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Benni McCarthy : « Materazzi aurait pu me tuer les genoux »

Propos recueillis par Jacques Besnard
Benni McCarthy : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Materazzi aurait pu me tuer les genoux<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Entre des diamants à vous rappeler Organize et des faux airs d'Houcine de la Star Ac', Benni McCarthy reçoit en Belgique, pour évoquer les moments, bons ou moins bons, de sa vie de baroudeur du football. Retour dans la décennie 2000.

Saint-Trond, en plein cœur de la Flandre, une après-midi ensoleillée d’automne. Au Stayen, dans l’enceinte des Canaris, c’est un peu la fête du slip. Un supermarché discount, un magasin de bricolage, des luminaires, un « JouéClub » local, un hôtel, une salle de fitness, une pelouse synthétique et des sièges bleu et jaune pétant. Manque plus qu’un stand de tir à la carabine, des chichis qui suintent plus que le dos d’un touriste américain à Punta Cana et des auto-tamponneuses pendant qu’on y est. Y a pas de perdants, messieurs-dames… Une fois franchi le seuil de la brasserie du stade, il n’est pas bien compliqué de reconnaître Benni McCarthy, qui taille déjà le bout de gras avec un journaliste. L’ancien Bafana Bafana, nouvel entraîneur adjoint du club, parle beaucoup, a le sourire facile, un polo violet Ralph Lauren, des diamants à la Organize, un faux air d’Houcine de la Star’Ac. On a les références qu’on mérite. Quarante minutes plus tard, après nous avoir gentiment emmené en caisse jusqu’au centre d’entraînement, Benni est fin prêt, sagement attablé comme un écolier dans la salle de repos des joueurs. L’heure, pour nous, d’effectuer un flash-back dans nos souvenirs de jeunesse et d’évoquer durant une heure la bande à Issa, la Coupe du monde 1998, son enfance à Cape Town, sa nouvelle carrière d’entraîneur, le génial Michael Laudrup, le Porto de José Mourinho, le Lyon des années 2000 ou encore ce Marco Materazzi.

Tu viens d’arriver à Saint-Trond. Ça se passe bien ?

Je suis très bien. Je commence à m’habituer, c’est une belle expérience pour le moment.

Comment as-tu débarqué ici en Belgique ? Par l’intermédiaire de Chris O’Loughlin, l’entraîneur nord-irlandais du club ?

Je connais Chris depuis longtemps. Il jouait dans la même équipe que mon frère en Afrique du Sud. Ils étaient très potes. On est restés en contact. On faisait tous les deux notre formation de coach et il a eu l’opportunité de venir ici avec Yannick Ferrera. Quand ce dernier est parti prendre en main le Standard de Liège, on lui a demandé de reprendre l’équipe et il m’a demandé de le rejoindre, car j’ai réalisé une belle carrière.

C’est quoi ton objectif ? Apporter ton expérience aux jeunes ?

Oui, je crois que je peux l’aider, car je pense pouvoir plus facilement comprendre les joueurs que lui. C’est Chris le coach, mais j’ai joué à un plus haut niveau. Quand tu donnes un conseil à un joueur de foot, c’est normal qu’il te dise : « Tu me demandes de faire ça ou ça, mais t’as fait quoi, toi ? » Quand ils demandent ce que j’ai fait, je peux leur dire que j’ai joué à Porto, j’ai participé à la Coupe du monde, gagné la Ligue des champions. Chris a une expérience de coach en Afrique du Sud, en RDC avec l’AS Vita, il a été adjoint de Yannick Ferrera. Il est très intelligent, il connaît bien le groupe. L’équilibre est très bon. J’apprends tous les jours. Si je reste ici deux ans, je pense que je vais vraiment beaucoup progresser.

Tu as longtemps joué en Angleterre à Blackburn et à West Ham. En quoi est-ce différent par rapport à la Belgique ?

La mentalité. Les joueurs en Angleterre sont moins techniques que ce que j’ai vu ici, mais ils travaillent dur, ils sont très professionnels. Les joueurs ont de grosses responsabilités. Quand ils viennent s’entraîner, c’est pour apprendre, travailler, s’améliorer. Quand j’allais à l’entraînement, ce n’était pas pour rigoler, prendre mon argent et rentrer. Je voulais être meilleur que le jour précédent. Je trouve qu’en Belgique, il faut du temps pour atteindre ce niveau. On essaye de changer ça petit à petit et de faire en sorte que les joueurs pensent différemment. Ils aimeraient jouer dans trois ou quatre ans dans les quatre grands championnats. S’ils veulent atteindre leur objectif, ils doivent changer cette mentalité avant, pendant et après les matchs. La plupart des joueurs sont jeunes, ils vont apprendre.

Si tu devais choisir une équipe que tu rêverais d’entraîner ?

Oh la la la la… Mon objectif est de coacher en Angleterre. J’adore le foot anglais, la passion, la mentalité, l’atmosphère. En France, le jeu est plus technique, en Espagne, c’est le tiki-taka, tu regardes et tu prends ton pied. En Angleterre, il n’y a pas tout ça, mais la passion est plus forte que dans n’importe quel championnat. Maintenant, si je devais choisir une équipe, je dirais que j’aimerais revenir dans mon ancien club à Blackburn… J’ai vécu des moments fantastiques là-bas. Et puis, Blackburn est en Championship et ils ont du mal. J’aimerais les aider à remonter en Premier League. Je regarde toujours ce qu’ils font et quand ça ne va pas, je suis dégoûté. C’est mon club…

Plus que Porto ?

Porto sera toujours numéro 1 dans mon cœur, mais le club n’a aucun problème, alors que Blackburn est dans une mauvaise passe. Ce serait plus facile de choisir Porto, car l’équipe est stable, mais dans la vie, tu veux du challenge. Avec Blackburn, il y a moyen d’entrer dans l’histoire. À Porto, je ne ferai jamais mieux que José Mourinho. C’est le meilleur coach que j’ai eu, il est parfait…
Si mon enfant avait pleuré toute la nuit, Mourinho me disait d’aller dormir et de m’entraîner après. Si tu venais de t’engueuler avec ta copine, il le voyait…

Tu avais dit qu’il t’avait donné envie de devenir entraîneur. Pourquoi est-il si spécial ?

Il sait comment gagner. Tu vois Arsenal gagner la Ligue des champions ? Tu vas me dire non, car il y a le Barça, le Real, City, le Bayern, la Juve… Quand on l’a gagnée en 2004, il y avait un paquet d’équipes meilleures que nous. Chelsea, Milan AC, Valence, Barcelone, Lyon… C’était seulement dans nos rêves qu’un tel exploit était réalisable. C’était mission impossible, et on l’a remportée parce qu’il était fantastique. Il est très bon tactiquement et il connaissait ses adversaires par cœur. Il nous donnait des DVD personnalisés pour chaque joueur. Par exemple, on jouait contre Milan, j’avais une séquence axée sur Maldini et Nesta. Je regardais leur points forts, leurs faiblesses et je pouvais voir mes forces. Pareil pour nos défenseurs avec les attaquants adverses. Et puis, psychologiquement, on était très forts.

Il vous connaissait aussi très bien ?

Le matin, quand tu arrivais à l’entraînement, il voyait ta tête. « Benni, aujourd’hui, tu n’es pas très heureux. Il y a un problème. » Il t’appelait, tu passais le voir dans son bureau et il te disait : « Ne me dis pas que tout va bien. Je connais ton visage, ce n’est pas le Benni que je connais. » Si mon enfant avait pleuré toute la nuit, il me disait d’aller dormir et de m’entraîner après. Si tu venais de t’engueuler avec ta copine, il le voyait… Il voyait tout. Il décryptait le langage corporel, c’était un très bon psychologue.

Cette victoire en Ligue des champions, c’est le summum de ta carrière ?

Oui, c’était incroyable. Quand j’ai été champion pour la première fois avec l’Ajax, ce fut grand. Un jeune Sud-africain qui débarque aux Pays-Bas qui est champion pour la première année. C’était incroyable, jusqu’à cette finale…

C’était quoi le plan contre Monaco qui avait quand même mis une douille à La Corogne, tapé les Galactiques et fait chuter Chelsea ?

Gagner. On est devenus champion d’Europe avant le match. Notre route jusqu’à la finale était normalement impossible à franchir. On avait Marseille et le Real Madrid dans notre groupe. Après, on a joué Manchester United, puis l’Olympique lyonnais. Superbe équipe. Je pense que c’était l’équipe qu’on craignait le plus. On ne voulait pas les jouer, car ils avaient plus d’individualités que nous. Juninho, Essien, Diarra, Luyindula, Malouda, Edmilson… Oh la la la ! On avait peur, car on savait que s’ils arrivaient à pratiquer leur jeu, ce serait très long pour nous, mais au final, ce fut un tour facile. On les connaissait sur le bout des doigts, alors qu’eux ne nous connaissaient pas. Mourinho nous avait très bien préparés. Je connaissais Edmilson grâce aux DVD. Ils se sont dit qu’ils allaient attendre 15-20 minutes pour voir ce qu’on valait. Juninho, Essien, ils n’ont pas joué. Alors quand on a vu qu’on avait battu Lyon, la meilleure équipe française, deux fois Marseille, on se disait que si on jouait à notre niveau contre Monaco, on serait champions.

À 17 ans, tu jouais en Afrique du Sud, et puis tout s’est accéléré. Tu signes à l’Ajax, tu es meilleur buteur de la Coupe d’Afrique des nations, tu joues en Coupe du monde. Tout a été hyper vite…

Incroyablement vite. J’ai fermé les yeux, je les ai ouverts (il mime), et tout a changé. Je suis arrivé aux Pays-Bas, j’ai joué la Coupe du monde. Tout en une fois. C’était le plus beau rêve que je n’aurais jamais pu imaginer…

Et puis, la même année, tu posais quand même ta voix sur le titre Shibobo. Une chanson de kwaito sur l’instru de The Final Countdown. Au final, le record de ventes pour un titre en Afrique du Sud. Pas mal ?

(Il rit) C’était un groupe de musique sud-africain et ils m’ont demandé de chanter avec eux juste avant la Coupe du monde 1998. Ils étaient jeunes comme moi. J’ai écrit des paroles sur mon pays, sur l’endroit où j’ai grandi. Encore aujourd’hui, les gens chantent Shibobo. C’était drôle.
Entre 8 ans et 14 ans, j’ai connu l’un des plus gros dealers du pays d’aujourd’hui. Il était petit et tout le monde lui volait sa thune, sa bouffe, les autres le frappaient. Ado, il est devenu baraqué d’un coup. Aujourd’hui, sa maison, c’est comme dans Scarface, vraiment…

La vie était dure à Hanover Park dans la banlieue de Cape Town où tu as grandi…

Très dure, très très dure. C’est un quartier dangereux avec beaucoup de violence, de crimes. Tu voix le Bronx ? Drogue, gangsters, mafia, c’est pareil. Tous les jours, il y a des fusillades…

J’ai lu dans un quotidien sud-africain qu’avec tes potes, tu volais des gens dans les trains ?

Non. Je ressemble à quelqu’un qui fait ça ? Moi, j’ai été volé… Des gangsters qui arrivaient et qui me volaient mes pompes. Je n’ai jamais volé. Mon père m’aurait tué. C’est pour ça qu’il n’y avait que le foot.

Il t’a gardé dans le droit chemin ? Dans une interview accordée à FourFourTwo, tu évoquais le destin d’un camarade de classe devenu l’un des plus gros dealers du pays…

On avait huit ou neuf ans quand je l’ai connu, et jusqu’à ses quatorze ans, il était petit et tout le monde l’intimidait. On lui volait sa thune, sa nourriture, les autres le frappaient. On a commencé à devenir potes, car il venait souvent nous voir jouer au foot. Ado, il est devenu grand et baraqué d’un coup. Ses cousins étaient membres d’un gang et il a commencé à en faire partie. Il est devenu très influent, il a tué des gars et il a fini en prison. À sa sortie, c’est devenu le big boss. Je l’ai revu il y a huit ans à peu près, il m’a invité chez lui. Devant la maison, il y avait des gardes du corps avec des rottweilers à l’entrée. J’ai une belle vie, mais sa baraque était vraiment énorme. Le jardin est deux fois plus grand que notre centre d’entraînement. C’était comme Scarface, vraiment…

Tu as été victime d’une attaque à main armée à Johannesburg. Tu n’as pas été traumatisé ?

Non, je suis en vie. J’ai eu des amis qui n’ont pas cette chance et qui sont morts. Ils ont pris ma montre, mes bijoux, mon argent, j’ai tout donné. La vie est plus importante.

Senzo Meyiwa, le gardien de but des « Bafana Bafana » et de l’équipe des Orlando Pirates, a été tué lors d’un cambriolage à main armée au domicile de sa petite amie à Johannesburg l’an passé. Tu penses notamment à lui ?

C’est la même situation, oui, et c’est aussi pour cela que je ne suis pas traumatisé. Je suis en vie, il n’a pas eu cette chance. Ils n’ont d’ailleurs pas retrouvé les gars qui ont fait ça.

Cette vie compliquée que tu as eu plus jeune, ça t’a aidé pour réussir une belle carrière ?

Oui, parce que quand tu luttes, quand tu grandis et que tu n’as rien, que tu n’as pas ce que les gens riches ont, un jour, toi aussi, tu veux avoir une belle maison, conduire une belle voiture, avoir une jolie femme. C’était un rêve. Je ne suis pas né avec une cuillère en argent dans la bouche, je voulais travailler très dur pour avoir tout cela un jour. Et maintenant, je l’ai. Ma famille aujourd’hui a une belle maison, ils vivent dans un beau quartier, et la vie est plus belle que celle que j’ai connue quand j’ai grandi.
J’ai fait monter une fille pour lui donner un maillot dédicacé et ils m’ont surpris… Le coach ne voulait pas de moi au Mondial 2010, c’est tout.

Côté foot, l’Afrique du Sud a du mal en ce moment. 73e au classement FIFA et pas grand-chose à se mettre sous la dent. Depuis 2002, un quart de finale de Coupe d’Afrique en 2013, une victoire contre la France en 2010. Comment expliquer cette mauvaise passe ?

À l’époque, on était tous des bons joueurs, mais surtout on avait la mentalité pour gagner. Maintenant, on a des joueurs qui jouent pour la célébrité et la fortune. Il y a plus d’argent et ils peuvent très bien gagner leur vie en jouant dans des clubs sud-africains. Avant, on voulait avoir une belle carrière, qu’on se souvienne de nous comme des meilleurs footballeurs du pays. Maintenant, ils jouent pour l’argent et pas avec le cœur, ce n’est plus la même chose. S’ils jouent, c’est bien, s’ils sont sur le banc, c’est pareil. Nous, on évoluait tous dans des grandes équipes ou des grands championnats. Fortune jouait à Manchester United, Bartlett à Charlton, Fish à Bolton, Radebe à Leeds, Issa à Marseille, moi à l’Ajax et à Porto, Moshoeu à Fenerbahçe, Buckley à Dortmund, Pienaar à l’Ajax, Mokoena à Blackburn… Il n’y a plus cela maintenant.

Tu as joué contre la France en 1998. Comment as-tu vécu ce match ?

Ils avaient énormément de pression, car c’était le match d’ouverture de leur Coupe du monde. Ils devaient avoir des résultats. Il y avait énormément d’attente. Le pays s’attendait à ce qu’ils aillent au moins en demi-finale et ils ont fait beaucoup plus.

Tu as vite senti que les Bleus pouvaient être champions du monde ?

Oui. Ils avaient Zidane, mon ami Henry qui était déjà un des meilleurs attaquants du monde. Deschamps, Barthez, Lizarazu, Pires, Patrick Vieira. Lui ne jouait même pas pratiquement. Cela montre le niveau de l’équipe. Oh la la la, quelle équipe… Ils méritaient d’être champions du monde.

Tu as manqué la Coupe du monde dans ton pays en 2010, alors que tu étais dans les 30 pré-sélectionnés. On te reprochait d’avoir fait monter une fille dans ta chambre pendant un stage avec la sélection nationale… C’était quoi cette histoire ?

J’ai fait monter une fille pour lui donner un maillot dédicacé et ils m’ont surpris… C’était pour rien. Il y a toujours des histoires. Le coach ne voulait pas de moi, c’est tout. Il fallait inventer une histoire pour justifier son choix. S’ils avaient dû annoncer sans une autre raison qu’ils ne prenaient pas McCarthy, le peuple sud-africain aurait été en colère et aurait critiqué cette décision. Pourquoi le coach ne prend pas Benni ? C’est le meilleur buteur de l’histoire en sélection, blablabla… Ah c’est parce qu’il est trop gros, il a ramené des filles, d’accord, c’est à cause de la discipline. Mais c’était juste parce qu’il ne voulait pas me prendre.

Tu as parlé avec Carlos Alberto Pareira ?

Non, je n’en avais pas besoin, je savais qu’il ne voulait pas me prendre… Je le savais avant. À West Ham, j’étais blessé, je n’étais pas rétabli. Je ne me suis pas entraîné pendant douze semaines avant le Mondial. C’était impossible d’y aller.

J’imagine que ce fut dur pour toi de regarder ce Mondial à la télé ?

Non. J’ai joué deux Coupes du monde, j’ai gagné la Ligue des champions. Ça aurait été fantastique de jouer chez moi, mais ça aurait été aussi bien que tous les autres Coupes du monde. En plus, ils n’ont pas passé les poules donc…
J’aurais aimé que Zidane ne tape pas Materrazzi au sternum, mais en pleine tête

Karren Brady, la vice-présidente de West Ham, avait déclaré à l’époque que tu avais été une « big fat mistake » . Ça fait mal ?

(Il explose de rire) J’ai vu tellement de choses dans ma vie et dans le foot que pour moi, ce n’était rien. Femme et football, ce n’est pas tellement une bonne combinaison…

Et tes problèmes de poids, c’était dû à quoi ? La bouffe, la fête, la blessure…

J’étais juste blessé et quand je suis revenu, je n’étais pas le même. Tu dois retrouver la forme. Les gens oublient que si tu ne t’es pas entraîné pendant douze semaines et que tu ne reviens que pour un match, c’est très dur de retrouver ton meilleur niveau. Tu dois enchaîner plusieurs matchs avant, peut-être, de retrouver la forme…

Tu es aussi dans le « best of » des plus gros attentats de Marco Materrazzi. Il aurait pu te tuer sur ce coup-là ?

C’est le joueur le plus fou que j’ai connu. Peut-être qu’en dehors il était sympa, mais sur le terrain, ce n’était pas quelqu’un de bien, pas un bon joueur non plus. Il pouvait te casser la jambe, ce n’était pas un problème pour lui.

T’as compris la réaction de Zidane en finale du Mondial 2006 ?

J’aurais aimé qu’il ne le tape pas là (il montre son sternum), mais là (en pointant sa tête).

Tu n’as pas réagi, toi.

Comment j’aurais pu ? Il a failli me tuer le genou. Il est arrivé par derrière et il m’a fait une prise de karaté par derrière au niveau du genou. Si je n’étais pas tombé, si j’étais resté debout, mes deux genoux étaient morts. Je pense que ma carrière était terminée.

T’as joué avec de nombreux grands joueurs. C’était qui le meilleur pour toi ?

Michael Laudrup à l’Ajax. Il était très bon techniquement, aussi fort que Messi maintenant…

Ton but le plus important, c’est le but contre le Danemark à Toulouse en 1998 ?

Pour les Bafana Bafana, oui. C’était la première fois que le pays jouait en Coupe du monde et c’est le premier but de l’histoire du pays lors d’un Mondial et, en plus, face à Peter Schmeichel.

Ton plus beau, c’est celui contre Arsenal en FA Cup avec Blackburn ou la frappe de fou contre Benfica avec les Dragões ?

Benfica… Tu l’as vu ? Oh la la la… Et aussi Porto-Manchester, le but de la tête sous la barre en quarts de finale de Ligue des champions.

Ce match aller contre les Red Devils, c’est là où tu atteins ton plus haut niveau ?

Oui… Si j’avais joué tout le temps comme contre Manchester, je pouvais jouer dans n’importe quelle équipe du monde. Le Real, le FC Barcelone, City, Milan… Toutes.
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Propos recueillis par Jacques Besnard

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