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Bernardeschi exposé aux Offices

Par Valentin Pauluzzi
Bernardeschi exposé aux Offices

Florence assiste à la naissance d’un nouvel artiste qui ne se contente pas d'exploiter son talent inné, au contraire, Federico Bernardeschi n'hésite pas à se salir les mains pour effectuer les tâches besogneuses. Tout ce qu'on attend d'un ailier moderne.

Le numéro 10 de la Fiorentina est peut-être un peu plus léger que chez d’autres cadors italiens, mais il a tout de même connu des porteurs légendaires. Giancarlo Antognoni, Roberto Baggio et Manuel Rui Costa pour ne citer qu’eux. Ainsi, quand Federico Bernardeschi décide de récupérer ce paletot laissé libre par Alberto Aquilani, l’attention à son encontre est multipliée par… dix. Réputé comme un des meilleurs espoirs de la Botte, il devait exploser définitivement cette saison. Et contrairement à d’autres, il ne déçoit pas.

Une trajectoire quasi parfaite

Toscan pur-sang, originaire de Carrare comme Gigi Buffon, deux ans chez les jeunes de l’Empoli, puis le centre de formation de la Fiorentina dès l’âge de 9 ans. De milieu offensif axial à ailier au fil des années, Bernardeschi a toujours été considéré comme le petit bijou florentin et n’avait qu’un seul défaut, sa taille. Puis, à l’âge de 16 ans, il prend dix centimètres en une saison, c’est le déclic définitif. Le concernant, les dirigeants de la Fiorentina ont fait preuve d’une gestion admirable. L’été 2013, Federico est envoyé en prêt à Crotone, l’actuel second de Serie B qui est devenu le tremplin de nombreuses jeunes pousses (Sansone et Florenzi peuvent en témoigner).

Pour Bernardeschi, c’est l’endroit idéal pour découvrir le foot pro, s’aguerrir et passer un cap. 12 pions en 38 matchs plus tard, le garçon rentre à la maison, Montella insiste pour le conserver et ses débuts avec son club formateur sont prometteurs, seule une fracture de la malléole le retardera. Out d’octobre à mai, il revient le temps de marquer son premier pion en Serie A contre le Chievo (après deux en Ligue Europa face à Guingamp et le Dynamo Minsk) et de disputer l’Euro U21 avec les Azzurrini.

Paulo Sousa le peaufine

À son arrivée à Florence, Paulo Sousa empoigne son marteau et son rifloir afin de dégrossir ce bloc de marbre de Carrare. Neuf et demi ? Numéro 10 ? Ni l’un ni l’autre, ce sera latéral dans un 3-5-2, de préférence à droite pour couvrir 70 mètres de terrain, un « esterno tuttocampo » comme on dit dans la langue de Benigni. Bernardeschi a accepté cette reconversion sans broncher, faisant preuve d’une humilité et d’un sens du sacrifice exemplaires. Une attitude presque surprenante de la part d’un joueur de 22 ans en 2016, lui qui aurait pu prendre la grosse tête après avoir battu le Barça d’un doublé en amical cet été.

Vidéo

Non, la caboche reste bien en place sur les épaules. Élégant et tranchant balle au pied, percutant dans les un-contre-un, un panard gauche qui lui permet de faire ce qu’il veut, et maintenant un coffre assez spacieux pour effectuer les tâches défensives d’un latéral besogneux. Bernardeschi devant, Bernard Desquis derrière. Arrivé du Borussia pour être titulaire, Błaszczykowski n’a eu d’autre choix que de s’asseoir sur le banc. En outre, le récent remaniement tactique du technicien portugais – on se dirige vers un 4-2-3-1 – devrait lui permettre de se reconcentrer sur la phase offensive, un moindre mal au vu de ses chiffres plutôt contrastés. Quatre réalisations en Ligue Europa et seulement une en championnat (compensée par quatre passes décisives), c’est là où il doit encore progresser.

L’Euro, puis un grand d’Europe ?

À un peu plus de trois mois du début de la grande kermesse continentale, il est difficile de résister à la tentation de convoquer virtuellement le moindre joueur sortant du lot. Maintenant, Bernardeschi a de solides arguments à faire valoir et ne cache pas ses ambitions, lui qui fait toujours partie des U21 de Di Biagio. Conte a encore quelques places disponibles dans sa liste des 23, et le Florentin fait clairement figure d’outsider capable de coiffer tout le monde sur le poteau. La concurrence étant plus quantitative que qualitative (Candreva, El Shaarawy, Insigne, Cerci, Bonaventura, Berardi, etc.).

Sa polyvalence, son application, sa discipline forment un profil idéal pour figurer dans le 4-4-2 ou 4-2-4 sur lequel travaille le sélectionneur italien. D’ailleurs, ce dernier était en tribunes à l’Artemio Franchi lors du 16e aller de Ligue Europa face à Tottenham, rencontre où Bernardeschi a envoyé une jolie praline dans la lucarne adverse. Un séjour en France ne ferait qu’augmenter sa cote auprès de ses admirateurs, parmi les plus intéressés, le Barça et le Bayern d’Ancelotti. Ces prochains mois, la carrière de Federico risque de connaître un énorme coup d’accélérateur. Et si l’Italie tenait enfin son fer de lance offensif ?

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