- Copa del Rey
- 8es
- FC Séville-Real Madrid (3-3)
Benzema offre le record au Real
Qualifié pour les quarts de finale de la Coupe du Roi, le Real Madrid pousse son record d’invincibilité un peu plus loin et atteint la mythique barre des quarante matchs sans défaite. Séville, pour sa part, attend de pied ferme sa revanche dominicale.
FC Séville 3-3 Real Madrid
Buts : Danilo csc (10e), Jovetić (53e), Iborra (77e) pour Séville // Asensio (48e), Sergio Ramos (83e), Benzema (92e) pour le Real Madrid
À défaut d’un exploit, les aficionados du FC Séville ont assisté à une rencontre à couper le souffle. Une expression à prendre au pied de la lettre, tant les vingt-deux acteurs se rendent, 90 minutes durant, coup pour coup. Le scénario, idéal pour conserver un brin de suspense avec l’ouverture du score express des Andalous, n’en demeure pas moins dramatique pour les Sevillistas, contraints de laisser filer le Real Madrid en quarts de finale de la Copa del Rey grâce au pion dès le retour des vestiaires du jeune et talentueux Asensio. Mieux, en plus de la qualification en poche, la soirée est plus que parfaite pour Zinédine Zidane, qui décide d’effectuer un large turn-over de son effectif : en arrachant le nul au buzzer grâce à Benzema au Sánchez-Pizjuán, ses poulains poursuivent leur série d’invincibilité pour atteindre la mythique barre des 40, un record dans l’histoire du football espagnol. Que du bonheur, donc, pour l’armada madridista qui s’apprête à revenir au Sánchez-Pizjuán dès dimanche pour un choc qui s’annonce pétillant. Et avec les deux onze de gala.
Séville et ses ailes débridées
Depuis déjà quelques saisons, le Sánchez-Pizjuán s’impose comme la Bombonera européenne. Et ce n’est pas l’arrivée du bouillonnant Jorge Sampaoli, Argentin caractériel aux préceptes ultra-offensifs, qui y change quelque chose. Ce qu’apprend le Real Madrid à ses dépens dans un début de rencontre électrique, qui fait la part belle aux attaques à tout-va et aux échanges musclés. Si bien qu’avant le quart d’heure de jeu, le public sevillista assiste, pêle-mêle, à un carton jaune, à des parades décisives de Casilla et Soria et, surtout, à l’ouverture du score contre son camp de Danilo sur un centre enroulé de Sarabia, canterano de la Fabrica madridista.
Une première banderille qui porte le sceau de la défense à trois, ou à cinq, c’est selon : Escudero et Sarabia, libres de tout marquage, s’en donnent à cœur joie sur les ailes et étirent à outrance le bloc madrilène. La folie passée, le Real reprend le contrôle du tempo et monte d’un cran, s’exposant donc à des contres éclair du onze andalou. Pourtant, c’est bien Kroos qui, sur le gong, effleure les montants sévillans.
Benzema pour le record
Les supporters des Palanganas n’ont pas même le temps de mettre à l’honneur Jovetić pour ses débuts que les Madridistas tuent tout suspense. D’un rush énorme, où il remonte 70 mètres, Asensio se joue de Vietto et crucifie Soria, et par extension le Sánchez-Pizjuán. Dommage, puisque le jeu déployé par les Sévillans restent un très bon cru, comme en attestent les débuts réussis du jeune Français Lenglet. Ceux de Jovetić ne sont pas en reste : servi par un centre-caviar d’Escudero, il rend au quartier de Nervion son avantage et laisse planer le danger autour de la surface de Casilla.
Ce à quoi Zidane répond par une ribambelle de changements, Carvajal et Kovačić venant renforcer l’arrière-garde merengue. Mais Séville ne s’arrête pas en si bon chemin et continue d’appuyer sur l’accélérateur, jusqu’à inscrire un nouveau pion, œuvre d’Iborra à la suite d’un échange exquis entre Ben Yedder et Nasri. Finalement, le dernier mot appartient au Real Marid. Sergio Ramos, d’abord, se rappelle au bon souvenir du Sánchez-Pizjuán en transformant un penalty (Panenka pour lui) avant que Benzema, sur un exploit individuel magistral dans le temps additionnel, ne vienne égaliser. Vivement dimanche !
Par Robin Delorme