Il paraît que tu es fan du Celtic…
Ouais, je suis un grand fan du Celtic. Ce qui est assez étonnant parce que je ne suis pas né dans une famille portée sur ce club. En fait, mes parents ont déménagé à Glasgow lorsque j’avais sept ans, et c’est en côtoyant mes copains à l’école que je suis devenu fan du Celtic. Il y a aussi le fait que mon entraîneur était un grand supporter également, il portait régulièrement le maillot du Celtic à l’entraînement.
Il y a un match qui t’a particulièrement marqué ?
Je pense que le match contre la Juventus en 2001 a été un très grand match. On a gagné 4-3, et l’ambiance était complètement folle. C’était d’ailleurs une belle année pour le club, avec d’excellents joueurs comme Henrik Larsson, Stilian Petrov, Paul Lambert ou Ľubomír Moravčík.
C’est plutôt rare, mais le Celtic ne domine pas le championnat cette année. Tu penses que l’équipe est moins forte ?
Je ne sais si elle est moins forte, ce qui est sûr, c’est que l’équipe voit chaque année ses meilleurs joueurs partir pour l’Angleterre et ne parvient pas à les retenir. C’est vraiment dommage, même si je peux comprendre que la Premier League, même dans un club mineur, soit plus attrayante que le championnat écossais. La lutte opposant le Celtic à Dundee et Aberdeen cette saison est toutefois bénéfique au championnat, ça renforce l’intérêt et le suspense. Et puis ça va obliger le Celtic à élever son niveau de jeu, à ne pas s’endormir sur ses lauriers.
Ça t’ennuie que le championnat écossais évolue dans l’ombre de la Premier League anglaise ?
Non, parce que l’aspect budgétaire n’est pas du tout le même. Bien sûr, tout ça est engendré par la retransmission des matchs dans le monde entier, mais il faut avouer que les équipes anglaises possèdent presque tous les meilleurs joueurs du monde. Ce qui m’énerve en revanche, c’est qu’on rejette le championnat écossais comme s’il ne s’y passait jamais rien. Qui sait par exemple que Dundee United a été en finale de la Coupe UEFA en 1987 ? C’est loin, certes, mais ça démontre bien que les équipes écossaises ont toujours prouvé qu’on pouvait compter sur elles.
Du coup, j’imagine que tu continues d’aller au stade ?
Oui, c’est toujours très important pour moi de m’y rendre. J’y suis d’ailleurs abonné. Il m’arrive bien sûr de rater des matchs à cause des tournées et des contraintes liées au groupe, mais je continue d’y aller parce que j’y prend un réel plaisir.
Tu te comportes comment une fois dans le stade ?
Je pense que je suis un supporter très réaliste. J’encourage l’équipe, mais je ne vais pas me mettre à crier sans raison sur les joueurs dès que le match est un peu plus compliqué. De même, je ne vais pas prétendre que le Celtic est la meilleure équipe du monde sous prétexte que j’en suis supporter.
Il y a un joueur que tu encouragerais coûte que coûte ?
J’aime beaucoup les joueurs intelligents et altruistes, ceux qui distribuent le jeu du milieu de terrain. Par exemple, j’adore Xabi Alonso et Andrés Iniesta depuis de nombreuses années. Les avoir dans ton équipe, c’est assurer un beau jeu collectif.
Étant donné que tu aimes le beau jeu et Iniesta, j’imagine que tu es également fan de Barcelone ?
Carrément ! J’adore ce club, sa philosophie et le jeu qui y est prôné. Malheureusement, cette année, les choses me paraissent plus compliquées. Le collectif me semble sur le déclin, et nettement plus faible que ce que propose le Bayern Munich. Quand on voit le niveau de jeu affiché et la facilité avec laquelle ils enchaînent les résultats, il y a de quoi avoir peur.
Avec Belle & Sebastian, tu as déjà eu l’occasion de rencontrer des joueurs ?
C’est trop rare à mon goût, mais on a déjà eu l’opportunité de rencontrer Xabi Alonso. L’année dernière, il est venu nous voir jouer dans un festival, et on a pu échanger quelques mots après le concert. J’ai également eu l’occasion de rencontrer Pat Nevin, qui est ancien milieu de terrain écossais ayant notamment joué à Chelsea. Il aime beaucoup notre musique, et on a eu l’occasion de discuter avec lui. Un vrai bon gars !
Le nouvel album de Belle & Sebastian, Girls In Peactime Want To Dance, est prévu pour le 19 janvier.
Des saluts fascistes sur la célébration du but de Mussolini, vraiment ?
