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Belgique-Danemark, le choc des chouchous de l’Euro

Chérif Ghemmour
Belgique-Danemark, le choc des chouchous de l’Euro

Favoris du groupe B et candidats à la victoire finale, les Diables rouges se verront sûrement accompagnés en huitièmes par des Danois emmenés par leur stratège Christian Eriksen. La 3e place se jouerait donc entre une Finlande boréale et une Russie crépusculaire...

Gaufres et chocolat. Les Diables rouges sont restés fidèles à leur tradition gastronomique de la lose : à chaque grand tournoi, ils se sont gaufrés et ont fini chocolat. Car en 2021, la Belgique est la dernière grande nation de foot européen à n’avoir jamais gagné de compétitions majeures ! Or, cette année pourrait enfin être la bonne pour cette sélection qui figure parmi les gros favoris, même si un voile de spleen étreint le cœur des supporters : cette génération dorée n’aurait-elle pas laissé passer sa chance à l’Euro 2016 (éliminée en quarts par les Gallois) et surtout lors de la Coupe du monde 2018 (sortie en demies par nos Bleus) ? Et puis sur le terrain, le cœur sacré du jeu belge souffre de l’incertitude du monstre Witsel (toujours convalescent) et de la méforme persistante de son étincelle créatrice, Eden Hazard. Eden, c’est quand même 5 buts et 7 passes décisives en qualif ! De plus, la défense inquiète (Alderweireld et Vertonghen vieillissants, 32 et 34 ans) et Denayer a fait une saison moyenne avec l’OL, en plus d’être blessé. Reste que… Depuis le Mondial en Russie la Belgique a carburé à 100 à l’heure, dominant sa poule de qualif avec 10 victoires en 10 matchs, finissant meilleure attaque (40 buts) et meilleure défense (3 buts). En Ligue des nations, une place de leader (5 victoires et une petite défaite 2-1 en Angleterre) et un ticket pour la demie contre la France le 7 octobre prochain ont bien lancé des éliminatoires de Mondial 2022 (leader invaincu). Au niveau des individualités, Thibaut Courtois a été excellent avec le Real, rejoignant le top du top mondial. Romelu Lukaku (meilleur buteur de la sélection avec 59 buts) qui a fait triompher l’Inter en Serie A quasiment à lui tout seul est sans doute dans la forme de sa vie. Enfin, Kevin De Bruyne ! Il a été l’inspirateur de Manchester City champion d’Angleterre et après sa saison magistrale, il postule le titre de premier Ballon d’or de son pays ! Blessé contre Chelsea en finale de C1, il devrait être forfait pour le premier match de l’Euro contre la Russie. Le surmenage (et la blessure qui est allée avec) guette cependant le Diable roux soumis cette année aux cadences d’enfer…

Pour combler les incertitudes d’une équipe organisée en 3-4-2-1 habituel par Roberto Martínez, sélectionneur depuis 2016, le très bon Dries Mertens peut remplacer Eden Hazard aux côtés de KDB, derrière Super Romelu. Dans la ligne de quatre, le travailleur Dendoncker pallierait l’absence de Witsel, en duo avec un Tielemans en mode ascensionnel à Leicester. Ils seraient encadrés à gauche par un bon Hazard (Thorgan) et à droite par Meunier (ou Castagne, pas mal lui aussi avec les Foxes). L’Euro 2021 serait le moment ou jamais pour une rare sélection dotée d’une vraie identité de jeu, offensive, peaufinée depuis au moins cinq ans, de pouvoir enfin broder une première étoile à son maillot…

Eriksen, Pukki, Dzyuba et pis c’est tout !

À chaque adversaire des Belges, son one-man team… Christian Eriksen est le bâtisseur lancé dans son Lego-trip de génie qui construit, brique par brique, année après année, le jeu du Danemark. Auteur d’une super saison avec l’Inter championne d’Italie, il est la clé de voûte du 4-2-3-1 qui se déploie ainsi : Kasper Schmeichel dans les buts (Leicester), une bonne paire axiale derrière avec S. Kjær (AC Milan) et A. Christensen (Chelsea), plus un duo efficace au milieu, P. Höjbjerg (Tottenham) et T. Delanay (Dortmund). Enfin, Braithwaite (Barça) et Y. Poulsen (Leipzig) encadrent Eriksen, tous trois en soutien d’un attaquant qui serait Dolberg (Nice). Malgré la grande Eriksen-dépendance (5 buts et 3 passes décisives en qualif), cette sélection chevronnée aligne des gars qui émargent presque tous dans des clubs très cotés du continent. Mais de là à pouvoir rééditer l’exploit victorieux de 1992… Porté par une dynamique porteuse d’un Mondial 2018 correct (8es) après une absence à l’Euro 2016, le Danemark jouira en pays-hôte de l’avantage de jouer ses trois matchs au Parken Stadium de Copenhague. Il débutera le 12 juin contre une étonnante Finlande qui participera à sa première phase finale de compétition internationale. S’inspirant du modèle volontariste de développement du football en Islande, le pays du Père Noël n’est donc pas arrivé là par hasard et sa deuxième place en poule derrière l’Italie lui a assuré une qualification directe. En novembre dernier, les Finnois avaient aussi battu la France 2-0 à Saint-Denis, déployant une cohésion tactique disciplinée qui les autoriseraient même à créer la surprise en chipant la troisième place du groupe. Pour cela, il peuvent compter notamment sur une bonne paire au milieu constituée de Sparv et de Glen Kamara (25 ans et pilier des Glasgow Rangers champions d’Écosse), et bien sûr sur l’emblématique Teemo Pukki ! Si l’attaquant viking de Norwich (promu en Premier League grâce à ses 26 buts) n’a pas l’aura de ses glorieux aînés, Litmanen et Hyypià, son charisme de héros national et ses 10 buts en éliminatoires le font rayonner sur la sélection des Hiboux Grands-Ducs. À suivre…

La Russie, enfin, n’a pour elle qu’un passé respectable dans la compétition, URSS confondue : en 1960 (victoire), en 1964, 1972 et 1988 (finaliste) et une présence continue depuis 2004 (dont une demie en 2008). Car le présent, c’est le niveau Ligue B en Ligue des nations (avec un 0-5 en Serbie), deux victoires sur les sept derniers matchs et une qualif pour l’Euro correcte, mais déjà lointaine, et ponctuée de deux revers secs face aux Belges (1-3 et 1-4). La Sbornaya vieillissante aligne encore Zhirkov (37 ans), Koudriatchov (34 ans, taulier de la défense) et Artem Dzyuba (32 ans), plus trop à son Zénith malgré ses 9 buts et 5 passes décisives en éliminatoires ! Artem-le-géant demeure à lui seul le projet de jeu très limité d’une équipe qui peut toutefois compter aussi sur Golovine (24 ans, AS Monaco) et sur le défenseur (ou milieu) russo-brésilien Màrio Fernandes. Il ne reste plus à cette Russie grisâtre qu’à surfer sur son Mondial chanceux (quart-de-finaliste) et à profiter, en pays-hôte, de recevoir à Saint-Pétersbourg la Belgique puis la Finlande…

Targhalline : « Je n’avais pas d’autre choix que de réfléchir plus vite »

Chérif Ghemmour

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