- C1
- 8es
- Zénith-Benfica (1-2)
Benfica se paie le Zénith
Les Portugais avaient globalement dominé la rencontre aller et s'en sortent très bien au retour. Avec de la patience et de la réussite, ils rejoignent le Real et Wolfsburg en quart de finale.
Zénith 1-2 Benfica
Buts : Hulk (69e) pour le Zénith // Gaitán (85e) et Talisca (96e) pour Benfica
Le Zénith a été trop gentil. Plus que brouillons lors du premier acte, les hommes d’André Villas-Boas ont raté le coche. Pourtant, l’inspiration était bien là, l’envie aussi, mais la technique beaucoup moins. Il ne fallait surtout pas encaisser de but, et c’est malheureusement ce qui est arrivé aux Russes. Benfica a été malin, parfois dangereux, mais surtout en réussite. Après avoir bousculé leurs adversaires, les Portugais ont attendu patiemment en deuxième période. Ils ont craqué, mais ils n’ont surtout pas lâché, pour coller deux buts, symbole de réalisme et de réussite. Côté russe, le mental en prend un coup. Après avoir fait le plus dur en ouvrant le score, Hulk et ses partenaires ont craqué, après avoir laissé peut-être trop d’énergie dans la bataille.
À toi à moi
Après quatre minutes d’observation, les deux équipes sont bien obligées de se réveiller pour ne pas geler sur place. D’abord le Benfica, sur coup franc, et cette frappe puissante de Jonas qui est bien claquée. Puis les locaux, quelques secondes plus tard. Sur un ballon aérien de Danny, Dzyuba gagne son duel, mais sa frappe du gauche est trop croisée. Les Russes sont maladroits avec le ballon et laissent quelques espaces à leurs adversaires qui prennent confiance au fil des minutes. Mais si le rythme a augmenté, le nombre d’occasions ne bouge plus. Il faut attendre un quart d’heure après les premiers dangers pour que Benfica frappe à nouveau.
Après un beau mouvement collectif emmené par Mitroglou, la balle ressort à l’entrée de la surface, et la frappe puissante de Sanches, lancé, ne passe pas loin du montant. Œil pour œil, dent pour dent au Zénith. Une minute plus tard, ballon aérien pour Dzyuba qui relance de la tête. Échange Hulk-Danny, qui redonne à Dzyuba, toujours de la tête, mais l’attaquant russe est devancé par la sortie du jeune Ederson. Les locaux se mettent enfin à combiner et se trouvent bien sur les côtés, mais à chaque fois, il manque de la maîtrise dans la dernière passe qui ouvre la brèche. Une frappe lointaine, un centre fuyant, mais ça ne va pas plus loin. Les deux formations ont laissé des forces, mais le Zénith doit se réveiller pour de bon pour rattraper son retard.
La roulette russe
Les Russes ont du pain sur la planche s’ils veulent se qualifier. Au retour des vestiaires, ils l’ont compris et mettent beaucoup plus de rythme en étouffant leurs adversaires. Mais toujours pas de sauveur pour faire la différence. Même pas Hulk sur coup franc, ni Mauricio de loin. Dans son coin avec son but d’avance, Benfica attend tranquille. Peut-être un peu trop. À une demi-heure de la fin, Hulk joue un corner à deux. Le Brésilien botte devant la cage, Smolnikov rate sa reprise à bout portant. Dans la foulée, Shatov s’échappe côté droit, repique dans l’axe et sert Dzyuba, seul, qui tire au-dessus. Les deux avertissements piquent les Portugais qui répondent direct. Sur un contre, Jonas est lancé seul et rate son duel face à Lodygin. À l’approche des vingt dernières minutes, les efforts des locaux sont récompensés.
Côté gauche, après un contact litigieux avec un joueur adverse, Zyrkhov gagne le ballon, déborde et fixe. Son centre est parfait pour Hulk qui catapulte de la tête. Trois minutes après son but, le Zénith se fait peur. Sur corner, Nilsson place un coup de casque, et Lodygin sauve d’un super arrêt. Dzyuba est tout proche de qualifier les siens lorsqu’il s’échappe à dix minutes de la fin du match. Il élimine quatre joueurs et perd de nouveau son duel face à Ederson. Les Russes donnent et s’essoufflent. Pire, ils se font surprendre par l’éclair de génie tant attendu. Aux vingt-cinq mètres, Jimenez envoie une énorme frappe. Lodygin repousse sur la barre, Gaitán a bien suivi. Talisca, entré en jeu, achève les Russes et offre une victoire de luxe au Benfica.
Benfica doit 10 millions d’euros à Roger Schmidtpar Benjamin Asseraf