontés, en étant aussi bien placés. Les chants classiques résonnent dans l’enceinte xeneize. Les supporters déguisés en fantômes de la B (en référence à la descente de River, en 2011) sont présents. Cinquantième seconde, premier coup de coude. On l’a compris, ce Superclásico va se jouer à « l’aguante » , cette hargne sud-américaine. Boca Juniors se présente dans son 4-3-3 classique, avec sa recrue star Osvaldo en pointe. En face, Gallardo innove avec le jeune Mammana au poste de latéral droit. Devant, Teófilo Gutiérrez a été préféré à Cavenaghi, pourtant en pleine forme. River se procure la première occasion du match, après une frappe de l’Uruguayen Mora. La réponse des Xeneizes est imminente, avec une superbe reprise de volée d’Osvaldo qui trouve le poteau de Barovero.
Le premier quart d’heure a tout d’un round d’observation, avec un échange mutuel de « pelotazos » (longs ballons en VF) en plus. Poussé par son public jaune et bleu, Boca accentue la pression. Les joueurs de Rodolfo Arruabarrena appuient sur le côté gauche fébrile de Vangioni. Côté River, aucune trace du jeu léché prôné par Marcelo Gallardo. Les joueurs du club de Nuñez balancent, et ne trouvent pas les deux attaquants de pointe. Sur un débordement de Carrizo, Chávez, l’ailier de Boca, envoie son plat du pied au-dessus, alors qu’il était seul face au but. Les joueurs dirigés par Gallardo se réveillent enfin : après un centre de Téo, Carlos Sánchez trouve la barre d’Orión (qui revient de sa suspension de quatre matchs après avoir fracturé la jambe de Bueno, l’attaquant de San Martín) sur une superbe frappe à l’entrée de la surface, pour ce qui sera la meilleure occasion de River en première mi-temps.
Gago, le métronome
Au retour des vestiaires, Lodeiro prend les choses en main. Le meneur de jeu uruguayen tente de poser le ballon, malheureusement peu suivi par ses partenaires. À la cinquantième minute, Rodrigo Mora envoie une reprise de volée, sauvée par le gardien de Boca. L’Uruguayen se démène et tente même un corner rentrant qui tape le poteau. À l’heure de jeu, Gago entre sur la pelouse, pour remettre de l’ordre dans la maison xeneize. Et ce sera le tournant du match. Arruabarrena change de schéma tactique : Boca passe en 4-4-2. L’ancien joueur du Real Madrid amène son toucher de balle, et Boca pose enfin le pied sur le ballon. Une frappe enroulée de Lodeiro viendra même réveiller Barovero de sa sieste. À cinq minutes du terme, Cristian Pavón trompe le gardien de River Plate et enflamme la Bombonera. Les changements opérés par le Vasco Arruabarrena ont apporté un second souffle aux joueurs de Boca, puisque Pablo Pérez, l’ancien joueur de Málaga, double la mise, peu de temps après son entrée en jeu. Gallardo peut se lamenter, mais son équipe n’a rien montré lors de ce Superclásico.
Par Ruben Curiel