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Bernard Caïazzo : « On a dû trouver une place pour Johnny Rep »

Propos recueillis par Mathieu Faure
5 minutes
Bernard Caïazzo : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>On a dû trouver une place pour Johnny Rep<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Saint-Étienne retrouve le parfum d'une finale de coupe. Une première depuis 1982. Pour l'un de ses présidents, Bernard Caïazzo, c'est surtout l'occasion de confirmer la marche en avant de l'ASSE. Un club qui fait peur à tout le monde avec Brison et Brandao dans son onze. Dingue.

Président, l’attente est-elle interminable avant cette finale ?Pas vraiment car nous avons eu la chance d’avoir un match de Coupe de France mardi après la rencontre de championnat à Valenciennes vendredi dernier. Cela permet de ne pas se disperser et de ne pas être uniquement focalisé sur la finale même si, forcément, on y pense. Même autour de moi, c’est la cohue. On a reçu près de 200 000 demandes de billets pour le Stade de France. J’ai même dû reprendre l’invitation que j’avais offerte à un ami pour la donner à Johnny Rep, qui n’avait pas de billet. C’est fou.

Est-ce le match le plus important de l’année ?C’est possible. Il est important sur le plan des valeurs que l’on veut montrer. On a la possibilité, via cette grande fête, d’amener tout le peuple vert à Paris. C’est avant tout une fête du football. Note but ultime, c’est quand même de donner du plaisir aux gens. Ce sport vous chope sans prévenir. Si la finale peut servir de déclic pour des mômes que l’on fait rêver, tant mieux. Il faut avoir conscience des enfants qui regardent le match. On se doit de donner une image positive du club. Une finale, ça sert à ça. Pour le moment, c’est le match le plus important de la saison, oui. Mais si à la 37e journée, on joue un match pour finir en Ligue des Champions, ça sera celui-là le plus important. Mais avec le recul, je suis quand même touché par le malheur de certains. Je préfère ne pas être en finale de la Coupe de la Ligue et garder Alejandro Alonso. C’est un drame humain. Ce n’est pas comme Clément qui reviendra. Alonso, il a dû arrêter sa carrière à 30 ans. C’est un vrai coup dur pour nous. Pour lui. Pour le joueur mais surtout pour l’homme.

Comment expliquez-vous la sérénité qui entoure Saint-Étienne cette saison ?C’est un club où réside une fraternité permanente et à tous les niveaux. Que ce soient les joueurs, le staff, le médical ou le sportif. Tout le monde est en osmose. Il y a aussi des éléments sportifs qui font que nous marchons sur l’eau. Christophe Galtier a mis en place des fondamentaux tactiques, des repères, des principes de jeu qui font que, lorsque l’on est moins bien – comme ce fut le cas à Valenciennes – on a une assise qui nous permet de faire du bon boulot. On joue alors sur nos fondamentaux. Quand nous avons perdu Brandao pour deux matches, on nous donnait pour morts. Au final, on prend 4 points sans lui. Il y a une fraîcheur dans ce club. Il ne faut surtout pas la perdre. On réalise la meilleure saison du club depuis trente ans. La fin de saison sera du bonus, quoi qu’il arrive.

Justement Brandao, c’est quoi le truc ?Ce joueur a une âme. Un état d’esprit unique. A Valenciennes, il a tenu à faire le voyage avec nous alors qu’il était suspendu. Ça montre l’importance qu’il a dans le groupe. Avant de le recruter, on a longuement parlé avec Didier Deschamps, qui l’avait eu à Marseille. Il nous a dit et redit que sa vraie place, c’est en numéro 9. Quand il est mis dans de bonnes conditions, notamment psychologiques, c’est un phénomène. Ce n’est pas un garçon technique, ça, tout le monde le sait. Mais il apporte quelque chose d’irrationnel. Le club lui convient et il nous le rend. Il est venu à Sainté pour un salaire trois fois inférieur qu’à Marseille. C’est important pour nous car chez nous, l’argent ne rentre jamais en compte. On ne fonctionne pas comme ça.

En début de saison, quel était l’objectif du club ?Faire mieux que l’année précédente. On avait terminé septièmes. Si on m’avait dit qu’au 15 avril, on serait en finale de Coupe de la Ligue, en quart de Coupe de France et en course pour le podium, je signais tout de suite. On continue notre apprentissage. On ne veut pas faire comme Auxerre ou Montpellier et se griller trop vite en Europe. On veut faire du club un club européen, c’est-à-dire, être au moins en Ligue Europa trois années sur cinq. Un club comme Rennes, mine de rien, c’est une moyenne de 4e ou 5e place depuis cinq ans. Faut qu’on arrive à se stabiliser comme ça. Continuons d’avancer.

Vous pensez déjà au mercato ? Des joueurs comme Ruffier ou Aubameyang, ça doit faire envie à d’autres écuries.On n’a pas encore de réflexion sur les transferts car on est encore dans notre sprint final. On a déjà laissé partir des cadres comme Payet ou Matuidi et pourtant, on est encore meilleurs. Pour les négociations, c’est Roland Romeyer qui gère ça. Avec Galtier, ils font de l’excellent boulot. Avant, on restait dix ans dans un club, aujourd’hui c’est infaisable, alors on s’adapte. Il faut que les intérêts du joueur et ceux du clubs aillent dans le même sens.

Comment fonctionne votre duo avec Romeyer ? C’est rare d’avoir deux présidents.Roland gère la direction opérationnelle du club au quotidien. Moi, je suis plus dans la projection, dans le projet du club, notamment vis-à-vis de l’extérieur. Je vais voir ailleurs comment ça s’organise. Voir comment on doit faire évoluer le club dans les deux années qui viennent. Je suis plus en recul mais on a une relation de confiance extrêmement forte. Je peux lui donner mon portefeuille. Sans souci. Roland est d’une humanité rare. Au stade, il est capable de ressortir cinq minutes avant le début du match car un de ses amis n’arrive pas à rentrer ou trouver sa place. Nos zones de décision ne sont pas les mêmes. Je ne m’occupe absolument pas des transferts par exemple. Notre duo est une force. Le Bayern fonctionne comme ça, avec Rummenigge et Hoeness. Au Paris SG par exemple, Nasser fonctionne avec Jean-Claude Blanc. Quand je regarde Martel, Lagarda ou Urano en difficulté, on s’aperçoit d’un point commun : ils sont seuls. Ce n’est plus la tendance dans le football moderne. C’est con à dire, mais le football moderne est allemand. Que ce soit dans l’organisation du club ou la formation des joueurs. C’est un exemple sur lequel il faut se pencher. Ce modèle à deux têtes correspond à notre mode de fonctionnement. J’aime bien le partage car le plaisir solitaire n’est pas le truc le plus sympa [rires]. Dans toute aventure humaine, il faut partager. C’est la force de Saint-Étienne aujourd’hui. C’est sain et ça reflète notre état d’esprit.

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