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Bert aux grands pieds

Par Maxime Feuillet
Bert aux grands pieds

Sélectionneur de l’Arabie saoudite jusqu’en septembre dernier, Bert van Marwijk peut aujourd’hui qualifier l’Australie en huitièmes de finale du Mondial. Souvent critiqué pour son football jugé défensif, le Néerlandais sait exploiter au maximum les qualités d’un effectif assez limité.

C’est l’histoire d’un rendez-vous manqué. Nommé à la tête de l’Arabie saoudite en 2015, Bert van Marwijk réussit l’exploit de qualifier les Faucons pour la Coupe d’une monde, douze ans après leur dernière participation lors du Mondial allemand. Mais à peine entamée, la belle histoire prend fin en septembre dernier. À la suite de profondes divergences et bisbilles avec la Fédération saoudienne, le tacticien néerlandais décide de quitter ses fonctions, en dépit des nombreuses sollicitations des internationaux locaux l’appelant à rester en poste. Difficile alors d’imaginer le tacticien de 66 ans participer à sa deuxième Coupe du monde, huit ans après avoir mené ses Oranje en finale à Johannesburg, face à l’Espagne d’Andrés Iniesta. Pourtant, en janvier dernier, à la suite de la démission du sélectionneur des Socceroos Ange Postecoglou, usé par la pression médiatique et populaire, la Fédération australienne coche son nom et l’engage pour les cinq prochains mois. Sa mission principale ? Mener la sélection jusqu’aux huitièmes de finale de ce Mondial.

Dans la lignée de Guus Hiddink et Pim Verbeek

En prenant les rênes de l’Australie, Van Marwijk ne saute pas totalement dans l’inconnu. Le Néerlandais avait minutieusement étudié le profil et le style de jeu des Socceroos avant de les affronter lors des éliminatoires de la zone Asie. S’engage alors une course contre la montre pour superviser les joueurs australiens avant d’établir sa liste des 23 et inculquer son plan de jeu à la sélection. « Ce que les autres sélectionneurs font durant des mois, je dois le faire en quelques semaines, annonçait-il début février à l’Australian Associated Press (AAP). Il faut aller vite, nous n’avons pas beaucoup de temps. Je dois apprendre à connaître les joueurs en peu de temps, le challenge est immense. Je veux voir autant de joueurs que possible, mais c’est difficile et même impossible de voir 30 à 40 joueurs en seulement sept semaines. »

Pour se faciliter la tâche, Van Marwijk s’est appuyé sur ses adjoints et notamment son gendre Mark van Bommel, dont il a lancé la carrière au Fortuna Sittard, aux Pays-Bas dans les années 1990. La sélection australienne a donc l’accent néerlandais lors de cette campagne russe, ce qui n’est pas une première. En 2006, les Socceroos avaient atteint les huitièmes de finale sous la houlette de Guus Hiddink, devenu « Aussie Guus » au pays des koalas. Pim Verbeek l’avait remplacé et dirigeait la bande à Kewell, Schwarzer et Cahill en Afrique du Sud en 2010. « Ce sera probablement la dernière mission de Bert comme entraîneur, avançait Verbeek pour Fox Sports Australia en mai dernier. Il est expérimenté. Il sait quoi faire, il a un plan. Ils peuvent faire le travail et sortir de la poule même si c’est un groupe relevé, ce serait une fin fantastique pour sa carrière. »

Critiqué par Johan Cruyff

Réputé pour la solidité défensive des équipes qu’il a dirigées, Van Marwijk s’était attiré les foudres de Johan Cruyff en marge de l’Euro 2012, qui lui reprochait notamment de vouloir tuer la philosophie de jeu propre aux Bataves. Le finaliste du Mondial 2010 se défend pour autant d’être un entraîneur qui bétonne. Pragmatique, le Néerlandais tire le maximum des qualités de son groupe, insistant sur la notion d’équipe et de groupe. Contre la France puis le Danemark, les Australiens, bien regroupés derrière, ont impressionné par leur force collective et méritent d’être encore en course pour la qualification en huitièmes.

Salué pour sa gestion des ego dans le vestiaire hollandais, Van Marwijk, qui s’était quelque peu écharpé avec Robin van Persie au Feyenoord, doit gérer le cas Tim Cahill lors de ce Mondial. Le sélectionneur des Socceroos n’a pas offert une seule minute de jeu à la star australienne, cantonnée à un rôle de remplaçant. Une décision jugée incompréhensible par les médias locaux, qui souhaiteraient voir le meilleur buteur de l’histoire de la sélection associé en attaque au jeune talent Daniel Arzani, plus jeune joueur du tournoi. Face au Pérou, Cahill pourrait entrer dans le club très fermé des joueurs ayant marqué dans quatre Coupes du mondes consécutives. Et permettre ainsi à Van Marwijk d’accomplir sa mission qualification.


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Et si l'Australie se qualifiait ?
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