- Serie A
- J10
- Cagliari-Benevento (2-1)
Benevento, quand la poisse s’y met…
Bon ben, c'est toujours un zéro pointé, pour Benevento. Ce mercredi soir pourtant, les Stregoni ne sont pas passés loin de fêter leur premier point de la saison. Mais entre la nullité et le mental de promu, il y a aussi une bonne grosse poisse.
Cagliari 2-1 Benevento
Buts : Faragò (9e), Pavoletti (95e) pour Cagliari / Iemmello (94e) pour Benevento
Benevento y a cru très fort. Ce soir, le petit promu de Serie A se procure un penalty inespéré, au bout du temps additionnel de sa rencontre à Cagliari. Iemmello ne tremble pas, à l’heure d’offrir ce qui semble être le premier point de la saison des Stregoni, et par là même le premier point de l’histoire du club en Serie A. Mais non. L’émotion est sans doute trop grande, la concentration n’y est plus. Sur le coup d’envoi, Pavoletti s’en va marquer le but de la victoire en faveur des Sardes. Une douche froide. Encore.
Pas le premier traumatisme
Ce n’est pas la première fois que Benevento est déçu dans les derniers instants. Le 26 août dernier, lors de la 2e journée de Serie A, le défenseur Lucino trouve la faille à la 98e minute de la rencontre face à Bologne, permettant aux siens d’obtenir le 1-1. Le Ciro Vigorito exulte, et pense tenir, déjà, son premier point. Mais l’arbitre de la rencontre fait appel à la vidéo. Visiblement pas à l’aise avec l’outil, pas plus qu’avec la situation, il finit par annuler le but après de longues minutes de réflexion. À la joie succède la peine, Benevento tient un premier souvenir amer.
Les Giallorossi n’ont pas eu le temps de s’en remettre. À la rencontre suivante, ils accrochent le Torino dans le Piémont, tiennent bon le 0-0, mais craquent dans les derniers instants sur un but de Iago Falqué. Nul doute que ces deux fins de matchs douloureuses ont pesé dans les têtes. Pas gâtés par les individualités capables de faire la différence, ni même par des éléments d’expérience au plus haut niveau, les Stregoni ont aussi la poisse.
Jusqu’à quand le zéro pointé ?
Les dirigeants du club ont bien tenté la technique numéro un en zone de turbulences : à l’issue de la dernière défaite contre la Fiorentina, ils avaient salué leur entraîneur Marco Baroni, l’homme de la montée historique dans l’élite italienne. Le directeur sportif y passait aussi, manière de marquer le coup et d’inverser la tendance. Le léger sursaut en Sardaigne n’y fait rien, le petit nouveau Roberto De Zerbi ne part pas mieux, sinon de la même manière que son prédécesseur. Une défaite 2-1. Avant d’autres traumatismes ?
Au regard du niveau de jeu de cette équipe, de son mental et de sa poisse persistante, on se demande bien quand les Stregoni pourront enfin fêter ne serait-ce qu’un nul. Ce soir, c’était Cagliari en face, une autre équipe malade. Derrière, il faudra jouer la Lazio et la Juve, pour des raclées programmées, comme face à la Roma ou Naples. Mais même contre Sassuolo, la SPAL ou le Genoa, les candidats au maintien qui croiseront sa route avant la trêve, on a peur de voir ce Benevento ne rien récolter d’autre que des défaites. C’est triste, mais il se pourrait bien qu’à l’issue de la saison, on parle du petit promu comme du pire club de l’histoire d’un championnat majeur.
Par Alexandre Pauwels