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- Bon anniversaire, Bobo Vieri
Bobo Vieri, toujours aussi goleador
Après avoir été un des buteurs les plus prolifiques de l'histoire du football italien, le mythe de Christian Vieri continue de perdurer, mais sous une autre forme. À 42 piges, le roi Bobo est devenu une icône des réseaux sociaux.
« Il faut faire quelles études pour devenir Bobo Vieri ? » lit-on souvent sur le web italien. L’ancien buteur de l’équipe d’Italie, de l’Inter, de la Lazio, de la Juventus, de l’Atalanta, de l’Atlético, de la Fiorentina, etc, a décidé de couler une paisible retraite depuis qu’il a raccroché les crampons en 2009. Loin du monde du football, hormis quelques rencontres entre vieilles gloires, et près des nanas les plus canons d’Italie et de Navarre qu’il côtoie au quotidien. En voilà un qui a plutôt réussi sa reconversion.
D’Aldo à Bobo la classe
Les années passent, pour tout le monde, même pour Bobo Vieri, à la recherche d’une éternelle jeunesse du haut de ses 42 ans. Les traits sont marqués et s’endurcissent, lui donnant des faux airs d’Aldo Macione. Le plus italien des Italiens de France ne renierait d’ailleurs pas Vieri comme héritier. Le mariage ? Pas pour lui. Les chiards ? Encore moins. Bobo aime la liberté, ou plutôt sa liberté, celle qui le transporte de Miami à Formentera avec quelques petits crochets par l’Italie. Loin des médias qu’il n’a jamais pu se piffrer. Ses interviews se comptent sur les doigts d’une main depuis qu’il a stoppé sa carrière. Un retour dans le monde du foot ? Pas pour tout de suite, peut-être même pour jamais. Ses 42 balais, il va les fêter en grande pompe, à Ibiza, comme l’annonce son dernier tweet. Car les réseaux sociaux, Bobo en use et en abuse. « Les aventures de Bobo Vieri, célibataire en éternelle quête de chair fraîche » , voilà comment on pourrait baptiser sa nouvelle vie si on s’en tient à ses publications. Bâton de selfies en main, il arpente les plages et les soirées VIP à la recherche du Graal, ou des Graals.
Borototo
Un selfie-stick pour sceptre
« Il bastone di Bobo » , arme qui pourrait bientôt être considérée comme illégale dans les destinations fréquentées par l’Italo-Australien, et où, étrangement, le nombre d’adultères est plus élevé qu’ailleurs. Il ne se sépare jamais de ce selfie-stick qu’il dégaine à chaque occasion, il en aurait d’ailleurs offert une cinquantaine à ses potes de soirées. Un objet qu’il a largement contribué à populariser. Les clichés se succèdent au rythme où sa légende s’étend à travers le monde. Créateurs d’une page à succès (plus de 600 000 likes) mélangeant foot, humour et gonzesses, les admins de « Chiamarsi Bomber senza apparenti meriti sportivi » admettent que leur source d’inspiration n’est autre que Vieri : « Deux passions, le foot et les femmes, mais aussi ne jamais renoncer à la bouffe et aux bières. Un personnage rude, cru et revêche, mais qui inspire la sympathie à tout le monde par sa maladresse et son ignorance. » Tout autre joueur ou ex-joueur se comportant à la Bobo serait taxé de starlette superficielle, mais pas lui. Pourquoi ? Parce que son image, il l’assume. Aux paparazzis sans foi ni loi, Bobo a préféré s’auto-exposer, et ça marche.
Bobo et ses bobettes
Bobo le guincheur
Bedaine bien en vue, notre super-héros des temps modernes parcourt le monde entier pour aller saluer tous ses anciens collègues. De Maldini à Nesta, Seedorf ou Ferrara, tout le monde y passe ou presque. Signe que malgré sa réputation de gros caractériel, Vieri était surtout un coéquipier et un adversaire apprécié. Parmi eux, Ibrahim Ba, un inconditionnel de la night milanaise et qu’on ne réussit plus à ramener de l’autre côté des Alpes. Avec Marco Delvecchio, il s’est pris de passion pour une nouvelle discipline. Candidat de l’édition 2012 de Danse avec les stars, Bobo se classe 4e et enchaîne dans la foulée avec une émission sur les origines de cet art du côté de Cuba et du Brésil. Voilà une autre corde à son arc à femmes déjà pourtant bien affûté. Le foot, il le suit en studio, depuis Miami, pour beIN Sports USA. Le décalage horaire lui permettant ensuite de faire un tour sur la plage pour taper des foot-volley et faire un carnage avec son « bastone » . Non mais vraiment, quelle filière faut-il entreprendre pour devenir Bobo Vieri, car cela pourrait aider quelques conseillers d’orientation ?
Bobo & Ibou
Par Valentin Pauluzzi