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Boca Juniors, en pleine résurrection
Avec une finale de Copa Libertadores qui lui tend les bras, une place de leader en championnat et une qualification pour les demi-finales de la Coupe d’Argentine à jouer ce mercredi, Boca Juniors signe, doucement mais sûrement, un retour fracassant.
Pendant que du côté de River, on pédale dans la semoule, ça prend son pied du côté de Boca. Les champions d’Argentine en titre accumulent les bonnes nouvelles. Ils sont leaders de Primera à trois journées de la fin avec trois points d’avance sur leurs dauphins, Tigre et Arsenal, après une nouvelle goleada (3-0) face à Godoy Cruz. Grâce à une prestation de haut vol de Juan Román Riquelme, auteur – en marchant – de l’ensemble des passes décisives de la rencontre, les Xeneizes se frottent les mains en attendant leur demi-finale du jour face à Rosario Central (Coupe d’Argentine) et avant de se projeter sur une nouvelle conquête du continent. Après avoir éliminé Fluminense, à l’issue de deux manches épiques (1-0 à la Bombonera, 1-1 au retour), les coéquipiers de « Román » se présentent comme les favoris de leur demi-finales de Copa Libertadores contre Universidad de Chile. Avant de retrouver le Santos de Neymar (qui affronte les Corinthians) en finale ?
Neymar, le dernier rempart
L’homme à la crête s’imagine d’ores et déjà en briseur de rêve. Déjà vainqueur du trophée face aux Uruguayens de Peñarol l’an dernier, le prodige brésilien y voit comme un signe. « Peut-être que vous allez penser que je suis fou… Mais avec tout le respect pour les adversaires (de Boca et de Santos), je crois que l’Histoire se répète » , le club de Pelé ayant décroché le titre suprême du continent en 1962 face aux Uruguayens, avant de s’imposer face au plus titré des clubs argentins l’année suivante. Face à un retour si fracassant, il y a aussi toujours ceux qui reprochent à l’équipe du Sud de Buenos Aires de ne pas pratiquer un jeu léché. Mais voilà, Boca a su passer maître dans l’art du catenaccio et des coups de grâce.
Bientôt seul sur le toit du monde ?
Même Matias Almeyda, légende de l’ennemi juré River Plate – dont il commande actuellement le destin en deuxième division – s’incline devant le come-back des Xeneizes. « Cela donne envie de les imiter. Espérons que nous puissions le faire. » Même Riquelme a eu droit à son éloge. « Cela fait un moment que Riquelme est le meilleur joueur du football argentin » , balance l’actuel coach millonario. Il reste dix matches à Boca Juniors pour rafler la mise et devenir, grâce à la Libertadores, le club le plus titré au monde, avec dix-neuf coupes internationales dans sa vitrine, une petite unité devant le Milan AC.
La dernière démonstration des coéquipiers de Riquelme :
Par Florent Torchut, à Buenos Aires