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  • 34e journée
  • Monaco/Nice (1-0)

Berbatov crucifie Nice

Par Raphael Gaftarnik
Berbatov crucifie Nice

Grâce à une inspiration géniale de Dimitar Berbatov dans les premiers instants du match, l'AS Monaco s'est imposée sur la plus petite des marges et s'assure quasiment la 2e place. Trop tendre dans le premier acte, Nice a bien tenté de réagir, sans succès.

AS Monaco – OGC Nice : 1-0But : Berbatov (5e) pour l’ASM.

Un appel, un contrôle et du génie. Voilà ce qu’il aura suffi à Dimitar Berbatov pour suspendre le temps. La partie n’a débuté que depuis 5 minutes dans un Louis-II chauffé par les supporters niçois lorsque le Bulgare décide de justifier son statut de grand joueur. Lancé par Moutinho, l’attaquant monégasque contrôle parfaitement le cuir, excentré sur la gauche du but d’Ospina. Grégoire Puel face à lui, dans un angle impossible, il s’arrête, comme pour mieux se contempler. Comme pour rappeler à ceux qui voyait en son arrivée sur le Rocher une pré-retraite dorée, que le talent n’attend pas le nombre des années, fussent-elles terribles au niveau capillaire. Puis une caresse. Du droit, aussi soudainement qu’affectueusement, Dimitar lobe le portier colombien et trouve le petit filet droit. Chef-d’œuvre de décontraction, le but vient de lancer un derby à l’intérêt sportif tout relatif, les Monégasques étant promis à cette seconde marche sur le podium. Dimitar l’a simplement rendu plus belle.

Berbatov-Germain : duo gagnant

Le soleil trône dans l’enceinte monégasque lorsque les 22 acteurs de la rencontre posent les crampons sur la pelouse. Vexé par l’élimination en milieu de semaine face à Guingamp, Claudio Ranieri affiche d’entrée de jeu ses intentions avec la titularisation de Valère Germain aux côtés de Berbatov. Cette association entre Lorent Deutsch et Andy Garcia, aussi surprenante soit-elle d’un point de vue 7e art, fonctionne à merveille dans le foot. Aux appels incessants et courses folles du premier répondent décrochages et vista du second. Tête d’affiche des premières minutes, le Bulgare partage sans peine la couverture avec son compère de scène. Au quart d’heure, le zozoteur explosif est même tout proche de doubler la mise, mais trouve le poteau d’Ospina. Jamais loin de l’action, Berbatov reprend, mais voit sa tentative repoussée par ce fils de Puel. Entre besogne et coups d’éclat, le duo s’éclate dans la défense niçoise. D’autant que les seconds rôles ne sont pas des peintres. Moutinho distribue les bons ballons tandis que James Rodríguez se charge de dynamiter les lignes avec, certes, une réussite moindre. Sur coup franc, il trouve tout de même Germain qui ne croise pas assez sa tête pour inscrire son nom sur le panneau d’affichage. Il l’aurait pourtant mérité.

Puel family

Privé d’Alexy Bosetti, confortablement installé dans le kop niçois comme au bon vieux temps, l’OGCN souffre face à un dauphin terriblement à l’aise aux avant-postes. Séchés d’entrée de jeu par Berbatov, les hommes de Claude Puel mettent près d’une demi-heure avant de sortir la tête de l’eau. Trop imprécis dans la relance, maladroit une fois la ligne médiane franchie, Nice n’inquiète que rarement la charnière Carvalho-Abdennour. Tout juste Esseyric, d’une frappe enroulée, permet à Subašić de se chauffer les gants et de s’envoler pour claquer en corner (20e). Après la pause pourtant, les Aiglons commencent à déployer des ailes jusqu’alors engluées. Plus vifs et mordants, les partenaires de Bauthéac refont surface et s’installent dans le camp adverse. Sous pression, Monaco s’en remet à son gardien pour conserver l’avantage à la marque. Impérial lors de son duel face à Cvitanich, entré en jeu quelques minutes plus tôt, le Croate récidive et détourne une tête de Bodmer sur corner. Sauvé sur sa ligne par Obbadi, dont la main ne semble pas innocente, le ballon quitte finalement la zone dangereuse, sous les protestations des joueurs et du staff niçois. Indifférent aux cris qui l’entourent, Monaco en profite pour s’offrir quelques contre-attaques, sans toutefois s’assurer une fin de rencontre plus tranquille. À court de solutions et mené, Claude Puel lance ses dernières forces dans la bataille, et offre à son fils Paulin une première entrée en Ligue 1. La réunion de famille en est presque émouvante, mais n’éclipse pas la vraie star de l’après-midi. Dimitar Berbatov, en marchant, est déjà rentré au vestiaire pour se satisfaire de son génie.

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