- France
- Coupe de France
- 16e de finale
- Nantes/Lyon (3-2)
Bessat envoie Nantes en huitièmes
Au terme d'un match enjoué, les Nantais ont pris le meilleur sur l'OL en s'imposant 3-2, et se qualifient ainsi pour les huitièmes de finale. Une qualification qui porte le sceau d'un homme : Vincent Bessat.
V. Bessat (19′), V. Bessat (21′), V. Bessat (88′) pour Nantes , A. Lacazette (5′), N. Fekir (59′) pour Lyon.
89e minute de jeu. Dans un match plutôt agréable jusqu’ici, Nantais et Lyonnais n’arrivent pas à se départager. On se dirige vers la prolongation, pour le plus grand bonheur de tous les amoureux de foot (et d’Alexandre Lacazette, qui régale le long de la ligne), lorsque Vincent Bessat, visiblement peu enclin à se taper trente minutes de rabe, décide de libérer les siens d’une superbe reprise de volée. À la 89e, autant dire qu’il s’agit d’un but en or. Le garçon est un gourmand, car il avait déjà marqué deux fois en première mi-temps. Oui, c’était son match, à Vincent, et il ne voulait pas le partager.
Bessat frappe toujours deux fois
En ce moment, Lacazette ne boxe pas dans la même catégorie que les autres. Sur un nuage, l’attaquant lyonnais n’a pas de temps à perdre, il faut que ça aille vite. Les Nantais ne tardent pas à s’en rendre compte puisque l’on joue depuis à peine cinq minutes, lorsque Malbranque lance le meilleur buteur de Ligue 1 en profondeur. Pas besoin de contrôle, Lacaz’ ouvre parfaitement son pied et ne laisse aucune chance à Maxime Dupé. 1-0 pour l’OL, on se dit alors que cette rencontre risque d’être très longue pour les locaux. Et bah pas du tout, finalement. 19e minute de jeu, Verretout lance parfaitement Audel sur le côté droit, lequel remet dans l’axe à destination de Vincent Bessat qui envoie Gonalons aux fraises d’un subtil crochet du gauche avant de décocher une véritable minasse du même pied. Lopes a beau se jeter, il reste bien impuissant sur ce coup-là. 1-1. Sonnés par cette égalisation, les Lyonnais perdent connaissance et assistent presque impuissants à la merveilleuse ouverture d’Audel pour Bessat, deux minutes plus tard. En confiance, le natif de Lyon balance une nouvelle patate du gauche, que Lopes ne peut toujours pas toucher. 2-1 pour Nantes. En deux minutes et deux coups de canon, le FCNL vient d’envoyer l’OL au tapis. Décidément, tout va très vite dans le football. Totalement déboussolés, les visiteurs n’y arrivent plus et ne sont pas loin de voir Vizcarrondo creuser l’écart, mais Lopes intervient parfaitement sur cette belle tête du défenseur nantais.
Et même trois fois
Rien de tel qu’un peu de repos pour repartir au combat. Les quinze minutes de pause ont visiblement été salvatrices pour des Lyonnais qui reviennent sur la pelouse avec beaucoup plus de cohérence dans le jeu. La différence se fait d’ailleurs vite sentir, et Fekir, bien lancé par Lacazette, concrétise ce renouveau lyonnais en remettant les deux équipes à égalité, après avoir bien anticipé la sortie de Dupé (59e). Bien mieux dans ce second acte, l’OL arrive enfin à poser son jeu, à se créer des espaces. Pourtant, Shechter est tout proche de redonner l’avantage aux siens (69e), mais sa tête piquée vient mourir à quelques centimètres du montant d’Anthony Lopes. On repart tout de suite de l’autre côté où Lacazette, après avoir magnifiquement éliminé son vis-à-vis d’un coup du sombrero, vient buter sur Maxime Dupé. Le temps s’écoule, le score n’évolue pas, la prolongation devient de plus en plus inéluctable. Visiblement peu motivé à l’idée de disputer trente minutes supplémentaires, Vincent Bessat, déjà très en vue ce soir, décide de prendre les choses en main. Sur un bon centre de Nkoudou venu de la gauche, l’attaquant nantais déclenche une somptueuse volée du gauche. Lopes est battu, encore. Bessat s’offre le triplé et qualifie son club pour les 8es de finale. Quand on peut allier l’utile à l’agréable, après tout.
Par Gaspard Manet