S’abonner au mag
  • France
  • L1
  • OM

Ben Arfa, la pente descendante (suite… et fin ?)

Par
Ben Arfa, la pente descendante (suite… et fin ?)

On l'annonçait lundi que ça commençait à sentir le roussi pour Hatem à l'OM. Les choses se sont précipitées, hier mardi. Une altercation «injurieuse» à l'entraînement à l'encontre de Didier Deschamps qui devrait assombrir le proche avenir de Ben Arfa à Marseille.

Un truc comme « Tu me casses les couilles ! » . OK, peut-être pas exactement les mots exacts, mais tout comme. Une réplique insultante en plein entraînement à l’encontre de Didier Deschamps. Le coach a demandé de répéter. Silence… Plus tard, Hatem est venu s’excuser au bureau du coach. Le mal était fait. Anigo a ensuite enquillé avec un message de soutien bien appuyé à l’entraîneur et suggéré que les jours de Ben Arfa à l’OM étaient désormais comptés : « Hatem dérape encore. Ça ne veut plus rien dire. Et ensuite nous discuterons avec ses agents autour d’une table. S’il n’est plus heureux à Marseille, nous ferons le point » . Un départ au mercato d’hiver est donc plus qu’envisagé. Peut-être sous forme de prêt dans un premier temps. On rappelle que Hatem a été très peu titularisé par Deschamps (trois fois seulement) et que le couloir droit qui lui était en principe dévolu a échu à Koné. On rappelle qu’à l’exception de quelques rares apparitions convaincantes (OM-Monaco, par exemple), Hatem avait continué de décevoir en ne “collant” pas au tempo et système de jeu phocéens. On rappelle enfin les écarts comme l’entraînement raté à la suite d’un retard d’avion à Tunis qui l’avait déjà vu sanctionné financièrement…

Didier Deschamps est-il sur le point de lâcher Hatem, sur lequel il avait l’air de compter cet été ? Il semblerait que oui, malgré des tentatives d’aide répétées. Avant lui, d’autres avaient plus ou moins fini par jeter l’éponge : Le Guen, Houiller, Perrin, à Lyon puis Gerets, l’an passé. Didier Deschamps représentait peut-être la dernière chance pour Hatem de s’arrimer enfin au haut niveau. Cette chance est en train de passer. Un Valbuena aura mieux saisi cette chance “en suspens” que Deschamps lui tendait. A Lyon, que ce soient les coaches cités ou Jean-Michel Aulas, sûrement guidé par Bernard Lacombe, on avait compris que l’éclosion de Hatem au plus haut niveau relevait de la gageure. D’où sa vente à l’été 2008 à l’OM pour la grosse somme de 12 millions d’Euros. Machiavélique ou pas, Lyon a réussi son coup. Le coup du Père Jean-Michel, comme celui du Père Guy, quand Guy Roux avait refilé un Canto à l’époque ingérable à l’OM de Tapie… Hatem a-t-il seulement compris que l’OM conciliant de Gerets et de Pape Diouf était totalement révolu ? Que Didier Deschamps n’est pas homme à trop longtemps cocooner ceux qui peinent à s’affirmer dans le sens où lui le désire ?

On rappelle qu’à son arrivée à Monaco, Deschamps avait systématiquement éliminé les chieurs comme Simone et Panucci. Il avait pris son temps avant de les exécuter. De la même façon que la Dèche avait eu la peau du pourtant indéboulonnable Jean-Louis Campora, président de l’ASM. Hatem ne pèse pas grand-chose face à un Deschamps bien décidé à remettre l’OM sur les rails. Hatem aurait dû surtout comprendre que dans le genre “nettoyeur”, Deschamps avait déjà signé son arrivée en passant un sacré coup de balai dans l’effectif. Cet été, de façon implacable, le successeur d’Eric Gerets avait provoqué les départs de Grandin, Krstic, Cana, Arrache, Ziani, Mbami, Civelli, Wiltord, Zenden, Djib Cissé ou prêté Samassa et Ayew… Une saignée sacrificielle sans doute inspirée par son expérience frustrante à la Juve où malgré son succès de remontée en Serie A, il avait été mis sous tutelle continuelle puis prié de faire ses valises. Didier Deschamps ne rigole plus. Outre Hatem, il ne serait pas impossible que d’ici la fin de la saison, la Dèche renvoie d’autres “pécheurs” au purgatoire. Ou en Enfer…

Pauvre Hatem, pris dans la tourmente au moment où ses deux anciens acolytes chez les Bleuets cartonnent : Nasri revient en force à Arsenal quand Benzema est sur le point de conquérir Madrid… Au moment aussi où la caravane des Bleus s’ébranle vers l’Afrique du Sud… Du gâchis, Ben Arfa ? Peut-être pas. Ce magnifique technicien n’était peut-être pas fait pour le football. Ou du moins pour le “jeu de football”. En a-t-il jamais su saisir les codes : le collectif, le tempo, le positionnement et les déplacements, ou les fameux moments clefs où on transmet ? On en a toujours douté. Dans son cas, on ne parlera pas alors de talent gâché mais de “misfit”, un terme anglo-américain qui indique grosso modo un “échec”, une “inadaptation à”, bref “un truc qui colle pas”… Du coup, vendre ou prêter Hatem à un grand club ne rimerait à rien. On avait parlé de Portsmouth, Séville ou Villarreal ? Fausses pistes. Mauvaises destinations. Il faut envoyer Hatem jouer avec la réserve de Lorient où une âme charitable (charitable ?) comme Christian Gourcuff lui consacrerait un peu de temps. Gourcuff Senior lui (ré)-apprendrait le sens du jeu et comment on s’y fond. Ensuite, il faudrait envoyer Hatem à Sochaux (à condition que Sochaux soit toujours en L1) : là, il (ré)-apprendrait l’humilité et l’obligation obsédante de devoir se battre pour lui et pour un club menacé éternellement de redescente. Une saison ? Deux saisons ? Ou trois saisons à Lorient-Sochaux pour renaître au foot ? Qui sait ?… A moins que Hatem n’explose définitivement en vol avant.

On ne le lui souhaite pas. Aujourd’hui on ne peut souhaiter à l’un des plus brillants espoirs du foot français que la même carrière que son coéquipier Abriel. Une autre jeune perle, moins brillante certes, du PSG d’il y a dix ans et qui n’a vu son talent éclore véritablement qu’à l’approche de la trentaine après un parcours peu glorieux. Voilà qui vaudra sans doute mieux qu’une carrière à la Dalmat (vrai talent gâché) ou à la Bonaventure Kalou (vrai handicapé du “jeu de football”). La formation de Hatem Ben Arfa n’était donc pas achevée. Reste plus qu’à se remettre à bosser dur. Bosser et souffrir. « Tout ce qui ne tue pas te renforce » . C’est du Nietzsche. Nietzsche, tu connais, non, Hatem ?

Dix séries à regarder à la place de la Serie A

Par

À lire aussi
Logo de l'équipe Brest
Brest en état de Graz
  • C1
  • J1
  • Stade brestois-Sturm Graz (2-1)
Brest en état de Graz

Brest en état de Graz

Brest en état de Graz
Articles en tendances
10
Revivez la victoire du PSG contre Gérone  (1-0)
  • C1
  • J1
  • PSG-Gérone
Revivez la victoire du PSG contre Gérone (1-0)

Revivez la victoire du PSG contre Gérone (1-0)

Revivez la victoire du PSG contre Gérone (1-0)
21
Revivez Monaco - FC Barcelone (2-1)
  • C1
  • J1
  • Monaco-Barcelone
Revivez Monaco - FC Barcelone (2-1)

Revivez Monaco - FC Barcelone (2-1)

Revivez Monaco - FC Barcelone (2-1)

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Dernières actus

21
Revivez Monaco - FC Barcelone (2-1)
Revivez Monaco - FC Barcelone (2-1)

Revivez Monaco - FC Barcelone (2-1)

Revivez Monaco - FC Barcelone (2-1)
21
En direct : Brest - Sturm Graz (2-1)
En direct : Brest - Sturm Graz (2-1)

En direct : Brest - Sturm Graz (2-1)

En direct : Brest - Sturm Graz (2-1)

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine