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  • OL/Real Madrid (1-1)

Benzema compte double

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Benzema compte double

L'OL a eu la première mi-temps. Le Real la deuxième. Le match nul, un but partout, semble donc logique et les espoirs encore vivants côté français. Pourtant Lyon a vraisemblablement laissé filer son unique espoir de passer. La faute à Benzema.

Faut-il s’appuyer sur les statistiques pour ce huitième de finale de Ligue des Champions entre Lyon et le Real Madrid ? Oui et non, car il y a toujours moyen de les faire parler dans le sens souhaité. Ce soir, toutes fonctionnent encore. Mourinho n’a jamais perdu en huit matchs de C1 contre les clubs français. Et Lyon est toujours invaincu face au Real depuis sept rencontres. La palette à Doudouce a encore de beaux et lucratifs jours devant elle. Car comme souvent en Ligue des Champions, la motivation à bien faire est décuplée. Sans doute est-ce l’hymne de la Ligue des Champions crachée à fond par la sono dans les enceintes du stade qui agit sur le cortex des joueurs. Toujours est-il que ce soir plus que les autres, les Lyonnais se sont attachés à respecter à la lettre les consignes de coach Puel. Qui face à un mastodonte européen sont simples mais efficaces : on attaque par les extérieurs et on défend dans l’axe. Dans les rôles principaux du système offensif, les deux ailiers inversés Bastos à droite et Delgado à gauche. Pour la tâche défensive, les deux lignes de quatre. Ajouter à cela un bon pressing à distance et vous obtiendrez beaucoup de pertes de balle madrilènes, dont l’OL s’est nourri en première.

La frappe de l’extérieur du pied gauche de Bastos a donné le « La ». Perte de balle dans les 30 mètres du Real. Gourcuff hérite de la gonfle et lance Bastos dans le dos. Trop excentré, le Brésilien ne peut faire mieux que d’envoyer un pauvre centre-tir faiblard. Malgré le relatif danger, le symbole est là. Lyon a la maîtrise technique et donc, les actions. Car la suite ne sera essentiellement qu’une répétition de cette production. En première mi-temps en tout cas. Tour à tour, Gomis (4è), Cris (11è) et Gourcuff (23è) et Kallstrom (24è) s’essayent au rôle d’attaquant. Mais il y a respectivement un drapeau levé, une gestuelle du retourné acrobatique mal maîtrisée, un pied adverse ou un crampon mal vissé pour empêcher la concrétisation d’un explicite temps fort lyonnais. Le plus grand regret se situant autour de la demi-heure de jeu. Suite à une fulgurante contre-attaque initiée par Gomis, Bastos centre au second pour Gourcuff. Sortie de Casillas, mais trop court, il la remet dans les pieds de Bafé. Face au but et devant un Casillas à l’arrache pour se relever, il la met largement au-dessus. Même gentil, il faut le dire, c’est un beau gâchis. Car en face, jamais le Real n’a joué dans les 18 mètres français. Seuls Di Maria de loin (28è) et Ronaldo sur coup-franc (29è) ont permis à Lloris d’acclimater ses gants au cuir.

A moins que le téléspectateur ne se soit laissé berner. Et si le Real s’était contenté de contrôler lors des quarante-cinq premières ? De laisser les Gones s’épuiser en les attendant sagement ? Car au final, à y regarder de plus près, la Maison Blanche a même eu la possession, le taux de passes réussies pour elle et autant de frappes cadrées que son adversaire : deux. Et quand il s’est agi de jouer sur ses points forts, c’est là que l’équipe espagnole a choisi d’appuyer. Sur coup-franc, CR7 trouve un poteau flottant de Lloris (48è). Une minute après, sur corner, la tête de Sergio Ramos est trouvée puis la barre transversale est trouvée. Puis plus rien. A la baguette, le Real impose son rythme soporifique pour endormir la rencontre. Le bénéfice : rendre possible un coup d’éclair, un coup de génie. Contrairement à la tour de contrôle Adebayor, Benzema est de cette trempe-là. Comme contre le Brésil, c’était écrit qu’il ne se permettrait pas de ne pas se faire remarquer. Premier ballon, premier dribble et but plein de réussite. La Benz tire en chutant et place le ballon pile entre les jambes de Lloris (0-1, 65è). On se dit alors que là réside la différence entre les bonnes équipes et les très grandes formations. Sur un coup-franc bien lointain et presque inoffensif, Cris n’a pas abdiqué dans le combat. Le Policier réussit à offrir le cuir à Gomis qui, de près, n’a qu’à cadrer (1-1, 85è). Lyon ne l’a pas volé. Avec beaucoup de chance et un coup à trois bandes, il aurait même pu en pousser une deuxième au fond. Pourtant, ce match laisse un goût amer. Malgré les apparences, jamais le Real n’a paru réellement en danger et Lyon capable de l’inquiéter. La froide mécanique mourinhesque a parlé. Et comme souvent avec lui, l’issue au retour paraît fatale. A moins que.

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