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Boca Juniors, le retour au premier plan

Par Léo Ruiz
Boca Juniors, le retour au premier plan

Après deux/trois années d'échecs sportifs, de gestion foireuse et de séparations douloureuses, Boca Juniors semble armé pour reconquérir les scènes nationale et continentale. Avec quelques noms clinquants, un sureffectif et beaucoup d'ambitions.

Difficile de situer exactement le début du mal-être. Une possibilité est la soirée du 4 juillet 2012 au Pacaembu. Boca Juniors vient de tomber en finale de la Copa Libertadores contre Corinthians et Roman Riquelme, le capitaine, l’idole, salue ses coéquipiers un par un. À la sortie du vestiaire, l’annonce officielle tombe : « Je suis vide, j’arrête » . Boum, coup de bambou. Les semestres suivants, d’autres cadres s’en iront, pas toujours par la grande porte : Rolando Schiavi, Clemente Rodríguez, Walter Erviti, Pablo Ledesma. Boca a besoin de renouveau, mais opte au contraire pour le retour de ceux qui ont fait sa gloire : Carlos Bianchi d’abord (à 63 ans), Roman ensuite (après six mois sans jouer). Les fans s’enflamment, rêvent d’une nouvelle époque dorée, mais les choses ne tournent pas vraiment comme prévues : les joueurs se succèdent, les bons résultats, non. Le vestiaire est tendu, Riquelme embrouillé avec les dirigeants. JR10 quitte le club et part à Argentinos Juniors. Quelques semaines plus tard, Bianchi, peu adepte de l’autocritique, est viré. Pendant ce temps-là, River Plate, l’ennemi juré, n’en finit plus de faire la fête. Une victoire à la Bombonera et deux titres en six mois : le Final 2014 et la Sudamericana au mois de décembre dernier, avec en prime l’élimination de… Boca en demi-finale.

Deux équipes plutôt qu’une

Face à tant d’échecs et d’humiliations, El Xeneize se devait de réagir. Alors pour cette nouvelle année, les dirigeants ont mis le paquet. Dans un championnat en crise, surendetté, Boca n’a pas une équipe, mais deux. Tous les postes sont doublés, et joliment doublés. Angelici (le président) a réalisé un gros coup – médiatique et sportif – en allant chercher Osvaldo à l’Inter Milan. Mais l’Italo-Argentin est loin d’être le seul à avoir pris un avion depuis l’Europe : Sara a quitté les cages du Betis pour venir titiller Orión, Monzón, l’ancien Lyonnais, est rentré de Catane, tout comme Peruzzi et Rolin, Torsiglieri a abandonné le conflit ukrainien et Pablo Pérez est revenu d’un échec à Málaga.

Nico Lodeiro, l’international uruguayen, a lui fait le chemin depuis São Paulo (Corinthians) pour venir se mettre le numéro 10 sur le dos. Aux avant-postes, il faut aussi ajouter les « locaux » Palacios et Pavon. De quoi fournir au Vasco Arruabarrena, le successeur de Bianchi, un paquet d’options dans tous les secteurs de jeu. Et de quoi pallier les blessures et faire tourner, Boca disputant cette année sa compétition favorite, la Copa Libertadores. Exemple ce soir : pour le déplacement à Barinas, au Venezuela, sur la pelouse du Zamora, le coach xeneize a laissé sept titulaires du week-end dernier à la maison, dont Osvaldo et Gago, revenu au top, mais qui s’est claqué samedi face à Defensa y Justicia. Un luxe plus vraiment d’actualité en Argentine (River a sacrifié le dernier championnat pour la Sudamericana).

Égaler le Roi des Coupes

Arruabarrena peut se le permettre parce qu’il a des cartouches de rechange, mais aussi et surtout parce que le début de saison des siens est quasi parfait : trois sur trois en Libertadores, et quatre victoires et un nul en championnat, de quoi occuper toutes les premières places possibles et aborder la suite des événements avec sérénité. Comme le fait ce showman d’Osvaldo, qui vendange au moins autant qu’il marque (4 pions en 4 matchs), bien aidé par une équipe joueuse et offensive, assez nettement supérieure à ses rivaux jusqu’à présent (vivement le premier gros test !). Le déclic a certainement eu lieu pendant l’été, à Mendoza, lors du Clásico face à River : un 5-0 clair et net qui a redoré le blason, donné de la confiance et coupé le bel élan de la bande à Gallardo, en difficulté depuis. Ce soir, un bon résultat de l’équipe bis au Venezuela assurerait déjà la qualif’ pour les huitièmes d’une Libertadores qui excite particulièrement la Bombonera. L’ère Bianchi-Riquelme a rapproché Boca d’Independiente, el Rey de Copas, qui n’a plus qu’une petite coupe d’avance sur les Bosteros (7-6) au palmarès. Or, aucune équipe sur le continent, pas même les puissants Brésiliens, ne peut se vanter d’avoir un effectif XXL comme celui de Boca Juniors. Autour d’un asado, un supporter conclut, optimiste : « La Bombonera, la camiseta (le maillot) et los huevos (les couilles) feront le reste » .

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Par Léo Ruiz

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