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Beckingham Palace
Il y a quatre ans, jour pour jour, le mercato hivernal français fermait ses portes avec la signature surprise de David Beckham au PSG. Un kif pour tout le monde. Pour Beckham, c'est aussi et surtout l'occasion d'expérimenter Paris et un de ses plus beaux clichés : la bonne gastronomie.
La visite de David Beckham au Camp des Loges, fin janvier, a rappelé qu’il y a quatre ans, pile poil, le PSG se rêvait « bigger » , en signant pour cinq mois, et à bon prix, le footeux le plus glam’ et connu de la planète ballon. Et tant pis s’il était plutôt en fin de parcours. Tout le monde était content. Le PSG se payait à moindre frais un bon coup de com’ global et une dose d’expérience pour son effectif. L’hôpital Necker-Enfants malades et l’asso Cekedubonheur recevaient de belles donations. Et les médias pouvaient s’échapper un temps de la Zlatan mania. Quant au Spice Boy, il s’offrait des vacances prolongées dans la plus belle ville du monde. Ce qu’il voile d’ailleurs à peine lors d’une interview accordée au site du PSG le 23 janvier dernier : « Remporter un championnat reste un de mes plus grands souvenirs évidemment, mais juste le fait de vivre à Paris reste un des plus beaux souvenirs de ma carrière. »
Pénombre et bodyguards
Il faut reconnaître que Becks ne disposait pas de n’importe quel AirBnB pour croquer la vie parisienne. Contrairement à la majorité de ses coéquipiers, qui préfèrent habiter à l’écart de la capitale, David Beckham a élu résidence au Bristol, noté 5 étoiles, qui lui accorde – contre 2000 euros la nuit d’après les infos du Point – les 320 m2 de la suite impériale du palace situé rue du faubourg Saint-Honoré, jusqu’à juillet 2013. Un pied-à-terre idéal pour profiter pleinement d’un de ses kifs : les bonnes tables. Celui qui est à l’époque associé à Gordon Ramsay dans l’ouverture du Union Street Café à Londres, ne s’est déjà pas trompé en s’établissant au Bristol, dont le restaurant, L’Épicure, compte 3 étoiles. Mais le Spice Boy n’a pas que joué « à domicile » . Il a notamment succombé au charme du Septime, le resto ayant fait le plus de bruit dans le Landerneau bistronomique parisien lors de cette année 2013 : une étoile glanée au Michelin, désigné 49e meilleur resto du monde par le « World’s fifty best restaurants » , zéro nappe, zéro serveur coincé-guindé et un climax Beyoncé lors d’un déjeuner d’avril, suivie par une horde de paparazzis.
Pour David, le repas a été plus tranquille, aidé peut-être par deux gardes du corps « venus inspecter minutieusement les lieux le soir même, avant l’ouverture au public » , dixit Chloé Charles, la seconde du chef Grébaut à cette période. Avec une réservation pour dix couverts, le Septime lui propose une grande table d’hôtes, face à la porte d’entrée. « Les gardes du corps n’étaient pas trop chauds, mais il n’y avait pas vraiment le choix » , poursuit-elle. David arrive le premier et s’installe. « En gros, tout seul, face à la porte, assis, il y avait mon David Beckham en train d’attendre ses potes » , se marre Chloé. Suscitant évidemment la curiosité de la salle, Becks ne partagera finalement son dîner qu’avec cinq personnes. Une bonne nouvelle pour les bodyguards, en poste à l’extérieur, car la bande peut changer de table et s’éloigner de la porte d’entrée. « Évidemment, ça bruissait un peu au début dans la salle, mais c’est vite devenu un client normal, comme ses potes, recadre la seconde. Ils ont pris le même menu que n’importe qui, sans faire chier, et ils étaient installés dans un coin un peu sombre. Tu peux te souvenir toi, dans un resto, de la tête du mec qui était à l’autre bout de la salle ? »
200 euros de pourboire
La devinette était à l’évidence trop compliquée pour cette dame d’un certain âge, mais qui comprend bien que quelque chose était en train de se jouer ce soir-là. Chloé, sortie de la cuisine pour expliquer un des plats, lui dénoue l’énigme : « Cette dame me fait « Parce qu’il a l’air connu, je l’ai pris en photo, mais je ne sais pas qui c’est. » Je lui dis que c’est Beckham, elle ne percute pas plus, et je lui précise que c’est un joueur de foot. « Oh bah c’est très bien, mon petit-fils adore le foot, il va être trop content » qu’elle me fait. » En quittant la pénombre de son coin, après avoir – bien – mangé et payé, sans avoir été dérangé une seule fois, David Beckham agite quelque peu, malgré lui, la salle. « Plein de monde a réalisé à ce moment-là que c’était lui », se marre encore Chloé. Et le Spice Boy d’accepter selfies et autographes, sans oublier de remercier le personnel. « Il a été hyper sympa, adorable, comme tous ses potes d’ailleurs, termine Chloé. Il nous a laissé 200 euros de pourboire ou un truc comme ça. »
Par Ronan Boscher
Propos recueillis par RB, sauf mentions