- Ligue 1
- J34
- Metz-Caen (1-1)
Bien sûr qu’il faut encore compter sur le FC Metz
Dans un monde normal, le FC Metz, qui compte 26 points après 34 journées, serait déjà condamné à la descente. Mais, la réalité de cette fin de saison, c’est que les Grenats vont pouvoir aller chercher leur maintien en barrages.
FC Metz-Stade Malherbe Caen, où le match capital dans la course au maintien en Ligue 1. La possibilité pour les Grenats, bons derniers depuis le soir de la quatrième journée, de recoller à une roue du LOSC et de l’ESTAC, une semaine après leur succès probant à Rennes (1-2). Sauf que, tel un attardé matinal du Tour de France, qui ramerait en solitaire toute la journée pour ne pas finir hors délai à l’arrivée sur un sommet pyrénéen, le grimpeur lorrain a manqué l’occasion de grappiller les derniers mètres qui le séparent du gruppetto, dans les lacets de l’ultime col.
Dans un monde normal…
Pourtant, Emmanuel Rivière (à moins que ce ne soit Damien Da Silva contre son camp) avait fait le plus dur en ouvrant le score à vingt minutes de la fin. Mais un jeune homme de 20 ans nommé Jessy Deminguet, qui n’avait encore jamais marqué en pro avec Caen, s’est permis d’égaliser une minute plus tard en claquant une superbe bicyclette. Score final : 1-1. Dans un monde normal, un club qui compte 26 points après 34 journées serait assuré de prendre l’ascenseur vers l’étage du dessous. Mais, la réalité de cette fin de saison, avec un 18e en dessous de la barre des trente points et un sursis en ligne de mire contre un club de Ligue 2, c’est que la lanterne rouge du championnat va pouvoir aller chercher son maintien en barrages.
Il y a urgence au FC Metz, mais surtout de bonnes chances de croire en la réussite de cette mission impossible. Le casting n’est pas vilain, loin de là. Voilà une équipe qui peut compter sur deux valeurs sûres pour tirer des coups de pied arrêtés dangereux et brosser des centres soignés – la patte droite de Mathieu Dossevi et celle de Florent Mollet – à destination d’un attaquant au sommet de sa carrière : Nolan Roux, déjà auteur de 14 buts cette saison en L1. Voilà une équipe composée de vieux briscards ayant encore un peu d’essence dans le moteur – le capitaine Renaud Cohade, la caution combat, Julian Palmieri – dont le niveau général depuis quelques mois ne reflète pas du tout celui d’un relégable. Voilà aussi une équipe entraînée par Frédéric Hantz, un coach qui n’a plus connu l’échec depuis la saison 2008-2009, à l’époque où le HAC était venu le chercher pour une mission maintien quasiment perdue d’avance.
Lille-Metz dans une semaine
Le FC Metz méritait de gagner face à Caen. Mais, quand ce n’est pas Rémy Vercoutre qui était à la parade, il y avait la touffe d’Emmanuel Rivière pour empêcher une reprise de volée de Palmieri de froisser les ficelles. Rageant, mais il reste encore quatre journées de championnat. Samedi prochain, les Grenats se déplacent à Lille – qui va finir par trouver du pétrole en continuant à s’enfoncer plus bas que terre match après match – avant de recevoir Angers – qui a réussi le petit exploit de réparer la machine toulousaine (victoire 2-0 du Téfécé ce samedi). Pendant ce temps-là, Troyes serait inspiré de faire ce qu’il sait faire de mieux : perdre. Et on aurait un duel au coude-à-coude dans le sprint final. Demandez à Marc Raquil, une remontée avec panache ne se joue pas dans le dernier virage, mais au bout de la ligne droite.
Par Florian Lefèvre