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Bielsa : « Très souvent, mes décisions ne sont pas idéales »

Propos retranscrits par Antoine Donnarieix
Bielsa : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Très souvent, mes décisions ne sont pas idéales<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Depuis maintenant de nombreuses années, Marcelo Bielsa a choisi de ne plus accorder d’interview à la presse, par souci d’équité et de justice entre les médias. Par souci de justice et d’équité envers Marcelo Bielsa, So Foot publie les transcriptions in extenso de ses conférences de presse avec Leeds United. Troisième de Championship, Leeds souhaite reprendre sa marche en avant lors du déplacement à Blackburn ce samedi (13h).

Avez-vous pu faire tout ce que vous souhaitiez durant cette trêve internationale et quels sont les résultats de cette trêve ? Nous avions un groupe de joueurs qui avait besoin de repos, un autre groupe qui nécessitait d’acquérir un rythme plus intense, et le dernier qui était parti pour les matchs internationaux que nous allons récupérer à la suite de cette tâche.

Parmi les joueurs indisponibles avant la trêve, quels sont les joueurs aptes désormais ? Roofe, Pablo (Hernández, N.D.L.R.) et Berardi. Fondamentalement, ces trois-là.

Vous aviez un groupe réduit avant cela. Êtes-vous satisfait d’avoir maintenant davantage d’options pour composer votre équipe ? Nous ne pouvons pas compter sur Douglas, Ayling, Harrison… Il y a toujours une moyenne de quatre ou cinq absences par match, mais il est vrai que trois joueurs très importants effectuent leur retour.
Que se passe-t-il avec Harrison, au juste ? C’est une lésion musculaire. Ce n’est pas une blessure grave, car cela devrait lui permettre de réintégrer le groupe la semaine prochaine, mais cela ne lui permet pas de jouer les deux prochains matchs.
Nous savons que la femme de Pontus Janssen devrait accoucher très prochainement. Sera-t-il dans le groupe pour le prochain match ? Bon, nous prendrons la mesure des événements en temps voulu.
Que pensez-vous de la possibilité de voir Alioski jouer en tant que latéral gauche ? (Bielsa hausse les sourcils.) Eh bien, pour le moment, il nous offre des réponses en ailier gauche. Pour le voir jouer en latéral, il faudrait que cela devienne une nécessité. La nécessité peut être déterminée avant le match ou durant le match. Cela peut aussi provenir des caractéristiques rivales en fonction des capacités de leur couloir droit. À la suite du match contre Brentford, la thématique de l’arbitrage est revenue sur le devant de la scène. Avez-vous été déçu par les propos de Pontus Janssen après la rencontre ? J’aurais préféré qu’il ne parle pas de cela.

L’arbitre est un coéquipier de plus pour les deux équipes dans le spectacle auquel nous participons.

Parce que… (Il réfléchit) Parce que d’une part, l’arbitre est un coéquipier de plus pour les deux équipes dans le spectacle auquel nous participons. Et d’autre part, sa tâche est très difficile. Et si nous le comprenons, nous l’aidons. Notre position en dehors du terrain est plus sereine que celles occupées par les footballeurs. Il est très probable que si Pontus avait eu l’opportunité d’une réflexion après le match, il aurait sans doute modéré ses propos. Je comprends aussi que les joueurs qui font des efforts sur le terrain peuvent estimer le traitement reçu comme injuste. Mais là, vous avez la réflexion d’une personne de 63 ans qui se situe en dehors du terrain. (Rires.) Merci Marcelo ! (Bielsa fait un signe d’approbation de la tête et laisse entrevoir un large sourire.)

Quand vous possédez un panel de joueurs aussi important pour composer votre équipe, est-ce que vous êtes rapide dans l’élection de vos titulaires ou plutôt du genre à prendre votre temps pour décider de votre onze de départ ? L’état de forme d’un joueur n’est pas difficile à percevoir. Mon indicateur le plus important, c’est le niveau de production de joueurs qui sont en concurrence sur une zone précise du terrain.

La concurrence entre deux joueurs pour une place enrichit toujours les capacités de chacun pour les rendre meilleurs. Si l’un des deux joueurs s’affaiblit car quelqu’un lui dispute le poste, c’est que le choix du joueur affaibli n’était pas le bon, car les joueurs professionnels doivent être des spécialistes de la compétition.

Ensuite, vous avez différents facteurs qui rentrent en compte : l’expérience, les matchs précédents, la variation de leur rendement avec des données justifiées. Il n’y a pas de règle unique, mais dans le même temps, il n’est pas difficile de prendre une décision. Ce qui est certain, c’est que très souvent, les décisions que je prends ne sont pas idéales.

Pablo Hernández est âgé de 33 ans, il est de loin le joueur le plus vieux que vous utilisez dans votre effectif. Est-ce que vous prenez en compte ce critère au moment de gérer son cas personnel ? Nous avons à notre disposition beaucoup d’outils pour évaluer les performances de chaque joueur. Le rendement physique, technique et l’expression de la personnalité. En cela, ces évaluations font que les marges d’erreur se réduisent. Mais au-delà de ses évaluations, il faut admettre que l’intuition joue aussi un rôle important dans notre travail.
Sur quel aspect du football avez-vous le plus travaillé durant ces deux dernières semaines ? Nous dédions beaucoup de temps au jeu offensif. Dans ce jeu offensif, j’accorde de l’importance au démarquage. Dans ce démarquage, nous travaillons sur la manière de recevoir le ballon dans le dos de l’adversaire au lieu d’avoir à le dribbler.

Nous dédions beaucoup de temps au jeu offensif. Dans ce jeu offensif, j’accorde de l’importance au démarquage. Dans ce démarquage, nous travaillons sur la manière de recevoir le ballon dans le dos de l’adversaire au lieu d’avoir à le dribbler.

Cette semaine, une nouvelle est sortie sur votre investissement dans un hôtel en Argentine, dédié aux Newell’s Old Boys. Pourquoi l’avez-vous fait et en quoi cela va-t-il aider les joueurs du club à l’avenir ? (Bielsa inspire, ferme les yeux un instant, puis se lance.) J’ai reçu de ce club une formation, mais j’ai surtout reçu beaucoup plus que ce que je peux donner aujourd’hui. Cet achat, c’est davantage le paiement d’une dette qu’un simple don. Les installations d’une institution sont celles qui permettent la bonne préparation d’une équipe. L’équipe se compose en fonction de la qualité des joueurs et selon le niveau de préparation effectué. Les infrastructures sont faites pour développer ce niveau de préparation.

Pensez-vous que cette infrastructure va permettre la hausse de compétitivité de Newell’s ? (Il sourit.) J’ai toujours cru que la stabilité dans un club constitue une attraction pour celui-ci. Quand un club possède une organisation efficace, des footballeurs souhaitent intégrer ce club et des entraîneurs veulent travailler dans le club. En cela, tout ce qui est fait pour amener de l’attractivité est important. Mais au-delà de cet aspect, Newell’s détient d’autres capitaux majeurs : la quantité de personnes qui soutiennent le club, le savoir-faire de son académie où les entraîneurs travaillent beaucoup avec les jeunes catégories… Mon geste est uniquement d’un apport minime.

Que pensez-vous de Blackburn ? C’est un adversaire expérimenté, et ce n’est pas facile de l’affronter. Il y a un mélange entre qualités individuelles et une agressivité dans le jeu très équilibré.
Tyler Roberts vient de connaître une semaine fantastique. Est-ce que le fait de remplacer Roberts par Roofe va affecter le collectif ? Ce sont deux possibilités pour un même poste. Ils peuvent aussi jouer ensemble : l’un en avant-centre et l’autre sur une aile. La concurrence entre deux joueurs pour une place enrichit toujours les capacités de chacun pour les rendre meilleurs. Si un des deux joueurs s’affaiblit car quelqu’un lui dispute le poste, c’est que le choix du joueur n’était pas le bon, car les joueurs professionnels doivent être des spécialistes de la compétition. Ils sont en compétition contre des adversaires à chaque match, mais aussi contre des coéquipiers à chaque entraînement, car il y a davantage de joueurs que de postes à pourvoir sur le terrain.
Pensez-vous que l’impact de Pablo Hernández va avoir un effet positif sur le développement de Samuel Sáiz ? Pablo enrichit toute l’équipe, et Samu est un des membres de l’équipe. D’un point de vue particulier, c’est possible comme il est aussi possible que ce ne soit pas le cas.

Je me sens plus à l’aise quand les personnes qui m’entourent ont de la considération envers moi. Le plus important dans mon choix reste le rapport humain.

Ils parlent la même langue et sont du même pays, mais ils sont assez solides l’un comme l’autre en tant que personne pour développer une forme de dépendance l’un vis-à-vis de l’autre.

Pensez-vous qu’il y a eu une charge excessive, un fardeau sur les épaules de Samu Sáiz ces derniers temps ? C’est l’un des rares joueurs de notre équipe à pouvoir résoudre seul un match, c’est une vertu propre à lui-même. Quand vous demandez à ce qu’il exerce cette vertu, ce n’est jamais un fardeau pour lui. Ensuite, il y a des cycles, des moments ou des états qui affectent ou améliorent tous les joueurs. De toute manière, Sáiz est un joueur différent, c’est un profil très rare dans la Premiership.

(Avec ce mot prononcé en anglais, Bielsa demande si sa traduction est exacte, puis le traducteur le corrige. Bielsa s’agace envers lui-même et prononce l’appellation exacte.) Championship !

Merci. (Bielsa fait un signe d’approbation de la tête.)

Veuillez m’excuser par avance, mais pouvez-vous nous expliquer comment vous avez rencontré votre traducteur ? Salim (Lamrani, N.D.L.R.) était un membre de l’Olympique de Marseille, et j’ai travaillé à l’Olympique de Marseille. Durant cette période, nous avons pris contact.

Est-ce que vous connaissiez votre traducteur avant de travailler avec lui ? Oui ! Je le connaissais.

Qu’est-ce qui vous a convaincu pour qu’il puisse traduire vos propos ? Je me sens plus à l’aise quand les personnes qui m’entourent ont de la considération envers moi. Le plus important dans mon choix reste le rapport humain.

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