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Blackburn out

Par Mathieu Faure
Blackburn out

Les Rovers sont les seuls à avoir remporté la Premier League avec MU, Arsenal et Chelsea. Pourtant, Blackburn s'enlise actuellement dans le classement. Dix-huitièmes et misérables dans le jeu, les hommes de Steve Kean reçoivent Chelsea avec l'espoir de se relancer et d'arrêter de regarder sans cesse dans le rétro.

« Quand les choses ne se passent pas comme prévu, on peut vite se retrouver à broyer du noir. Quand ça va mieux, on voit tout en rose » , confiait récemment dans la presse anglaise, Morten Gamst Pedersen, l’ailier norvégien et joueur le plus ancien aux Rovers. Un club qui a connu la gloire. La lumière. La médiatisation survoltée comme seuls les Anglais savent le faire. Il faut dire que l’équipe avait de la gueule. Tim Flowers dans les bois, un back four Le Saux-Hendry-Berg-Gale, Sherwood-Atkins-Wilcox-Slatter au milieu et le génial duo Shearer-Sutton pour faire parler la poudre. On est en 1995, Blackburn scalpe MU sur la dernière ligne droite et devient champion d’Angleterre sous la houlette de Kenny Dalglish. C’est la période dorée de Shearer, véritable machine à perforer (96 buts en trois saisons de championnat). La petite équipe du Lancashire veut tutoyer les sommets. Les Rovers sont prêts pour aller se frotter aux grands. Le pire, c’est que tout le monde y croit.

Seize ans plus tard, Blackburn tutoie surtout la relégation. On est loin des dépenses record de l’époque. Les stars sont parties et le public d’Edwood Park vibre aux performances des David Hoilett ou Morten Gamst Pedersen. Rien d’étonnant à voir les ouailles de Steve Kean trainer leur spleen à une dégueulasse dix-huitième place. A ce rythme-là, recevoir Chelsea est loin d’être le meilleur remède possible pour une équipe qui s’est maintenue à l’ultime journée lors du précédent exercice (victoire à l’arraché sur le terrain de Wolverhampton).

Une team bipolaire et difficilement compréhensible. Suffit de zieuter leur parcours cette saison. Une seule victoire, contre Arsenal, et six défaites dont quatre à la maison avec une défense à la peine. Une ligne défensive sur laquelle on peut tout dire tant elle paraît déséquilibrée. Alors que Christopher Samba (sorte de Mister-T avec le jeu de tête de Vidic) et l’excellent Martin Olsson tiennent vraiment la route, les Michel Salgado, Gaël Givet et Ryan Nelsen sentent le formol. Même son de cloche chez le gardien Paul Robinson. L’effectif sent le rouillé. Entre les anciens espoirs qui n’ont jamais convaincu (Dunn, Grella, Roberts, Yakubu) et les gamins prometteurs (Formica, Goodwillie, Petrovic et le très bon N’Zonzi), l’équilibre est précaire. On ne sait pas vraiment où vogue le collectif… Steve Kean le sait-il d’ailleurs ?

Souness, Hughes, Ince, Allardyce sur le banc

Arrivé sur le banc après le départ express de Sam Allardyce en décembre dernier, le technicien tente de sauver les meubles (il affiche un taux de victoires de 20% depuis sa prise de fonction. Faiblard). Du jour au lendemain, le fauteuil d’entraîneur des Rovers est devenu brûlant. Bourbier. Un poste jusque-là idéal pour faire le boulot. Mark Hughes, Paul Ince, Graeme Souness, Brian Kidd ou Roy Hodgson ont, avec plus ou moins de réussite, pris du plaisir à ce poste. Il s’agissait même d’un job gratifiant. On venait à Blackburn pour se faire remarquer. Aujourd’hui, on y vient pour crever.

Steve Kean est un pompier. Il le sait. Chaque semaine, il doit réaliser des miracles. Composer avec les blessures, les méformes, et surtout, combler le retard pris sur ses voisins. Aussi bien économiquement que sportivement (on parle d’un club qui joue dans le même stade depuis 1890). Blackburn semble largué. Membre fondateur de la Football League en 1888, on a l’impression que le club s’est arrêté au siècle dernier. Comme bloqué en 1995. Alors, quand tout fout le camp, il ne reste que l’espoir. Pedersen, présenté il y a encore peu comme le nouveau Damien Duff, résume parfaitement la situation au micro de FIFA.com : « Pour nous comme pour les supporters, c’est dur à vivre. On peut cadrer 50 tirs et perdre 1-0. Ça fait partie du jeu. Maintenant, le plus important, c’est de prendre des points. » Et si ça commençait avec la réception de Chelsea ? En 1995, les Rovers l’avaient emporté 2 à 1 à la maison. Parfois, il est de bon ton de s’inspirer du passé pour aller de l’avant.

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Par Mathieu Faure

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