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Benfica, de la lose à la Luz

par William Pereira
Benfica, de la lose à la Luz

Cette saison 2013-2014 est particulière pour Benfica. La finale de la Ligue des champions se jouera à la Luz. Idéal pour conjurer un sort vieux de 50 ans. Et pour ce faire, les dirigeants lisboètes ont décidé d'innover dans leur recrutement.

Le mercato: 8/10
« Ici le commandant de bord, il est 11h45, la température extérieure est de 35 degrés et nous venons d’atterrir à Belgrade » . Belgrade? Vraiment? Bah ouais, le SL Benfica a été délocalisé en Serbie, vous n’étiez pas au courant? Sulejmani, Marković, Djuricic, Mitrovic, Uros Matić; le club lisboète a décidé de faire ses courses dans les Balkans pour changer un peu. Si le transfert gratuit de Sulejmani en provenance de l’Ajax est un coup de génie au même titre que celui du prodige Lazar Marković, les autres serbes ne semblent pas encore assez mûrs pour être considérés comme des vrais bons coups. Mais bon, Benfica a enfin daigné recruter des défenseurs, dont Lisandro López -aucun lien-, ce qui est déjà un exploit quand on connaît le désintérêt total de Jorge Jesus pour ce qui se passe derrière ses milieux de terrain. Si Ezequiel Garay ne se barre pas, les aigles pourraient avoir une équipe un poil plus solide que l’année dernière. Au final, la seule vraie déception de ce mercato, c’est l’énième dernière chance accordée à Jorge Jesus. Certes, le bonhomme a apporté beau jeu et spectacle à la Luz, mais justement, il transpire la lose à plein nez. N’était-ce pas le moment de tourner la page? À moins que le président Luis Filipe Vieira n’investisse dans une centaine de fers à cheval.
Coefficient de résistance au temps additionnel: 1%
Kélvin, 92e minute. Branislav Ivanović, 93e minute. Henri Saivet, 91e minute. Le problème avec la malchance, c’est que ça ne se corrige pas à l’entraînement. Et le temps additionnel, Benfica ne l’aime pas, point barre. La malédiction qui collait à la peau des benfiquistas la saison passée semble ne pas avoir bougé d’un poil comme en témoigne le 3-3 contre les Girondins en amical. Le plus inquiétant, c’est que d’habitude, c’est Bordeaux qui prend les buts pendant les arrêts de jeu. C’est dire à quel point le Jesus-Time est aux antipodes du Fergie-Time. Vu la solidité du sort, il ne serait pas étonnant que ce satané Bela Guttman se trouve derrière tout ça. Si c’est le cas, le public de l’Estádio da Luz n’a pas fini de pleurer après la 90e.

La banane : Lisandro López

Après Jardel voici venu Lisandro López. Non mais sérieusement, c’est quoi le problème? Bientôt il y aura autant d’imitations à la Luz qu’à Porte de Clignancourt. En plus, le mec est défenseur central et s’appelle aussi Ezequiel, comme Garay (et 90% des Argentins). Un vrai bordel! À quand un Nani arrière-gauche ou un Falcao gardien de but? En parlant de gardien, il y en a un jeune qui répond au nom de Varela dans l’effectif des aigles. Aucune crédibilité, d’autant que le mioche a la coiffure de Kélvin. Bref, sinon, le Lisandro en question est un très bon stoppeur doté d’un excellent jeu de tête. Attention à lui sur les corners offensifs. S’il respecte sa réputation de renard des surfaces sur coup de pied de coin, ils pourrait finir la saison avec une demi-douzaine de buts. Quoi qu’il en soit et même s’il explose en Liga Sagres, il n’y aura jamais qu’un Lisandro López.
Le portrait-robot :

25% Slobodan Milosevic
25% Novak Djokovic
10% Matić
20% football-champagne
19% ce mec
1% portugais
100% Jésus
Le type à suivre : Lazar Marković
« Le côté imprévisible de son jeu et sa capacité à éliminer les défenseurs en un-contre-un m’ont tout de suite rappelé Eusébio. » Quand un jeune ailier de 19 ans est comparé à Eusébio par un joueur ayant évolué avec la Panthère Noire, c’est bon signe. De fait, pas besoin de s’appeler José Augusto pour voir que le gamin est bourré de talent. La saison n’a pas commencé que Marković s’est déjà imposé comme l’attraction de l’année du côté de Lisbonne. Explosivité, technique, dribbles fous et déjà un sens du but hors du commun, le Serbe de poche a tout pour réussir avec le maillot de Benfica. Il a déjà marqué quelques buts au cours de la triste pré-saison des « encarnados » dont il aura été l’un des seuls rayons de soleil. À confirmer en Liga Sagres et surtout en Ligue des champions.

Ce qui va se passer:

Cette année, Benfica n’a qu’un objectif: atteindre la finale de la Ligue des champions pour jouer une finale de Coupe d’Europe dans son stade et, accessoirement, la gagner – pas comme ces gros nuls du Sporting. Autant dire que le championnat, Jesus s’en tape. Il y a des priorités dans la vie et la Liga Sagres n’en fait pas partie. Autre objectif, récupérer la Coupe de la Ligue. Car Benfica est un peu le Rafael Nadal de cette compétition et compte bien le rester. Soit. Sans surprise et comme en 2010-2011, les aigles se font décramponner par Porto en championnat, accusant 15 points de retard sur les dragons en janvier. Mais qu’importe, en Ligue des champions, tout roule. La clique de Jorge Jesus est sortie première de sa poule en humiliant notamment l’OM 4-1 à domicile. Comme quoi, c’est pas demain que la France repassera devant le Portugal à l’indice UEFA. Au tour suivant, Benfica tape la surprenante Real Sociedad sans trop de soucis avant de croquer le Bayern Munich alors que les supporters du Sporting voyaient déjà leurs rivaux prendre une valise similaire à la leur il y a quelques années. Cap sur les demies où Porto se dresse devant les aigles. Kélvin blessé, les hommes de Jorge Jesus se qualifient en l’emportant 1-0 à domicile et en résistant aux dragons au match retour malgré des arrêts de jeu de cinq minutes. En finale, ce sera le Chelsea de José Mourinho. Le happy one n’a jamais perdu en finale et malheureusement pour son éphémère ancien club, ce qui devait arriver arriva. Le Mou remporte la C1 au terme d’une finale dominée de la tête au pied par les Portugais – ou les Serbes – qui auraient gagné par plus de cinq points d’écart si le match se jouait à la passe à dix. Au coup de sifflet final, Jesus mime le Christ crucifié. Quelques heures plus tard il annonce son départ du club. Auparavant, les finalistes recevaient leur médaille des mains de Raymond Poulidor. Cruel clin d’œil du destin.
Les banderoles : Q

« Que fait Jesus quand Cardozo le frappe? Il tend l’autre joue. »

« Tous derrière Mateja Kežman. »

La chanson :

Linkin Park – In the End

Vidéo
Roberto De Zerbi, apprentissage incontrôlé

par William Pereira

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