- C1
- 8es
- Ajax-Benfica (0-1)
Benfica crucifie l’Ajax
Sensation à la Johan Cruyff Arena : équipe-frisson de la phase de groupes et présumée favorite de son huitième de finale, l’Ajax s’est fait surprendre par le Benfica, ce mardi (0-1). Un résultat qui, cumulé au nul de l’aller (2-2), pousse les Lanciers vers la sortie. Frustrant, tant ils ont dominé la partie. Mais logique, au fond, puisqu'ils n’ont jamais su concrétiser.
Ajax 0-1 Benfica
But : Núñez (77e)
La douche froide. Trois semaines après un nul haletant à Lisbonne (2-2), l’Ajax a dominé de la tête et des épaules la manche retour, ce mardi à Amsterdam. Mais les partenaires de Sébastien Haller n’ont jamais concrétisé leurs occasions et se sont fait punir dans le dernier quart d’heure, lorsque Darwin Núñez a inscrit l’unique but de la partie (0-1). Outsiders en puissance à l’issue d’une phase de groupes dévastatrice, les Ajacides prennent donc la porte dès les 8es de finale. Quant aux Aigles, d’un courage admirable et d’un réalisme implacable, ils seront les invités surprises des quarts.
Ce premier 8e de C1 à la maison depuis trois ans, l’Ajax a envie de l’attaquer tambour battant. D’emblée, les Amstellodamois posent le pied sur le ballon et plantent leur tente dans la moitié de terrain adverse. Le début d’un long siège, animé par les raids de Noussair Mazraoui, la vista de Dušan Tadić et les projections de Steven Berghuis, qui allume le premier pétard du gauche à l’entrée de la surface (26e). S’ils n’hésitent pas à tenter leur chance (huit frappes en première période), les protégés d’Erik ten Hag sont cependant trop imprécis pour tromper Odysseas Vlachodimos, seulement obligé de faire valoir ses qualités devant Antony (35e) et Ryan Gravenberch (36e). Acculés, les Aigles tiennent vaillamment le choc, mais ne dépassent presque jamais la ligne médiane. Qu’importe : au moment de rallier les vestiaires, ils sont encore totalement dans le match.
Darwin fait sa loi
Les Lanciers poursuivent sur leur lancée après la pause. Le match est à sens unique, oui, mais la domination néerlandaise demeure désespérément stérile. Meilleur buteur de la Ligue des champions cette saison (onze réalisations), Sébastien Haller se fait très discret et peine à se défaire de Nicolás Otamendi, qui compense son déficit physique par un indéniable sens du vice. L’Ajax manque de justesse, à l’image d’une tête d’Antony filant juste au-dessus de la barre (62e) et, petit à petit, semble lever le pied. Archicomble et toujours prompte à pousser les siens, la Johan Cruyff Arena, elle, se crispe au fil des minutes. Peut-être le public ajacide sent-il que le doute est en train de s’immiscer, que le vent est en train de tourner. Et il a raison. Sur un coup franc excentré botté par Alejandro Grimaldo, Darwin Núñez devance la sortie d’André Onana – totalement aux fraises sur ce coup – et expédie, de la tête, le cuir au fond des filets (0-1, 77e). C’est le premier tir cadré du match pour le SLB, et il ne lui en faudra pas plus pour frapper un grand coup sur la scène européenne. Pour la première fois depuis 2016, le club lisboète sera au rendez-vous des quarts de finale. La pourtant si talentueuse bande à Tadić, elle, n’a plus que ses yeux pour pleurer.
Ajax (4-3-3) : Onana – Mazraoui, Timber (Kudus, 90e+6), Martínez, Blind – Álvarez (Brobbey, 82e), Berghuis (Klaassen, 82e), Gravenberch – Antony, Haller, Tadić. Entraîneur : Erik ten Hag.
Benfica (4-3-3) : Vlachodimos – Gilberto (Lazaro, 90e+2), Otamendi, Vertonghen, Grimaldo – Everton (Yaremchuk, 72e), Weigl, Taarabt (Meïté, 46e) – Rafa Silva, Núñez (Gonçalves, 81e), Gonçalo Ramos (Bernardo, 90e+1). Entraîneur : Nélson Veríssimo.
Résultats et classement de la Ligue des championsPar Raphaël Brosse