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- France/Arménie (4-0)
- Notes
Bienvenue à Lass Vegas
Emmenée par un Lass de gala et un duo Benzema-Griezmann hyper complémentaire, l'équipe de France a mis un peu de temps à démarrer, avant de rouler sur une Arménie sans solutions. Revue d'effectif.
France
Lloris (zz) : Un arrêt sur une frappe toute molle et un tacle à la Neuer en première mi-temps. Même pas assez crevant pour apprécier la sieste en seconde.
Évra (6,5) : Tout le monde veut prendre sa place, mais quand il attaque de cette façon, les challengers trépassent. Duo ? Carré ? Non, Pat Cash.
Varane (6) : Après deux relances dans le vent et autant de trous d’air sur les percées de Mkhitaryan, Raphaël s’est repris. Plus solide dans les airs, rampe de lancement sobre, il s’est même permis une chevauchée vers l’avant. Moins impressionnant que Sammy Traoré tout de même.
Sakho (5,5) : Comme d’habitude : physique et sans subtilité. Un gonzo.
Sagna (5,5) : Laissé tranquille dans son couloir, Bacary s’est contenté de distribuer quelques centres. Et même pas au troisième poteau !
Diarra (9) : C’est en revoyant une ex pour la première fois que l’on réalise ce que l’on a perdu durant tant d’années. Mais quel bonheur de l’avoir récupérée !
Matuidi (6,5) : Des jambes de Kenyan, un cœur d’Éthiopien. Un nouveau 10 000 mètres réussi par Blaise. Remplacé par Schneiderlin (63e), qui a enterré depuis le banc ses espoirs de titulaire.
Cabaye (7) : Replacé au poste de relayeur, Yohan a ce soir fait taire bien des critiques. Passeur habile, travailleur solide, il y est même allé de son but. Juste pour rappeler que sa frappe des 25 pouvait être une solution d’avenir. Remplacé par Sissoko (77e), le temps de dévisser un centre.
Valbuena (8,5) : Catalogué, coupable à chaque fois, mis à l’écart ou même montré du doigt, Mathieu Valbuena est pourtant plus efficace qu’un sniper. Véritable machine à bonnes passes, détonateur sans égal, Petit Vélo roule sa bosse en équipe de France et explose la concurrence. Pendez-le, haut et court, mais Valbuena fera le boulot. Toujours. Remplacé par Martial (63e), dans le rôle du dribbleur fou.
Griezmann (7) : Un but, une passe décisive : Toto garde la ligne. Remplacé par Lacazette (88e), qui a regardé Martial courir.
Benzema (7,5) : Très bon point d’appui d’abord, KB9 a ensuite décidé de remettre l’église au milieu du village en plantant son doublé. Surprise, sa cuisse n’a pas supporté. Remplacé par Giroud (81e), roqué par Kasparov.
Arménie
Kasparov (5) : Il a damé le pion aux attaquants français 35 minutes durant, avant de finalement craquer face au froid réalisme des Deep Bleus. Échec et mat.
Hayrapetyan (2) : La dernière fois que les mots-clés « Arménie » et « sex-tape » ont été associés, cela a donné la Famille Kardashian.
Andonian (5,5) : Devant sa famille, le Marseillais s’est démené comme un acharné. Et si la défaite est lourde, on ne peut toujours pas dire si Dória aurait fait mieux. Une petite victoire en soi.
Voskanyan (4) : Ne pouvait pas faire grand-chose face au duo Benzema-Griezmann en mode flèche rouge. À sa place, on aurait tenté un ragequit.
Hambardzumyan (2) : A failli mettre un CSC, puis a enchaîné avec un tacle de bourrin sur Valbuena. Et c’est à peu près tout. Pourra se consoler en se disant qu’il concurrence désormais Błaszczykowski au classement des noms les plus pénibles à écrire.
Mkrtchyan (4,5) : Une gueule de tueur à gages et un nom de Pokémon. Pas de quoi effrayer Lass, qui a quand même passé un an au Daghestan, en stage commando.
Yuspashyan (?) : Invisible. Même un peu shyan, contrairement à ce que son nom indique.
Ghazaryan (4) : Censé être le deuxième meilleur joueur offensif des Arméniens après Mkhitaryan. Une réputation que l’on n’aura pas pu vérifier ce soir. Remplacé par Aslanyan, qui a fait son décrassage, tranquillement.
Mkhitaryan (6) : Élégant, juste dans ses choix. Clairement le leader de cette équipe, à tous les niveaux. Mais voilà, un meneur de jeu sans ballon, c’est comme mélanger vin rouge et coca sur un parking d’une boîte espagnole : un spectacle désolant. Remplacé par Pizzelli (58e), Brésilien d’origine italienne jouant pour l’Arménie et au Kazakhstan, en club. C’est beau, la mondialisation.
Hovannisyan (5) : Une fâcheuse tendance à disparaître. Évanescent. Remplacé par Poghosyan (58e), subtile mélange entre Pogba et Boghossian ? Bah non. Dommage.
Sarkisov (0,5 cm) : Pourra nourrir un complexe sur sa taille après avoir raté d’un demi-centimètre l’ouverture du score. On lui conseille les talonnettes, histoire de s’affirmer en public. Sarkosiv. Remplacé par Özbiliz (52e), qui a voulu se montrer avec une virgule, avant de se faire calmer par Schneiderlin.
Par Raphael Gaftarnik et Paul Piquard