- France
- Ligue 1
- 4e journée
- ETG/Lyon (2-1)
Bérigaud et Évian coulent Lyon
Au bout d'une très faible performance, Lyon s'est logiquement incliné sur le terrain d'Évian Thonon Gaillard (2-1). Après leur élimination contre la Real Sociedad, on attendait une réaction, c'est tout l'inverse qui s'est produit. Sans Grenier blessé, des Lyonnais diminués et sans idées ont plié devant le doublé de Kévin Bérigol.
Évian – Lyon : 2-1Buts : Bérigaud (8e et 33e) pour Évian ; Ferri (49e) pour Lyon.
Comme toujours au Parc des Sports d’Annecy, c’est la musique de Pirates des Caraïbes qui résonne à l’arrivée des joueurs sur la pelouse. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les Lyonnais n’ont pas attaqué le match le couteau entre les dents. Malgré une petite révolte en début de seconde période, la première mi-temps catastrophique de l’OL aura scellé le sort de la rencontre. Sur la pelouse du Parc des Sports d’Annecy, des Lyonnais privés de Clément Grenier n’ont pratiquement jamais existé. La faute notamment à un doublé de Kévin Bérigaud. Lanterne rouge avant la rencontre avec un petit point, Évian se donne de l’air, tandis que Lyon doute toujours un peu plus. Troisièmes avant la rencontre, les joueurs de Rémi Garde enregistrent leur quatrième défaite en dix jours et vont glisser au classement.
Signé Bérigol
Passes en touche, boulevards dans le dos des défenseurs, l’Olympique lyonnais souffre en ce début de rencontre. La sanction ne se fait pas attendre bien longtemps, puisque Kévin Bérigaud ouvre le score dès la huitième minute. Humiliation suprême, l’attaquant savoyard n’a même pas besoin d’un but d’anthologie pour tromper Anthony Lopes. Il profite d’une ouverture de 40 mètres plein axe signée Barbosa pour s’emmener le ballon de la poitrine puis de la cuisse. Avant de fusiller le gardien lyonnais (1-0). Seulement deux minutes plus tard, Bédimo se troue, mais Barbosa vendange le centre en retrait de Daniel Wass. Comme assommés, les Lyonnais ne refont pas surface. En attaque, la jeune triplette Ferri-Lacazette-Fekir n’a absolument rien à se mettre sous la dent. Sur un de ses premiers ballons négociables, Nabil Fekir aurait pu obtenir un pénalty à la demi-heure de jeu, mais son plongeon grossier décourage Clément Turpin. Sur l’action qui suit, une équipe d’Évian Thonon Gaillard bien en place double la mise. Après un enchaînement de passes courtes, Daniel Wass dévie pour Kévin Bérigaud (33e). Pendant que Bakary Koné trottine, Bérigaud glisse le ballon sous le ventre d’Anthony Lopes (2-0). Sans idées, le milieu de terrain de Rémi Garde est étouffé par des Évianais qui profitent de la moindre récupération pour mettre sur orbite Ehret ou Bérigaud. Sur un nouveau contre, ce dernier passe tout près du hat-trick. Pour l’OL, le cauchemar se poursuit avec la blessure musculaire de Yoann Gourcuff juste avant la mi-temps.
Un éclair de Ferri et puis plus rien
De retour des vestiaires, l’Olympique lyonnais montre un tout autre visage. Conquérant. Les visiteurs s’installent dans la moitié de terrain adverse. Pour sa deuxième titularisation en L1, Jordan Ferri remet Lyon à flots en décochant une frappe de 35 mètres (49e). Son caramel vient se loger dans la lucarne droite de Bertrand Laquait (2-1). L’heure de jeu rime avec la fin du sursaut lyonnais. Les débats se rééquilibrent et l’OL ne parvient plus à mettre la pression sur la défense de l’ETG. C’est simple, les Lyonnais semblent incapables de marquer autrement que sur coups de pied arrêtés. Dans les rangs d’Évian, les arrières latéraux Brice Dja Djedje et Youssouf Sabaly se mettent particulièrement en évidence, alors que l’équipe savoyarde reprend du poil de la bête. Dans les dix dernières minutes de jeu, Évian ne se contente plus de contrôler le match et tente d’aller mettre un troisième but. Jordan Ferri offre à Modou Sougou l’occasion de se présenter seul face à Anthony Lopes qui réalise un petit exploit en plongeant dans les pieds de l’ancien Marseillais. Bertoglio échoue lui aussi quelques minutes plus tard. Pendant que Bafé Gomis doit jubiler dans son coin, Lyon est loin de s’être rassuré avant la trêve internationale.
Par Arnaud Di Stasio