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- J23
- Lille-PSG (1-5)
Ben Arfa, le frisson du Nord
S’il n’a pu empêcher la déroute de Lille face au Paris Saint-Germain (1-5) ce dimanche soir au stade Pierre-Mauroy, Hatem Ben Arfa n’est pas resté les bras croisés pour autant. Face à son ancien club, HBA a illuminé la soirée des supporters lillois l’espace d’un instant en faisant parler son talent sur le but égalisateur. Un indice sur l’apport qu’il pourrait apporter au club nordiste sur cette fin de saison, que ce soit en Ligue 1 ou en Europe.
« Je viens pour aider l’équipe quand elle aura besoin de moi. C’est à moi de revenir rapidement et je vais aider le club pour atteindre ses objectifs. » Ces mots remplis d’humilité, Hatem Ben Arfa les a prononcés lors de sa première conférence de presse sous les couleurs de Lille, le 19 janvier dernier. Arrivé libre pour six mois dans le Nord, où il avait marqué son premier but professionnel un soir de Coupe de la Ligue il y a plus de 17 ans au Stadium de Villeneuve-d’Ascq, le joueur de 34 ans n’a pas tardé à transformer ses paroles en actes concrets en profitant du forfait de dernière minute de Renato Sanches pour glaner sa première titularisation avec les Dogues. Soixante-dix minutes plus tard, les applaudissements du stade Pierre-Mauroy, conquis par sa nouvelle recrue malgré le naufrage collectif des lillois, accompagnaient sa sortie du terrain, comme une manière de le remercier pour avoir apporté le seul brin de chaleur et de folie chez les champions de France en titre ce dimanche soir.
Le génie est éternel
En rythme et soucieux de montrer son plus beau visage après l’histoire tumultueuse vécue avec son ex du PSG, HBA a allumé une première mèche quelques instants avant l’ouverture du score parisienne. Une action où Presnel Kimpembe a dû jouer les pompiers de service pour contrer sur le fil son ancien coéquipier, avant que ce dernier ne remette le couvert vingt minutes plus tard. Sur le côté gauche, le globe-trotteur français s’est joué avec facilité de Kylian Mbappé et Ángel Di María, puis a prouvé qu’il avait toujours son coup de rein en déboulant le long de la ligne de touche avant de rappeler sa vistaen glissant le cuir avec malice en direction de Sven Botman, qui n’a pas manqué l’occasion de ramener le LOSC à hauteur. Une action « ben arfesque », typique de ce que Lille souhaitait en ajoutant l’ovni français dans ses rangs.
Mais au-delà d’avoir été le seul danger offensif lillois ce dimanche, sa performance du soir donne des motifs d’espoir pour la fin de saison des Dogues. Engagé dans une mission remontada en Ligue 1 pour tenter d’accrocher l’Europe (cinq points de retard sur le cinquième, Rennes, et dix sur le podium) et réaliser un exploit majuscule en Ligue des champions face à Chelsea, champion en titre, Lille pourra compter sur un Ben Arfa déjà en forme malgré ses six derniers mois de 2021 passés chez Pôle emploi, alors que Jonathan Ikoné a fait ses valises, Renato Sanches enchaîne les soucis de santé et Burak Yılmaz n’est plus que l’ombre du Kral de l’an dernier. La relation entre Ben Arfa et Lille ne fait peut-être que débuter, mais le frisson de l’excitation est déjà présent.
Par Fabien Gelinat