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Bielsa : « L’espoir m’emporte toujours au-delà des capacités »

Propos retranscrits par Antoine Donnarieix
Bielsa : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>L’espoir m’emporte toujours au-delà des capacités<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Depuis maintenant de nombreuses années, Marcelo Bielsa a choisi de ne plus accorder d’interview à la presse, par souci d’équité et de justice entre les médias. Par souci de justice et d’équité envers Marcelo Bielsa, So Foot publie les transcriptions in extenso de ses conférences de presse avec Leeds United. Ce samedi, Leeds se déplace dans l’enfer du Den, à Millwall.

Heureux de vous revoir Marcelo !(Le traducteur s’adresse à Bielsa qui esquisse un sourire.)

Commençons avec les blessés actuels : Hernández, Berardi et Foreshaw. Quelle est leur situation actuelle ? Berardi doit encore bénéficier de temps pour revenir. Pour Bamford, moins de quatre mois. Pour Hernández, plus de trois semaines. Roofe ne sera pas capable de jouer non plus, il a reçu un coup qui l’empêche de jouer le match de demain. De ces quatre absences, trois sont liées au secteur offensif. Je ne peux pas l’ignorer… Mais bien entendu, nous sommes en capacité de résoudre ce problème. Cette affirmation devra être confirmée ce samedi. La composition de notre groupe sera liée à la résolution de ce problème. Le samedi sera une occasion de démontrer comment nous avons travaillé cette semaine dans cette optique.

Quelles sont les options pour remplacer Roofe et Bamford, justement ? La première option, c’est Tyler Roberts. Aussi, il existe d’autres possibilités pour remédier à cela.

Étant donné la trêve internationale et les absences liées aux blessures, êtes-vous satisfait de l’évolution de Tyler Roberts ? (Il prend un temps de réflexion et s’adresse à son traducteur.) De quelle évolution parle-t-il ? Demandez-lui ! (Le traducteur s’exécute.)

Taylor Roberts est-il satisfait de pouvoir bénéficier d’un temps de jeu supplémentaire ? Oui, bien sûr ! C’est un joueur qui fait des efforts depuis un long moment. Lors de sa semaine internationale, il a joué 40 minutes en tant que numéro neuf lors des deux derniers matchs du pays de Galles. C’est une option supplémentaire pour notre effectif.
À combien mesurez-vous la distance de Ryan Edmondson et Jack Clarke pour intégrer l’équipe première ? Les jeunes joueurs sont évalués initialement sur leurs capacités. Ensuite, il faut trouver le moment adéquat pour qu’ils puissent les exprimer. Cette mise en pratique ne doit pas être prématurée ou trop tardive. Ni avant, ni après. Aussi, il ne faut jamais utiliser les jeunes joueurs car il y a une obligation de résoudre un problème, mais au contraire : l’équipe doit les protéger et leur apporter dans leur processus de maturation. En cela, les jeunes joueurs ne seront jamais considérés comme des solutions, mais comme des possibilités.
Vous vous déplacez à Millwall. Avez-vous conscience que ce match sera difficile ? Oui. Ce sera une atmosphère similaire à celle contre Middlesbrough. Cette fois-ci, nous serons visiteurs contre une équipe qui n’occupe pas la même place au classement que Middlesbrough, mais qui détient des antécédents révélateurs de ses possibilités. C’est une équipe avec un effectif similaire depuis une longue durée et avec un style de jeu bien ancré. Il y a des difficultés similaires à celles auxquelles nous devions faire face contre Middlesbrough.

Vous avez entraîné dans de nombreux championnats durant votre carrière d’entraîneur. Contre Millwall, ce sera un match très physique. Comment allez-vous adapter votre style au Championship ? Les types de jeu s’analysent particulièrement lorsque vous jouez contre des équipes qui possèdent un style antagonique. C’est toujours une inconnue que nous devons solutionner. Soit nous maintenons les signes d’identité même lorsque le rival est disposé à les neutraliser, soit nous faisons des concessions dans notre façon d’évoluer face à la difficulté donnée par notre adversaire spécialement prédisposé. Cela engendre ensuite trois possibilités différentes.

Il ne faut jamais utiliser les jeunes joueurs car il y a une obligation de résoudre un problème, mais au contraire : l’équipe doit les protéger et leur apporter dans leur processus de maturation. En cela, les jeunes joueurs ne seront jamais considérés comme des solutions, mais comme des possibilités.

D’abord, éviter de courir le risque d’un jeu fidèle à notre style. Cette situation amène à ce que les erreurs de notre rival ne soient pas la ligne conductrice de notre projet. Je suis réfractaire à cela. La deuxième option, c’est d’être fidèle à notre style. Cela permet à notre rival de nous affronter et de nous être supérieurs. Là aussi, cette option n’est pas envisageable. Les équipes qui optent pour cette possibilité sont décrites comme naïves, elles sont critiquées et pointées du doigt. Comme nous le savons tous, les styles de jeu sont uniquement validés si vous les imposez avec succès. Le contenu de la production est uniquement retenu dans ce cas précis. La troisième possibilité, c’est d’être fidèle à son style et de battre son adversaire. Ce qu’il va se passer contre Millwall sera dans l’une de ses trois options, et le match de Middlesbrough est un excellent scénario pour trouver la réponse à votre question. Durant ce match, nous avions beaucoup de possession, mais nous avions peu d’occasions de but, tandis que notre rival en avait le double avec des moyens très simples à mettre en place et très compliqué à neutraliser. Le jeu aérien et les ballons arrêtés sont deux éléments très compliqués à contrer quand vous possédez un déficit de taille entre les deux équipes. Néanmoins, nous avons réussi à ce que cet outil ne nous fasse pas trop de mal et nous avons empêché Middlesbrough de marquer un but. Je crois que ce match nous a préparés pour cette rencontre à venir. Notre obligation est d’améliorer notre production, car avant d’affronter Middlesbrough, nous savions à quel type d’opposition nous avions affaire. Contre Millwall, cette question s’amplifie, car en plus de savoir à qui nous aurons affaire, nous l’avons déjà expérimenté. J’aurais dû construire une réponse plus courte.
(Sourires de Bielsa et du traducteur, rires dans la salle.)

Pablo Hernández semblait proche de rejoindre l’équipe après la rencontre contre Middlesbrough. Que s’est-il passé ? Il s’est soigné et était en forme, mais il s’est à nouveau blessé au même endroit, ou du moins dans la même zone.

Vous aviez dit antérieurement qu’il était important, qu’il jouait bien… Est-ce que cela peut affecter l’équipe ? Écoutez… (Il prend son temps pour répondre et s’installe plus confortablement sur son siège.) Les réponses que nous pouvons donner afin de se justifier, j’essaie de les éviter. Pour que mes réponses ne soient pas perçues comme des excuses, je ne peux pas trahir le sens commun. Si je dis que Pablo, Roofe et Bamford sont des absences que nous allons résoudre, je ne souhaiterais pas que cela soit interprété comme ignorer ce qu’ils représentent pour l’équipe. Mais aussi, j’ai la conviction que nous travaillons avec plus de onze joueurs, et que l’heure de démontrer ce que nous avons fait dans cette optique est arrivée. Souvent, il est difficile de répondre à une question avec sincérité sans que le sens commun soit contrarié.

Généralement, les entraîneurs sont inquiets à la suite de telles blessures. Mais chez vous, on ressent une sorte de tranquillité, d’absence de préoccupation… La préoccupation est effective lorsque j’analyse la réalité. Ceux qui ignorent la réalité sont téméraires. Je n’ignore pas la réalité, mais l’espoir m’emporte toujours au-delà des capacités. Avant chaque match, il y a toujours une grosse quantité d’espoir qui m’envahit. J’ai toujours plus d’intérêt dans ce que je recherche plutôt que dans ce que je n’ai pas à ma disposition pour parvenir à un objectif.

Il y a toujours une grosse ambiance à Millwall et les années antérieures, cela a beaucoup desservi Leeds… Comment allez-vous faire ? Mais à quelle ambiance faites-vous référence ? Tous les stades où nous nous déplaçons sont difficiles… (Il fait la moue et s’adresse à son traducteur pour traduire sa question.)

Je voulais dire que Millwall possède un public agressif et hostile.Écoutez, les limites à l’hostilité sont clairement établies et bien entendu, nous sommes dans une compétition civilisée. De là, l’ambiance devient anecdotique. (Le traducteur s’engage, mais Bielsa précise.) La description de l’ambiance devient anecdotique, parce que je ne peux pas penser à une meilleure influence que celle de nos supporters. Aussi, nous ne remportons pas nos matchs uniquement grâce à cela. Nous sommes heureux d’être encouragés et nous devons être préparés pour le soutien que l’équipe rivale va recevoir.

Je me suis fait insulter, cracher dessus ou lancer des bouteilles au cours de ma carrière, mais il ne m’est jamais arrivé quelque chose de grave. Le jugement de la gravité de la conduite sociale ne m’incombe pas, mais je peux dire que je n’ai aucun problème à le prendre en compte.

Il est possible que vous vous rendiez compte que l’ambiance à Millwall va être moins civilisée que ce que vous pensez… Est-ce que vous vous êtes préparés spécifiquement pour contenir cette agressivité du public en dehors du terrain ? (Bielsa baisse le regard et observe un long silence.) Cela fait trente ans que je fais ce travail, et le manque de civisme du public ne m’a jamais affecté. Ce n’est pas lié au fait que je sois particulièrement tolérant, mais uniquement parce qu’il y a des frontières qui ne peuvent pas être dépassées. Et tout ce qu’il se passe en dessous de ces limites, nous devons y être préparés. Parce que sinon, la description de l’atmosphère donnerait au match une caractéristique qu’il ne possède pas. La violence n’est pas un argument dans le football. Je ne suis pas habitué à l’ambiance de Millwall, et c’est pour cela que je vous ai demandé de préciser votre question. Je me suis fait insulter, cracher dessus ou lancer des bouteilles au cours de ma carrière, mais il ne m’est jamais arrivé quelque chose de grave. Le jugement de la gravité de la conduite sociale ne m’incombe pas, mais je peux dire que je n’ai aucun problème à le prendre en compte. Je ne jouerai pas le rôle de victime dans ce genre de comportement, car dans un tel cas, vous donnez des armes supplémentaires à cette incivilité et les gens qui utilisent cette chose sans valeur se sentent reconnus pour ce qu’ils font. Nous devons prendre en compte combien les gens aiment leur club, mais cette « industrialisation » (Bielsa mime les guillemets pour ce mot) de la violence est inutile. L’Angleterre a travaillé dur pour éliminer ce genre de comportement dans le football. Êtes-vous d’accord avec mon opinion ?

Je le suis totalement, mais…(Bielsa enchaîne.) Les hooligans se sont fait éradiquer du milieu et tous les pays qui souffrent de ce mal s’informent sur les méthodes mises en place ici. L’embryon de ce type de comportement se trouve dans ce que vous exprimez. En cela, je trouve que votre vision des choses ne correspond pas à la réalité. Je ne vous juge pas personnellement, mais j’ai cette relation spéciale avec le football. Je ne souhaiterais pas que le football soit décrit avec cette thématique de la violence.

Nos adversaires détiennent aussi des difficultés différentes des nôtres, mais qu’ils doivent également affronter. Souvent, nos adversaires aimeraient bien avoir nos difficultés, car leurs réalités sont plus difficiles que les nôtres.

Peut-être que si nous pensions tous que ce sujet n’existe pas, alors il n’existerait plus dans le football actuel. Si quelqu’un envoie un verre de bière sur la tête d’une autre personne et qu’elle se met à tomber sur le sol, cela va rendre le pouvoir agressif de son assaillant plus important. L’idée, c’est de diminuer l’importance de ce genre de comportement.
(Le même journaliste reprend la parole.) Je ne vous parlais pas à proprement parler du hooliganisme, mais du fait que lors des années passées, les joueurs de Leeds ont connu des difficultés à s’adapter à l’hostilité dans ce stade…
L’une des caractéristiques pour devenir un homme, c’est de multiplier sa capacité de réaction lorsque vous faites face à l’agressivité. Évidemment, la limite à cela est le danger physique. Mais cela n’existe pas dans le football, car les autorités ne l’acceptent pas. Dès lors, je ne vais pas partager une analyse où l’on puisse considérer que la violence soit possible.

Une dernière question : avez-vous été heureux de recevoir ce titre de meilleur entraîneur du mois en Championship ? J’en suis très reconnaissant et je le partage avec tous ceux qui ont œuvré dans cette récompense : mon staff technique, les joueurs et le public qui nous renforce. Mais vous savez très bien que les prix individuels sont suspicieux. (Le traducteur sourit au moment d’entendre « suspicieux » .)
Merci beaucoup. (Bielsa fait un signe de reconnaissance de la tête.)

Étant donné vos blessés, ce match est-il le plus gros défi depuis le début de votre expérience à Leeds ? (Bielsa lève les sourcils.) Depuis le début et jusqu’à présent, nous n’avions jamais connu une quantité d’absences aussi importante, d’autant plus dans un secteur de jeu bien précis. Je ne peux pas nier que ce soit une difficulté. Mais nous nous sommes toujours dit qu’il y avait dix-huit titulaires potentiels, quatre joueurs supplémentaires et quatre jeunes. En cela, nous allons voir quelle était la qualité de notre travail quand nous avons construit notre groupe.

Quand il arrive ce qu’il s’est passé avec Bamford, il y a toujours des critiques sur les décisions prises. Mais il y a toujours des décisions indispensables à prendre.

Je vous ai déjà expliqué que pour chaque match que nous jouons, il y a quatre joueurs indisponibles. Dans ce match à venir, nous aurons davantage d’absences. Cependant, le club possède une structure à laquelle nous avons adhéré, ce qui nous a donné des conditions de travail et une académie pleine de jeunes joueurs. En l’occurrence, nous rassemblons toutes nos forces afin de résoudre le problème que vous venez de souligner. Nous devons accepter le fait de trouver une solution au défi proposé. Quand vous parlez de football, vous parlez de comparaisons. Nos adversaires détiennent aussi des difficultés différentes des nôtres, mais qu’ils doivent également affronter. Souvent, nos adversaires aimeraient bien avoir nos difficultés, car leurs réalités sont plus difficiles que les nôtres.

Par quels types de blessures sont affectés Berardi et Hernández ? Berardi possède une blessure au genou et Pablo souffre d’une lésion musculaire depuis la rencontre contre Ipswich, la dernière qu’il ait jouée. Depuis, il a récupéré et durant la préparation de cette rencontre, il a ressenti une douleur. Je ne sais pas si c’est au même endroit, mais c’est au même muscle. Les temps de récupération furent bien respectés. (Il demande au traducteur de souligner son explication car « c’est important » ).) Nous respectons toujours les temps de récupération.
(À la suite de cet échange entre Bielsa et son traducteur, l’entraîneur perd son fil conducteur.)

Je voulais compléter ce développement par une autre idée, excusez-moi.

(Réflexion.)

Ah ! Ce que je voulais dire, c’est que mon point de vue ne doit pas être pris en compte en priorité, car c’est un problème d’ordre médical. Je vais m’assurer que vous receviez une évaluation plus détaillée sur les indisponibilités médicales de chaque joueur. À ce sujet, je voulais d’ailleurs vous faire part d’un commentaire : la forme sportive de chaque joueur…

(Bielsa interrompt son traducteur qui traduit « sportive » par « physique » .)

Ce n’est pas juste la forme physique, mais la forme sportive, globale. Cette forme se détériore avec l’inactivité. Quand je parle d’inactivité, je parle de matchs officiels. De fait, les matchs des U23 sont une possibilité d’aligner les joueurs avec moins de temps de jeu et d’exercer une compensation. Dans le cas contraire, ils ne seront pas prêts pour évoluer en équipe première. En cela, j’essaie de vous expliquer pourquoi Bamford, Blackman ou Baker jouent chez les U23. C’est un outil indispensable pour qu’ils n’accusent pas de retard au moment de jouer au plus haut niveau. Quand il arrive ce qu’il s’est passé avec Bamford, il y a toujours des critiques sur les décisions prises. Mais il y a toujours des décisions indispensables à prendre. La blessure de Bamford n’a pas laissé de place au doute : il a senti une gêne dès le début du match et sans aucun contact avec l’adversaire. Lorsqu’il s’est réceptionné au moment de son saut, la blessure au genou est arrivée. Je vous donne cette explication pour que vous ne considériez pas imprudent d’autoriser des minutes à un joueur qui apparaît comme indispensable. Cela faisait partie des nécessités. Adam Forshaw n’a plus joué depuis deux mois. Par nécessité, il devra jouer avec les U23. Et s’il joue directement avec l’équipe première, cela ne serait pas idéal.

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