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Bernat, case neuve

Par Antoine Donnarieix
4 minutes
Bernat, case neuve

Après sept mois au Paris Saint-Germain, Juan Bernat retrouve une sélection espagnole qui ne s'intéressait plus à lui depuis septembre 2015. Au bout de la longue traversée d’un sombre tunnel, le latéral gauche retrouve Mestalla, là où tout a commencé pour le natif de la région de Valence. Une bonne performance face à la Norvège relancerait la carrière internationale du joueur de 26 ans.

Du temps est passé, mais la blessure semble toujours aussi vive que profonde pour Juan Bernat. « C’était quelque chose que je ne pouvais pas croire, expliquait le latéral gauche du Paris Saint-Germain pour l’AFP en début de semaine. Nous avons fait un match très sérieux là-bas à Old Trafford, en ramenant un 2-0, et ensuite à la maison, la surprise… Nous avons fait des erreurs que nous avons payées très cher, mais c’est comme ça en Ligue des champions. » Lucide sans paraître fataliste, la recrue estivale du PSG fait pourtant partie des rares éléments à pouvoir bomber le torse après cette terrible désillusion parisienne. Pourquoi ? Parce que dans cette débâcle collective au Parc des Princes, Bernat a été le seul à rendre une copie digne de l’affiche européenne face à Manchester United (1-3). Un but, un face-à-face (manqué) en première période, puis un poteau dans le deuxième acte. Oui, cela fait beaucoup pour un arrière gauche. Et tout cela n’est pas passé inaperçu aux yeux de son sélectionneur national Luis Enrique.

Ventosa : « Kily González, Vicente Rodríguez ou Fabio Aurelio donnaient des étoiles dans les yeux de Juan »

Il faut dire que Bernat n’en est pas à son premier coup d’éclat en C1 cette saison. L’homme prouve sa capacité à répondre présent dans les moments les plus chauds avec ses deux ouvertures du score au San Paolo de Naples (1-1) puis au Parc des Princes contre Liverpool (2-1), les deux concurrents principaux de Paris en phase de poules. Remplaçant attitré de Yuri Berchiche dans l’effectif du champion de France, Bernat s’est imposé dans son couloir pour laisser des miettes à Layvin Kurzawa. Le voilà donc appelé pour jouer avec l’Espagne, trois ans et six mois après sa dernière cape internationale. « Cela fait beaucoup de temps, analyse l’intéressé pour As ce mardi. J’étais dans une bonne phase, je savais que la possibilité d’être rappelé existait. Je reviens avec la même envie qu’au premier jour. » Les mots sont plutôt bien choisis puisque le calendrier offre à Bernat (7 sélections, 1 but) un match contre la Norvège au Mestalla, le stade de ses débuts chez les professionnels.

« Au départ, Juan évoluait plus en ailier, puis il s’est mis à utiliser son couloir pour être efficace défensivement afin de devenir un joueur d’élite, décrit Sergio Ventosa, son entraîneur durant trois saisons en catégories jeunes et au sein de la réserve du FC Valence. À Valence, notre culture du football s’inspire du jeu par les ailes et l’utilisation de la largeur du terrain. Nous aimons les joueurs véloces, capables d’apporter du danger par leurs centres et leur présence en phase offensive. » Débarqué au centre de formation de La Paterna dès l’enfance, ce petit gabarit a évolué au début des années 2000 sous l’influence des aînés blanquinegros, habitués aux joutes européennes. « Ses modèles étaient simples à trouver, car le FC Valence représentait l’une des meilleures équipes d’Europe à l’époque, rembobine Ventosa. Je me souviens que Kily González, Vicente Rodríguez ou Fábio Aurelio donnaient des étoiles dans les yeux de Juan. Il y avait une forme de respect vis-à-vis des grands, ils étaient les exemples à suivre. »

Cullera, la cure de vitamine D

Dans un secteur où la concurrence s’annonce rude avec les deux autres candidats au poste José Luis Gayà, également issu de La Paterna, et Jordi Alba, que Bernat considère lui-même comme « le meilleur latéral gauche du monde » , la présence du natif de Cullera au Mestalla sera marquée par le centenaire du FC Valence, célébré dans les grandes largeurs depuis ce mardi. Dans une atmosphère mixée entre la fête locale et le désir pour l’Espagne d’entamer du bon pied sa campagne de qualifications, Bernat pourra compter sur le soutien de ses proches, à coup sûr en nombre depuis les gradins. « Valence, c’est comme la maison de Juan, analyse Ventosa. Il me semble qu’il vivait dans Valence même à l’époque où il était au centre, pas loin de l’aéroport. En revanche, Cullera était son village de vacances en périphérie proche. Là-bas, vous avez la plage pour passer des moments de repos, et c’était là que Juan passait tout son été ou passait après les cours. J’ai lu que Juan avait expliqué vouloir terminer sa carrière à Valence, c’est révélateur… Personnellement, j’espère de tout cœur qu’il parviendra à réaliser cet objectif, car il sera accueilli par la grande porte. Ce n’est plus tellement l’ancien entraîneur qui parle là, mais plutôt l’ami !(Rires.) » Nul doute que du haut de ses 170 centimètres, Bernat sera une nouvelle fois prêt à aller au charbon.

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Pronostic Norvège Kazakhstan : Analyse, cotes et prono du match de Ligue des nations
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Par Antoine Donnarieix

Propos de Ventosa recueillis par AD

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