- Bundesliga
- J14
- Mönchengladbach-Bayern (2-1)
Bensebaini et Mönchengladbach font valdinguer le Bayern
Impressionnant en première période au point de réduire le leader Borussia Mönchengladbach au rang de faire-valoir, le Bayern a d'abord buté sur sa maladresse du moment avant d'ouvrir le score au retour des vestiaires. Puis, Ramy Bensebaini est passé par là. En s'offrant un improbable doublé avec une tête sur corner et un penalty transformé dans le temps additionnel (2-1), l'ancien Rennais permet à son équipe de garder la tête de la Bundesliga ! Et le Bayern dans tout ça ? Sixième. La magie du championnat allemand a encore frappé.
Borussia Mönchengladbach 2-1 Bayern
Buts : Bensebaini (60e, 90e+2, sp) pour les Fohlen // Perišić (49e) pour le Bayern
À Rennes, personne n’oubliera la superbe épopée des Bretons en C3 la saison dernière, mais l’euphorie a laissé place aux lendemains qui déchantent depuis la reprise. Qu’ils soient encore au club (M’Baye Niang, Clément Grenier) ou en dehors (Hatem Ben Arfa), la plupart des Rouge et Noir version 2018-2019 tirent la langue actuellement. La plupart, sauf un : Ramy Bensebaini. Récompensé de son bel exercice par un transfert au Borussia Mönchengladbach à l’été, l’international algérien s’y impose progressivement. Et ce samedi, son opération séduction vient de faire un bond de géant. En offrant la victoire à son équipe d’un improbable doublé face au Bayern (2-1), le latéral gauche permet aux siens de garder la tête de la Bundesliga et de continuer à rêver du titre. En grand.
Le Bayern et la maladresse, épisode 2
Sept points de retard potentiels en cas de défaite : l’heure n’est plus du tout à la rigolade côté Bayern, et les comiques de Mönchengladbach vont en faire les frais d’entrée. Dommage pour le chaud bouillant public de la salle de spectacle du Stadion im Borussia-Park, qui aurait préféré passer 90 minutes à se gondoler. Mais les vannes des artistes locaux passent mal, et ces derniers sont vite relégués dans un coin de la scène par les vieux pontes de l’humour bavarois. Let the eleven-men show begin : un Coman aussi insaisissable que le vent, un Lewandowski affûté comme un katana, un taux de possession de balle qui affiche 70% après 20 minutes… mais toujours pas de but. La faute à qui ? À la grande maladresse devant le but des Roten, cette même et exacte gaucherie qui leur avait coûté la défaite contre le Bayer Leverkusen la semaine dernière (1-2). Les vannes sont bien construites, le jeu d’acteur est ultra convaincant, mais la chute se termine toujours par un bide : ici un Müller qui manque l’immanquable à un mètre de la cage (8e), là un Lewandowski qui échoue à quelques centimètres du poteau (14e, 16e)…
Et alors qu’on croit que la sortie sur blessure de Tolisso (20e) va permettre aux locaux de reprendre une bouffée d’oxygène, le Bayern décide au contraire de resserrer son étreinte : en cadrant ses frappes. Sommer doit attendre la 26e minute pour effectuer son premier gros arrêt face à Müller, mais pas le temps de souffler, puisque Kimmich lui demande à nouveau de réaliser des miracles à la réception du corner suivant. Le ballon passe sous la jambe du portier… qui se rattrape in extremis, alors que le dodu ventre du ballon avait franchi la ligne. Un ou deux millimètres, c’est donc ce qui aura manqué au Bayern pour prendre le lead en première période, puisque ni Lewandowski ni Perišić (36e) n’y parviendront à leur tour.
Merci qui ? Merci Bensebaini !
Une bonne petite mi-temps pour le Borussia Mönchengladbach, idéale pour casser le rythme de leurs bourreaux, faire quelques ajustements tactiques et repartir avec d’autres intentions dans l’engagement ? Rien de tout ça. Toujours pas inquiétés, et d’autant plus furibonds d’avoir gâché tant de situations en première période, les hommes d’Hans-Dieter Frick refont parler la poudre. Explosive cette fois. Et c’est l’artificier remplaçant Ivan Perišić qui montre à ses comparses comment on allume un pétard, d’une magnifique et pure volée (49e, 0-1) sur laquelle Sommer se casse les dents (et le bras droit). N’y tenant plus, l’entraîneur de Mönchengladbach Marco Rose fait entrer un attaquant (Embolo) à la place d’un milieu (Bénes) avant l’heure de jeu.
Coaching gagnant ? La présence du Suisse permet en tout cas à son équipe d’amener plus de monde et de pression aux avant-postes, et Bensebaini égalise d’une belle tête sur corner (60e, 1-1). Un gros coup dur pour le Rekordmeister, plus aussi mordant au milieu pour empêcher les Fohlen de lancer leurs offensives. Marcus Thuram est virevoltant sur les flancs, et ses judicieuses passes en retrait manquent de peu de choses d’être reprises par un partenaire. Tout comme ce centre-tir de Stindl, qui a fait prendre 10 ans à Neuer en une action (80e). Et à force de pousser, les locaux vont être récompensés. Javi Martínez se fend d’un infâme tacle dans sa surface dans le temps additionnel, se mange une double peine et offre la victoire aux Fohlen sur un plateau. Bensebaini ne tremble pas (90e+2, 2-1). Comment pouvait-il en être autrement ?
Borussia Mönchengladbach (4-1-2-1-2) : Sommer – Lainer, Ginter, Elvedi, Bensebaini – Zakaria – Bénes (58e, Embolo), Hofmann – Stindl – Thuram, Plea (64e, Herrmann). Entraîneur : Marco Rose.
Bayern (4-3-3) : Neuer – Kimmich, Boateng (68e, Martinez), Alaba, Davies – Thiago Alcântara, Goretzka, Tolisso (20e, Perišić) – Müller, Lewandowski, Coman. Entraîneur : Hans-Dieter Flick.
Résultats et classement de BundesligaPar Douglas de Graaf