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« L’équipe de France chez nous, c'est rare. Et puis Henry, quoi ! »

Par Quentin Ballue, à Marcel-Picot
5 minutes

L'équipe de France Espoirs à la sauce Thierry Henry a réussi son entrée en matière face au Danemark jeudi (4-1). La bande de Warren Zaïre-Emery a laissé entrevoir de belles choses, confortant un peu plus le public dans son enthousiasme à l'égard de Titi.

«<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>L’équipe de France chez nous, c'est rare. Et puis Henry, quoi !<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Treize ans après sa dernière sélection, contre l’Afrique du Sud, le 22 juin 2010, Thierry Henry a officiellement retrouvé le coq, avec fierté et émotion. Le public a répondu présent sur les rives de la Meurthe, malgré un coup d’envoi à 18h30. 15 000 supporters sont venus garnir les tribunes de Marcel-Picot, une affluence clairement exceptionnelle pour les Espoirs. La jauge avait tout juste dépassé les 9000 spectateurs en mars à Vannes, contre l’Espagne, alors qu’en juin, les Bleuets avaient joué devant 6500 personnes à Grenoble. L’effet Titi, pour qui les foules se sont déplacées en pleine semaine de rentrée. Pas pour rien au vu des yeux qui brillaient et des quatre buts marqués.

Honnêtement, on ne serait pas venus si ça avait été Ripoll.

Kevin, fan de Titi

The Idol

Chris a ressorti le maillot floqué du mythique numéro 12, édition 1998, pour l’occasion. « Henry, c’est mon joueur préféré. Dès que j’ai su qu’il était choisi, j’ai envoyé un message à mon pote : pas le choix, il fallait qu’on y aille ! C’est lui qui m’a fait aimer le foot. J’ai grandi avec, j’ai vu tous ses matchs », confie-t-il, grand sourire, 90 minutes avant le coup d’envoi. « Honnêtement, on ne serait pas venus si ça avait été (Sylvain) Ripoll. Il a entraîné en Ligue 1, c’est peut-être un bon tacticien, mais c’est incomparable », embraye Kévin, qui a spécialement posé un jour de congé pour l’événement. La « Titi mania » s’est bruyamment manifestée à l’annonce des compos, où le nom du sélectionneur a été le plus acclamé – de très loin. Les Bleuets ont fait ce qu’il fallait pour que l’euphorie ne retombe pas. Le public s’en est donné à cœur joie, enchaînant les olas au début de la deuxième période, et entonnant même une Marseillaise a cappella.

Parmi les supporters extatiques, Julien, habitué de Picot, qui a acheté sa place la semaine dernière : « Même si c’est les jeunes, l’équipe de France chez nous, à Nancy, c’est rare, alors autant en profiter. Et puis Henry, quoi ! C’est la cerise sur le gâteau. On parle d’une légende, pratiquement du même niveau que Zidane. » Guillaume, tunique blanche du Mondial 2006 sur le dos, abonde : « Il était au-dessus du lot. Sur PES, je le prenais tout le temps. Lors du match des vingt ans de 1998, à Nanterre, j’avais réussi à avoir une photo et il m’avait signé un maillot, qui est encadré dans mon salon. J’avais neuf ans en 1998, il a marqué ma jeunesse. » Les tribunes ont massivement scandé son nom à la 68e minute, pour une démonstration d’affection que peu de sélectionneurs des Espoirs ont pu vivre. « J’apprécie, on a aimé. C’est bien, mais j’étais concentré sur le match, je ne pouvais pas m’attarder sur ça », a sobrement commenté la star de la soirée en conférence de presse. Tout juste est-il sorti de sa bulle pour une photo avec trois secouristes de la FFSS au coup de sifflet final, avant de s’engouffrer dans le tunnel.

Henry, c’est la cerise sur le gâteau. On parle d’une légende, pratiquement du même niveau que Zidane.

Guillaume, tout simplement heureux

« On a appris beaucoup en peu de temps »

Henry l’avait annoncé dès sa présentation au siège de la FFF, et il l’a répété : son équipe n’a pas pu aborder cette première représentation dans les meilleures conditions compte tenu du timing. « On ne se connaît pas encore bien, et on n’a pas beaucoup d’entraînement avant de jouer », déplorait-il en début de semaine. « On a appris beaucoup de trucs en peu de temps », soulignait cependant Johann Lepenant en zone mixte. La compo de départ ne comptait que trois dénominateurs communs par rapport au dernier onze des Espoirs – Lukeba, Barcola, Cherki. Malgré le manque de repères, Henry a noté « des choses intéressantes », particulièrement dans la première heure : « Je suis content d’avoir revu des phases de jeu qu’on a travaillées à l’entraînement. J’ai bien aimé le premier but de Wahi : on presse, on les force à aller sur le côté, on défend en avançant. On s’est créé pas mal d’occasions. Il faut mieux finir et moins donner, mais ce n’est qu’un début. »

Henry et son staff, au sein duquel Gaël Clichy s’est beaucoup fait entendre, ont changé la totalité de la ligne d’attaque dès la mi-temps, avant de procéder à trois autres remplacements à l’heure de jeu. La priorité était logiquement donnée à la rotation et à la récupération, plus qu’à la perfection des automatismes, compte tenu de l’échéance de lundi, en Slovénie. Dans ce contexte loin d’être optimal, la victoire plutôt probante nourrit évidemment l’optimisme. « Il n’y a que du positif de le voir à ce poste. Il impose le respect par son aura. Recevoir les conseils d’un champion du monde, ce n’est pas rien », estime Julien. « Tu te dis, il y a Thierry Henry qui me regarde, t’es obligé de faire les choses bien ! », confirmait Andy Diouf il y a quelques jours. La prestation livrée ce jeudi n’était qu’un maigre teaser, tenait à rappeler le sélectionneur. « On ne jouera pas comme ça contre la Slovénie », a-t-il confié, bien que « la philosophie » restera la même. Son équipe est aussi amenée à évoluer dans les prochains mois : Diouf et Tanguy Kouassi étaient forfaits, et il faudra envisager l’intégration d’éléments comme Mathys Tel ou Hugo Ekitike, avec qui Henry a déjà échangé. La route sera longue pour le nouvel architecte des Bleuets, mais la première dalle est déjà posée, et les contours joliment tracés.

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