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Belgique-Italie : à la croisée des chemins
À l’Allianz Arena de Munich, ce vendredi à 21H, Belges et Italiens croiseront le fer pour s’offrir un ticket à destination du dernier carré de cet Euro 2020. Un choc au sommet entre deux nations aux trajectoires diamétralement opposées depuis leur dernier face-à-face à l’Euro 2016.
Au moment de pénétrer sur la pelouse de l’antre du Bayern, ils seront une douzaine de joueurs à pouvoir dire « il y a cinq ans, j’y étais ». Certes, ce n’était pas en Allemagne, mais en France que la Belgique et l’Italie ont croisé le fer pour la dernière fois. Reste qu’une dizaine de Diables rouges, Romelu Lukaku, Thibaut Courtois ou encore Kevin De Bruyne en tête, étaient présents ce soir où la Nazionale avait déjoué tous les pronostics en muselant une Belgique bien décevante. Une soirée où Emanuele Giaccherini et Graziano Pellè avaient connu leur moment de gloire, une soirée qu’Antonio Conte avait su faire basculer dans l’irréel au vu des forces en présence. Et dire que cinq ans plus tard, tout a déjà changé.
Le moment est venu pour la Belgique
Si Thibaut Courtois était logiquement « déçu » au sortir de cette entrée en matière en 2016, pas mal d’hectolitres d’eau ont coulé sous les ponts jusqu’à ce jour. La Belgique n’est pas devenue la première nation FIFA par hasard, tout comme Romelu Lukaku qui s’est transformé en une redoutable machine de guerre à la pointe de l’attaque belge. La seule interrogation qui plane autour de cette formation – et elle est de taille – est de savoir si Kevin De Bruyne et Eden Hazard, touchés face au Portugal, seront aptes ou suffisamment remis pour affronter l’une de leurs bêtes noires. En conférence de presse d’avant-match, le sélectionneur Roberto Martínez bottait une nouvelle fois en touche lorsqu’on lui a posé la question : « Ils n’ont pas pu s’entraîner ce jeudi matin. C’était attendu. Cela fait 24h de plus. On prendra une décision dans les dernières minutes. Mais chaque heure, chaque massage apporte du positivisme. Il est donc trop tôt pour prendre une position. Il n’y a pas de poker menteur.(…)Mais ce sera difficile pour Eden et Kevin. »
Au-delà des joueurs, il y a quand même aussi les stats. En 22 face-à-face, nos voisins belges affichent un bilan de seulement 4 succès pour 14 défaites. Un motif d’espoir ? Leur unique succès lors d’un Euro face aux Italiens était lors d’un quart de finale, déjà : en 1972, à Bruxelles, où Paul Van Himst et Wilfried Van Moer avaient calmé Gigi Riva et consorts. Ce fut par ailleurs l’unique fois où la Belgique a remporté un quart de finale d’Euro. Mais pour Antonio Conte, dans un entretien accordé ce jeudi à L’Équipe, l’opposition entre Belges et Italiens s’annonce bien plus équilibrée qu’on ne veut le croire : « Je ne pense pas que la Belgique soit favorite sur l’Italie. C’est un match équilibré. Cela dépendra de la détermination et de l’attention aux détails. Et, bien sûr, de la possibilité d’aligner, ou pas, la meilleure équipe. »
Pour l’Italie, le vrai test est là
Côté transalpins, il faut dire que la route a été longue depuis cette folle nuit lyonnaise. La non-qualification pour le Mondial 2018 semble avoir depuis été digérée, et la formation de Roberto Mancini n’a plus grand-chose en commun avec le 3-5-2 de l’ancien coach de l’Inter et sélectionneur italien de 2016. Si elle n’est encore qu’au début d’un nouveau cycle, la confiance qu’elle emmagasine depuis bientôt deux ans avec ces 31 rencontres sans défaite font d’elle un outsider crédible à vivre une belle histoire le 11 juillet prochain à Wembley. Après avoir souffert face à l’Autriche au tour précédent, il lui reste néanmoins un ultime test à passer pour prouver à la face du monde qu’elle est bel et bien de retour sur le devant de la scène sans renier ses principes.
C’est en tout cas l’ambition du latéral napolitain Giovanni Di Lorenzo : « Plus vous allez loin dans la compétition, plus cela se complique. C’est normal, mais l’approche est la même. Le coach nous a demandé la même chose : de s’amuser et de jouer avec de l’enthousiasme et du courage. Ce sont les valeurs principales dont l’équipe a besoin. Nous essayons de jouer de notre manière contre toutes les équipes et nous l’avons réussi jusqu’à maintenant. Nous espérons que nous ferons également un bon match contre la Belgique. »Pour ce rendez-vous, Giorgio Chiellini pourrait faire son retour en charnière centrale aux côtés de son Robin de toujours, Leonardo Bonucci. Un retour capital pour les Azzurri avant de défier l’armada offensive belge : « Il faudra effectuer le moins d’erreurs possible. On l’a vu dans toutes les autres rencontres, les détails font la différence. Je pense que c’est la chose la plus importante. Mais il faudra aussi tout simplement développer notre jeu, tout en respectant un adversaire qui regorge de qualités, qu’importe les titulaires présents au coup d’envoi. » Maintenant, place au jeu. Et à la bataille.
Analyse, paris à prendre & meilleurs bonus : Retrouvez notre pronostic Belgique – Italie sur l’affiche des quarts !Par Andrea Chazy