- Ligue Europa
- 1/4 de finale aller
- Benfica/Newcastle (3-1)
Benfica prend une option
Pas à pas, Benfica trace tranquillement sa route vers le triplé. Ce soir, les Lisboètes se sont imposés (3-1) face à Newcastle. D'abord bousculés, les Aigles ont ensuite fait le taf, profitant des erreurs de leurs adversaires et de la poisse de Papiss Cissé.
Benfica-Newcastle : 3-1Cissé (12e) pour Newcastle ; Rodrigo (25e), Lima (66e) et Cardozo (71e) pour Benfica
Vous connaissiez les « poteaux carrés » de Glasgow en 1976 ? Voici leur version 2013, ceux de Lisbonne. Car une étrange malédiction a frappé Papiss Cissé ce soir à l’Estadio da Luz. Malchanceuse, poissarde, infortunée. Les mots ne manquent pas pour qualifier la soirée de l’attaquant de Newcastle. Par deux fois, le Sénégalais, auteur de l’ouverture du score, a touché du bois. A l’inverse, par trois fois, Benfica a fait trembler les filets. Après vingt-cinq minutes très poussives, les Aigles, bien aidés deux grosses erreurs des Toons, ont su réagir comme il le fallait. En pleine bourre en championnat (quatre points d’avance sur Porto, deuxième) et qualifié pour les demies de la Coupe nationale, voilà que Benfica fait un pas vers la qualification en demi-finale de C3.
Papiss Cissé persiste et signe
Avec sa désormais classique clique de Français au coup d’envoi (Yanga-Mbiwa, Cabaye, Sissoko et Marveaux), Newcastle démarre fort pourtant. Il faut deux belles occasions à Papiss Cissé pour se régler, et une autre pour ouvrir le score. Parti comme un buffle dans le dos de la défense portugaise, Moussa Sissoko dépose une galette sur le Sénégalais qui n’a plus qu’à la mettre au fond (0-1, 12e). La troisième était donc la bonne. La quatrième a failli l’être aussi. A la réception d’un centre en retrait de Jonas Gutierrez, l’ancien Messin voit son plat du pied contré par Luisao, puis détourné du bout du gant par Artur, avant de s’échouer contre le poteau. Avant cela, Benfica n’existait pas. Dépassés, les Aigles étaient au bord de la rupture sur chacun des contres anglais. Mais la donne change après le poteau. Poussés par les 45.000 âmes de l’Estadio da Luz, les locaux se réveillent enfin après 25 minutes de jeu. Et de la meilleure des manières. A l’entrée de la surface, Oscar Cardozo déclenche une frappe lourde du gauche. Tim Krul détourne mais Rodrigo, qui traînait par là, égalise (1-1, 25e).
La feinte de Steven Taylor
Pressing haut, jeu en une touche, remises, débordements. Les Portugais sont passés à la vitesse supérieure. Tim Krul, malheureux plus que fautif sur l’égalisation, s’emploie maintenant à ne pas faire couler son équipe. Gaitan, Rodrigo, Matic, les occas’ défilent pour les Lisboètes en même temps que les exploits du Néerlandais. Au retour des vestiaires, on prend les mêmes et on recommence. Benfica joue, Newcastle contre et Cissé trouve… le poteau. Lancé à la limite du hors-jeu par Marveaux, le Sénégalais, décidément poissard, pique superbement son ballon, qui s’échoue sur le montant. La malédiction continue pour Newcastle puisqu’en l’espace de cinq minutes, une force extérieure pousse d’abord Davide Santon à manquer sa passe en retrait pour Tim Krul, permettant ainsi à Lima de donner l’avantage aux siens (2-1, 66e), puis Steven Taylor à dégager le ballon d’une manchette dans la surface. L’Anglais a beau faire semblant de souffrir de l’entrejambe, M. Gautier a bien vu la main. Pénalty. Cardozo le transforme (en deux fois) (3-1, 71e), Benfica s’impose et Cissé, lui, pleure.
Par Thomas Porlon