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Benedettini, gardien de Saint-Marin : « Je n’avais jamais réalisé un clean-sheet »
Depuis le 15 novembre 2014 et un 0-0 contre l'Estonie, aucun gardien n'était parvenu à garder la cage de la sélection de Saint-Marin inviolée pendant 90 minutes. Un exploit réédité ce mardi en Ligue des nations contre le Liechtenstein. Le nom du héros ? Simone Benedettini.
Ce point pris mardi en Ligue des nations, contre le Liechtenstein, le premier de Saint-Marin depuis six ans, avait-il la saveur d’une victoire ?Après quarante défaites d’affilée, cela peut sembler étrange, mais ce match nul obtenu contre le Liechtenstein est une expérience vraiment amère parce que nous avons géré le match. D’un point de vue personnel, je n’avais jamais obtenu aucun résultat avec l’équipe nationale, donc je considère ça comme un soulagement, mais pas un exploit historique.
Caressez-vous le rêve fou d’obtenir une victoire dans les prochains matchs contre la Lettonie et Gibraltar ?Nous devons continuer notre chemin et rester concentrés pendant tous les matchs et même pendant les entraînements. Mais oui, le rêve de gagner un match officiel avec le maillot de la sélection saint-marinaise est encore là.
Penses-tu que ce match nul contre le Liechtenstein est la concrétisation de réels progrès de la sélection de Saint-Marin ?Je pense que Saint-Marin s’est beaucoup amélioré ces dernières années. On ne peut pas encore se considérer au même niveau que nos concurrents, mais nous avons réduit l’écart avec certains d’entre eux. Maintenant, certains de nos matchs sont équilibrés.
La Ligue des nations est considérée par certains pays comme inutile. Penses-tu que ça aide les équipes nationales comme la vôtre à progresser ?Je ne sais pas quelles sont les raisons avancées par les équipes qui se plaignent de la Ligue des nations, mais pour nous, ça représente une vraie opportunité de jouer des matchs plus équilibrés. Ça nous permet de progresser dans l’utilisation du ballon et dans l’approche offensive. On a rarement ces phases-là à négocier dans la plupart de nos matchs contre des sélections plus armées.
Tu es le premier gardien saint-marinais depuis Aldo Simoncini en 2014 à garder ta cage inviolée grâce à une belle performance. Est-ce une fierté ?Forcément, oui. Avant mardi, je n’avais jamais réalisé un clean sheet, même avec les équipes de jeunes. C’est comme perdre un fardeau, un sentiment unique que j’espère pouvoir ressentir à nouveau dans le futur.
Tu partages les cages de la sélection avec ton cousin, Elia. Comment se passent les dîners de famille ?J’ai une très bonne relation avec Elia. À la fin de chaque match on discute, on analyse le match et on échange quelques conseils sur ce qu’on aurait pu mieux faire. On se félicite aussi quand celui qui a joué a fait un bel arrêt ! Pour cela, on n’est pas dans une atmosphère de concurrence, il y a beaucoup de respect entre nous. Donc même les dîners de famille se passent à merveille !
Il a fallu 20 ans à Saint-Marin pour signer un match nul à l’extérieur, lors d’une rencontre officielle. On se revoit dans 20 ans pour une victoire ?Comme nous avons un match bientôt, j’espère qu’une victoire arrivera avant 20 ans.
Propos recueillis par Tom Dépériers