S’abonner au mag
  • Euro Espoirs
  • France

Bleuets : le temps des Espoirs

Par Maxime Brigand

Déjà attendue au tournant face à l'Italie, jeudi soir, pour son entrée en lice dans l'Euro, l'équipe de France Espoirs doit cette fois valider les attentes.

Bleuets : le temps des Espoirs

À l’heure de voir l’équipe de France Espoirs sauter tête la première dans la marmite bouillante qu’est une phase de poules d’Euro, il est possible de résumer ses dernières expéditions à des petits morceaux. Premier d’entre eux, évidemment, le quart de finale de la dernière édition, perdu à la toute dernière minute face aux Pays-Bas (1-2), où les Bleuets avaient fini par régler une note très salée au bout d’une rencontre tachée par leur manque de réalisme. Autre morceau, un nul concédé sur le gazon des Îles Féroé (1-1), lors de la rentrée suivante, en septembre 2021, qui a été un point de départ pour la génération actuellement aux manettes, incarnée par Caqueret, Meslier, Le Fée, Cherki et Kalimuendo. Les cinq bonshommes sont aujourd’hui à Cluj, en Roumanie, Sylvain Ripoll est toujours leur sélectionneur, et le message envoyé est toujours le même : au fond, peu importe ce qui a été fait avant, même les catastrophiques JO de Tokyo, l’important est désormais de se focaliser uniquement sur le présent et sur la première bataille contre l’Italie de Sandro Tonali qui attend la troupe. Il n’est plus question de repenser à ce qu’il s’est passé en 2021, puisque seuls Illlan Meslier, Pierre Kalulu, Amine Gouiri et Arnaud Kalimuendo étaient là, et il n’y a rien de bon à se repasser les images du dernier rassemblement de mars, qui a vu les Bleuets prendre une leçon en Angleterre (4-0) et se péter les dents contre l’Espagne (0-0). Il faudrait faire confiance au pouvoir de la compétition, c’est l’idée.

Il ne faut pas, non plus, tirer de grandes conclusions de ce qui a été fait face au Mexique (1-0), même si le manque de réalisme de la jeunesse tricolore a vite effectué son retour dans les discussions d’avant-tournoi. « On a eu beaucoup d’occasions, diverses et variées, mais aussi un très faible ratio d’efficacité. C’est frustrant, a ainsi soufflé Ripoll vendredi dernier, en poste depuis mai 2017, qui n’a connu que 8 défaites en 57 sorties, mais qui est conscient qu’une nouvelle gamelle dès le premier match à élimination directe serait rien de moins qu’un échec total. J’ai trouvé notre match relativement laborieux, alors qu’avec notre qualité technique, on doit asseoir une maîtrise plus importante. On doit faire mieux, mais l’essentiel est d’être prêt pour l’Italie et on le sera. » Faut-il y croire ?

Des promesses et des doutes, encore

En Roumanie et en Géorgie, l’équipe de France Espoirs va croquer dans sa troisième phase finale de suite et c’est tout sauf anodin, les Bleuets ayant raté les grands raouts entre 2006 et 2019. Certains fidèles (Badiashile, Truffert) ont malheureusement dû déclarer forfait, un petit nouveau (Boey) a été contraint de les imiter, mais le groupe de convoqués est une nouvelle fois très séduisant. On y retrouve, pêle-mêle, l’un des meilleurs buteurs de Ligue 1 (Wahi), l’un des joueurs les plus complets du pays (Le Fée), l’un des plus insouciants et créatifs (Cherki), Khephren Thuram qui a connu sa première cape avec les A en mars, l’un des milieux qui ont le plus d’impact de Bundesliga (Koné) ou encore un demi-finaliste de C1 (Kalulu). On y retrouve, également, Caqueret capitaine, poussé ces derniers temps à se salir davantage dans le dernier tiers adverse, ce que son but face au Mexique est venu récompenser, ou l’électrique Olise. Néanmoins, les maux bleus ont rarement été individuels, et le dernier championnat d’Europe de la catégorie avait surtout fait remonter à la surface un manque de circuits collectifs répétés et assimilés.

Pour cet Euro, qui sera de nouveau très ramassé (les trois premiers matchs vont se jouer en six jours), Sylvain Ripoll ne va certainement pas tout secouer au dernier moment. Il est donc très probable que les Bleuets roulent avec un 4-2-3-1 basculant en 4-4-2 sans ballon, où : Maxence Caqueret vient coanimer la première ligne de pression en phase défensive ; Amine Gouiri passe la majorité de son temps à rentrer animer l’intérieur en phase offensive, libérant alors le couloir gauche à la mobylette Niels Nkoukou (6 buts, 8 passes décisives avec l’ASSE lors de la deuxième partie de saison) ; Bradley Barcola s’amuse à matraquer le couloir droit en envoyant les appels à gogo dans la profondeur comme il le fait à l’OL. Sur le papier, ce groupe peut faire quelque chose et a raison de saliver, même si sa dynamique n’est pas très positive et si son boss a encore des débats à trancher. Doit-il confirmer Kalimuendo en pointe ou installer Wahi ? Quels sont les rôles les plus adaptés pour Enzo Le Fée et Rayan Cherki ? Barcola doit-il être une flèche de départ ou une flèche de fin ? Quelle est la paire de défenseurs centraux alliant le mieux solidité et qualité de relance ? Cette première rencontre face aux voisins italiens doit amener les premières réponses et doit déboucher sur une issue positive. Sinon, cela pourrait être, déjà, le retour des doutes et des débats éternels : ceux des espoirs déchus et déçus.

Dans cet article :
Dans cet article :

Par Maxime Brigand

Articles en tendances
03
Revivez OM-PSG (0-3)
  • Ligue 1
  • J9
  • OM-PSG
Revivez OM-PSG (0-3)

Revivez OM-PSG (0-3)

Revivez OM-PSG (0-3)

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Dernières actus

11
Revivez Lille-Lyon (1-1)
Revivez Lille-Lyon (1-1)

Revivez Lille-Lyon (1-1)

Revivez Lille-Lyon (1-1)

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine

Euro Espoirs

France U21